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08/03/2014

Les Tarzanides du grenier n° 56

Samedi semaine dernière, Docteur Jivaro avait prévu de commenter les origines étonnantes du Fantôme du Bengale … Mais voilà qu'aujourd'hui non seulement le soleil rend paresseux mais qu'en plus cette journée du 8 mars est celle réservée au triomphe politique des femmes libérées. 

Le Fantôme, approuvé par Bar-Zing,ne pouvait pas manquer une aussi bonne occasion de caresser les belles dames selon leur souhait le plus intime.

 

Le-Fantôme-la-bande-du-ciel.jpg

Produit américain, année 1941

 

Docteur Jivaro

01/03/2014

Les tarzanides n° 55

 

Samedi précédent, parmi nos tarzanides, l'apparition inattendue du géant masqué AMOK fut l’occasion de rappeler l'existence époustouflante du « Fantôme du Bengale ». Celui-ci, d'origine yankee, profitera en France de plusieurs éditeurs rivaux entre eux mais publiant avec un succès égal ses aventures sur des supports diversement périodiques. Tantôt mensuels, tantôt hebdomadaires ; en noir et blanc chez Éditions Mondiales ou encore en couleurs chez la Sagédition ; et presque partout marchandé par Opéra Mundi sous la direction de Paul Winkler, lui- même régissant « Le Journal de Mickey » de concert avec Walt Disney. Le Fantôme sera aussi publié sous l'aspect d'un seul strip de quatre images en bas de page dans le journal quotidien L'AURORE.

 

 

Le-fantôme-BD-A103.jpg

 L'AURORE, 1957 ?

 

 

Dans cet exemple, le mollesse assez paresseuse du dessin handicape la force du personnage ainsi que la qualité d'un scénario agençant habilement l'intrigue et l'humour.

 

 Le Fantôme du Bengale dispose de plusieurs appellations qui varient en rapport des lieux et des individus fréquentés. Monsieur Kit Walker chez les contribuables civilisés devient « l'Esprit qui Marche » pour les Bandards – sic – ses amis les sauvages pygmées. Il est aussi « L’ Immortel » lorsqu’aucun des gangsters ne réussit à le voir alors qu'il les observe tous.

 

 D'abord dessiné par Ray Moore auquel succéda Wilson Mc Coy, the Phantom inscrivit premièrement sa présence en France dans l'hebdo AVENTURES qui parut sous deux séries : L'une datée d'avant guerre (38 numéros) – et l'autre après (44 numéros).

 

 Semaine prochaine, Docteur Jivaro (s'il n'est pas mort trucidé par la vie denrée périssable), bavardera à propos de la silhouette du Phantom en insistant sur la différence des graphismes entre Ray Moore et Wilson Mc Coy.

 

 

Jivaro

22/02/2014

Les Tarzanides du grenier n° 54

 

AMOK

 

Aucun doute : stature humaine imposante, posture apte à tous les affrontements, ce personnage BD d'après-guerre à de quoi captiver l'imagination des enfants. Comment ne pas jouer à s'identifier naïvement à AMOK lorsqu’on n'a que six ans et que les Goldorak et autres Hulk ne sont pas encore apparus dans le paysage urbain ?

 

La collection « Aventures et mystères » depuis 1947 et jusqu'en 1952 inclut un total de 150 numéros parmi lesquels des titres tels Jim La Jungle, Agent Secret X9, ou encore Bronc Peeler, celui ci préfigurant le fermier ranchman Red Ryder. Le nom AMOK ne s'y inscrit qu'au numéro 13 … C'est pourquoi nous pouvons regarder sa couverture comme étant celle du numéro 1 des aventures de ce « Géant masqué », lequel sera comme beaucoup d'autres immolé en 1950 à la loi du 16 juillet 1949.

 

Amok,

 

AMOK ! AMOK ! - A mort ! A mort ! - cri de guerre lancé par le héros dans toute l'île de Java pendant l'occupation mercantile hollandaise. C'est qu'il n'a pas de chance en amour, le grand gaillard : sa jolie fiancée Nikita n'en finit jamais de lui être enlevée par des brigands. Et comme il refuse l'aide amoureuse d'une non moins jolie Edmée, cette dernière, jalouse comme une Junon, se fait la complice sournoise de tous les ennemis du beau javanais. Car AMOK, qui n'arrive pas de Krypton, est javanais. Pourquoi pas ? J'en connais bien qui sont Montluçonnais.

