11/04/2015
Les Tarzanides du grenier n° 106
Août 1971. Des Éditions Jeunesse et Vacances mettent en vente en format de poche une BD de 164 pages dont, seule, la page couverture s'expose coloriée. La reliure ci-dessous est la reliure n° 1 ne contenant que 3 numéros, chacun de parution trimestrielle.
L'ensemble ne satisfait pas la curiosité des collectionneurs non plus que celle des collectionneuses (n'oublions pas la parité). On sait que la décennie des années 70, en France, renforça l'influence de la Bédé auprès d'un public d'âge majeur. Ce qui s'expliqua par l'afflux soudain de thèmes politiques et de sujets érotiques, ces derniers parfois poussés jusqu'à une pornographie hier encore librement affichée chez nos marchands de journaux – Merci, Giscard d'Estaing.
Fondées par une Lucienne Fonvieille chez qui prévalait une militantisme communiste archaïque, les Éditions Jeunesse et Vacances apparurent bientôt arriérées par comparaison d'avec des bandes dessinées nouvellement créées pour une clientèle sortie de l'enfance. Les Pilote, Rahan et autres Ça me Botte, Luciféra, Fluide Glacial, etc, etc, fournissaient des scénarios bien plus pertinents que ceux d'un ROCKY RIDER dont les histoires simplettes semblaient accréditer nos ennemis d'autrefois lorsqu'ils affirmaient : les bandes dessinées ne sont lues que par des adolescents mentalement attardés !
Effectivement ! Louis XVI qualifié « dernier roi de France », ça n'encourage pas à faire lire de la BD à nos écoliers. Mais peut être le monarque Louis-Philippe n'était-il qu'un marchand de parapluies !
Ce Rocky Rider, édité pendant 23 numéros, ne doit surtout pas être confondu avec sa première mouture qui le devança de quelques vingt années. Je veux parler du VRAI Rocky Rider, celui publié au départ dans le numéro 275 du magazine TARZAN, année 1951. Et qui ne finira sa saga aux mille rebondissements que le 13-10-1955 et dans le toutencouleur hebdomadaire L’INTRÉPIDE numéro 311.
Gordon Rider bientôt rebaptisé Rocky.
Bande n° 1073. C'est la finale. Un surcroît inhabituel de texte permet de conclure rapidement en s'évitant d'ajouter des images.
L'éditeur de Tarzan et de l'Intrépide fut aussi le champion d'une Presse du Cœur principalement destinée à alimenter les rêveries sentimentales de nos demoiselles des bals populaires.
L'intrépide n° 311 (1955)
Aussi cette vignette présente dans un journal pour petits garçons, évoque t'elle celles souvent utilisées dans les roman-photos lus par la gente adulte féminine.
Comme on crie dans les cas de naufrage : les femmes et les enfants d'abord !
Docteur Jivaro
17:32 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Fanzine, Grenier de la BD, Histoire, Journaux, Media, Moeurs, Société, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rocky rider, tarzan, éditions jeunesse et vacances, lucienne fonvieille, l'intrépide, les éditions mondiales, bd, bandes dessinées anciennes
04/01/2014
Les Tarzanides du grenier n° 47
Dans le cours de l'année 1950, en France, le Ministre de la Justice recommanda aux ligues familiales catholiques ainsi qu'aux associations communistes de modérer leurs attaques contre les bandes dessinées lorsque celles ci n'obéissaient ni au Vatican ni au Kremlin. Leur cible principale, la plus détestée, c'était TARZAN. La calotte papiste et le camarade athée marxiste voulaient absolument se faire la peau pas même velue de cet « homme singe ». Souhaitaient-ils s'en faire un abat-jour ? Deux années plus tard, ils finirent par réussir, non pas en abattant le fils de Kala dans un duel loyal mais en le sabrant dans le dos. Ils obtinrent que son éditeur Del Duca ne disposât plus du droit d'acheter à prix modéré les quantités nécessaires de papier pour une fabrication imprimée permettant une vente bénéficiaire.
Le numéro 293 (3 mai 1952) est le dernier de la deuxième série de l'hebdomadaire TARZAN.
Ici, la protestation en page 3 de l’Éditeur Del Duca.
Ce numéro 293, réduit à quatre pages contenait le numéro 131 de L’INTRÉPIDE.
Les séries BD habituellement présentes dans TARZAN s'y prolongeaient, mais pas longtemps pour plusieurs d’entre elles. Arizona Bill, Alante, et l'autre, le Don Winslow y perdirent leur vie dès le numéro 135. Par contre Nat, Rocky Rider et Buffalo Bill y poursuivirent leur carrière. Buffalo Bill, en particulier, mérita notre enthousiasme d'enfance. Commencé dans le numéro 16 de TARZAN en 1946, il prolongea ses aventures tumultueuses jusqu'à finir par s’essouffler dans deux épisodes « La ville interdite » et le « Secret de Clever ». - 1959 ?. (J'ai la flemme de rechercher les dates précises).
année 1946.
En 1953 (28 mars) Cino Del Duca fit une tentative pour republier un TARZAN hebdomadaire de 12 pages et de grand format – 28 X 38 cm – dans lequel Buffalo Bill rebaptisé Duck Hurricane occupe toujours les deux pages centrales, mais dessiné par Cossio et non pas par Giffey. Il n'y eut que 31 numéros dont 7 numéros sous un format diminué – 18 X 27 cm – proche du format du réglementaire « cahier d'écolier ».
Docteur Jivaro
18:50 Publié dans Arts, BD, Blog, Fanzine, Grenier de la BD, Media, Politique, Religion, Société, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bandes dessinées, bd, tarzan, tarzanides, arizona bill, cossio, alain la foudre, don winslow, nat, rocky rider, buffalo bill, l'épatant, rené giffey, éditions del duca