 

Amok-n°-18_1947_Edmée.jpg

  

Avouons que les épisodes de AMOK sont très inférieurs à ceux du Fantôme du Bengale, même si sa silhouette fait du mimétisme avec celle du Justicier des Indes inventé par Lee Falk et Ray Moore. Semblable tête massive, semblable masque supprimant des yeux la pupille et rendant ainsi le visage angoissant par l'absence de tout regard – mais, paradoxalement, un fantôme, un spectre ne doit il pas être aveugle pour VOIR dans l'obscurité ?

 

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Le fantôme et AMOK - Rien qu'à la gueule on s'y tromperait

 

Une trouvaille de dessinateur orne la poitrine de AMOK, le différenciant quand même d'avec « L'Esprit qui Marche » : Un faciès énorme, narines dilatées, grimaçant, peint ou brodé et formant comme un bouclier de répulsion, face aux multiples agresseurs. Mais hélas ! Le dessinateur Tony Chan ne fera tenir aucun vrai rôle à cette physionomie monstrueuse que, pour ma part, j'aurais rendu phosphorescente dans la nuit, et en dansant la javanaise.

 

La seconde moitié des années 1960 permettra en France le retour d'anciens héros de BD américaines interdites de séjour depuis le début des années 1950. Brik Bradefer, Tarzan, Le Fantôme, Mandrake, Superman, etc, etc. reviennent avec AMOK. Ainsi en 1966 et 1967, 25 numéros AMOK seront imprimés recommençant les textes et dessins édités pendant les années 1946 jusqu'en 1950. Une modification pourtant : la fiancée ne se nomme plus Nikita mais Mouna.

 

Vous venez d'écrire Mouna ? Oui, oui. Souvenir, souvenir. Nous connûmes un Mouna. Le Mouna frères alias Aguigui alias Mounana-Soeurs ou plus sérieusement André Dupont. Et je ne blague pas.

 

Une nuit, en mai 68, boulevard Saint Germain, plusieurs cars de police stationnaient avec à l'intérieur des uniformes et des casques visibles au travers de solides grillages. Un personnage barbu allait et venait scandant : « Libérez les CRS ! Libérez les CRS ! ». C'était le Mouna-frères. Histoire de rire, une vingtaine de quidams l'imitèrent parmi lesquels je me trouvais.

 

Mais ne voilà t'il pas qu'un groupe de gauchistes dopés façon trotskiste crut que nous pactisions avec la police de Monsieur Grimaud. Il fallut improviser une opération « Coup de poing » suivi d'un repli stratégique devant des énergumènes devenus nombreux. Ils remontaient de l’École des Beaux Arts par la rue de l'Ancienne Comédie - ? - transportant sous le bras des paquets d'affichettes sérigraphiées, disait-on, dans l'atelier Brianchon.

 

 Amok-N°-25_1950_Le-Petit-Sheriff.jpg

 

Au dos du numéro 25 de AMOK, une annonce pour l'une des plus sympathiques créations de la Bd italienne : KIT le Petit Shériff. Ses exploits très inventifs débutèrent dans le numéro 1 de l'hebdomadaire L’INTRÉPIDE - année 1946 - pour ne se terminer qu'avec le numéro 421 de l'année 1958.

 

Tout ça me direz vous n'a pas grand chose à voir avec nos amis les Tarzanides. Tant pis pour aujourd'hui.

 

Docteur Jivaro

15/02/2014

Les Tarzanides du grenier n° 53

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De 1946 jusqu'à 1956, Del Duca édita deux séries mensuelles TARZAN ; la première complète avec ses 102 numéros et la seconde limitée à 25 mensualités. Étrangement, les numéros 100, 101 et 102 de la première série sont affectés comme numéros 1, 2 et 3 de la seconde … C'est dans celle-ci que nous pouvons remarquer une petite bizarrerie, laquelle n'empêche pas les collectionneurs de dormir sur leur oreiller de nostalgie.

 

Dans le cours du numéro 14 – page 7 exactement – de la seconde série le dessinateur Bob Lubbers cède sa place à John Célardo. Une décision arbitaire, prise par les responsables italiens et qui n'est pas conforme à la chronologie des BD originales américaines. 

 

Bob Lubbers avait fini par attribuer au Seigneur de la Jungle une physionomie aimable et souriante de tonton gâteau, celle d'un paisible boy scout invité chez le dernier curé du village. Tout ça fort contraire aux réactions d'un orphelin susceptible et n'assurant sa survie qu'à grands coups de couteau. John Célardo, lui, essaya de redonner à Tarzan les attitudes d'une méfiance prompte à la plus brutale des ripostes. 

 

A présent, regardons les deux images ci-dessous. Elles appartiennent à la même aventure l'une succédant à l'autre ; mais leur dessin ne vient pas de la même main. Celle de gauche correspond bien au style de John Célardo tandis qu'à droite le tracé résulte d'un talent moindre et anonyme.

 

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A plusieurs reprises cet inconnu installe comme en catimini son graphisme alors que parfois rien n'en motive la présence. 

 

Ci-après les deux bandes en couleur sont réellement créées par John Célardo, étant extraites du numéro 23 des Éditions Mondiales publiées en 1966. Par contre, dans celles en noir et blanc du numéro 19 des « Publications périodiques modernes » année 1966, on surprend une image que nous taxerions d'intruse si l'on ne voyait pas qu'elle fait oublier tout un groupe de singes agressant des guerriers noirs. Mais, une fois encore, quel nom donner à l'auteur de cette image ? Étant adolescent je la supposai venue de Brantonne, artiste à tout faire chez beaucoup d'éditeurs des lendemains de la guerre mondiale.

 

 

Tarzan-perdu-dans-la-jungle.jpg

 Tarzan-éditions-mondiales-1966.jpg

 

A défaut de présenter la couverture de Tarzan n° 25 – que je retarde d'acheter à chaque fois que j'aperçois qu'elle me manque –, je scanne celle du n° 24. Elle est évidemment due à l'atelier Milloco, qui réalisa quasiment toutes les couvertures des brochures et des reliures pour Del Duca, depuis 1946 jusqu'à … jusqu'à ce que mort s'en suive.

 Tarzan--L'appel-mystérieux.jpg

 

Docteur Jivaro

08/02/2014

Les Tarzanides du grenier n° 52

 Samedi précédent, j'ai posé une devinette à propos d'un fouillis graphique.

 

Il s'agit d'une voiture Renault dont la carrosserie est entièrement remodelée pour servir de support publicitaire à la stature puissante de TARZAN.

 

Pendant le Tour de France année 1955.

 

Caravane-Tarzan (2).jpg

 

A ce moment, les Éditions Mondiales de l'omniprésent Del Duca avaient dû renoncer à éditer leur Tarzan hebdomadaire ; mais un Tarzan mensuel imprimé en noir et blanc continuait de captiver la jeunesse. Il allait bientôt permettre de connaître les dessins de John Célardo, lequel accompagna d'abord Bob Lubbers dans l'épisode « Tarzan et les égyptiens » (réédition Bologne 1966) avant de le remplacer entièrement jusqu'à l'arrivée applaudie en 1967 de Russ Manning, élève doué de l'illustre Hogarth.

 

D'anciens témoins pensent que l'enseigne automobile Tarzan participa jusqu'en 1962 à la Grande Boucle.

 

Qu'est devenu ce véhicule célèbre pendant la seconde moitié des années 50 ? A t'il été livré à la destruction ? Ou alors enfermé, oublié dans quelque hangar dont la toiture a cessé d'être imperméable ? Ou encore acheté par un collectionneur passionné autant qu'anonyme ? Mystère pour moi.

 

En pianotant sur le web « Hourra Tarzan Tour de France » vous obtiendrez plus de détails sur le sujet.

 

Docteur Jivaro

 

 

 

 

 

01/02/2014

Les Tarzanides du grenier n° 51

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Le dessinateur avide d'un « art abstrait » très à la mode durant les années 50 – et dans les pays du capitalisme – réalisa cette œuvre sublime entre toutes … L'improvisation des segments linéaires apporte la preuve de la libération mentale de l'artiste ; et cela à l'encontre d'une trompeuse « réalité figurative » qui, souvent, réduit le cerveau humain à n'être que le jouet de ses illusions d'optique journalières.

 

 Quoique d'apparence hasardée au premier abord, cette création abstraite tracée en deux dimensions résume les volumes d'une enseigne publicitaire mobile en faveur d'un célèbre personnage de fiction.

 

 Personnage qui parcourut toute la longueur du Bd de Courtais, dans Montluçon City infernale, ville occasionnellement avant-dernière étape du Tour de France 1956.

 

 Devinez un peu de quel phénomène de roman il s'agit.

 

Docteur Jivaro