24/05/2022
Feuilletons la mémoire
Diana Boulinier, tu dis ?
Parait que les profs et les instits se plaignent d’être de moins en moins respectés par leurs z’élèves.
Ils et elles l’ont bien cherché se faire bousculer et insulter.
En 81 (Oui de 1900) j’allais donner chaque semaine une heure d’enseignement de bandes dessinées dans une école parisienne, le métro me déposant à la station « Marcadet-Poissonniers ». Dans un 18e arrondissement pas encore frelaté.
Vers la fin de l’année la directrice vint m’avertir qu’une réunion des profs allait se tenir afin de prendre une décision sur le cas d’une de mes collègues laquelle venait de gifler un écolier. « Ce ne sont pas des choses à faire ! »
- Quoi donc ? Demandais-je. Le gamin a-t’il cassé tous les crayons de couleur mis à sa disposition comme l’a déjà fait dans mon cours, un de ses camarades juste avant l’heure de la sortie ?
On en resta là. Dix années passèrent. Entre temps la Secrétaire de l’Association dont je dépendais, m’avait pris en grippe sans que pourtant l’idée me vint de la prendre en levrette. Elle venait de décider de me faire faire plus de boulot sans m’octroyer le paiement d’un centime de plus. Je me retrouvais une heure chaque semaine dans une école rue Saint Jacques non loin de la Sorbonne. Oh ! Surprise : la directrice de l’établissement était la même que celle de l’école proche de Marcadet-Poissonniers.
- Tiens ! on se connaît tous les deux. Vous n’êtes plus …
- Oui je n’y suis plus et j’en suis bien contente. J’en avais assez de tous ces gamins de là-bas.
Et elle accompagna sa réflexion d’un geste de la main au-dessus de sa tête, mimant une surcharge de problèmes relationnels.
Elle me conduisit vers la classe où je devais donner le cours de BD. J’aperçus, dans un couloir, un entassement de cartons d’emballage dont quelques-uns étaient entrouverts. C’était des ordinateurs, probablement Atari ou Amiga. « Oui, fit la directrice. On a reçu ça mais les syndicats des enseignants ont déconseillé aux profs d’aller suivre des formations gratuites en dehors des heures légales de leur temps de travail.
Parmi les enfants, était présente une petite demoiselle répondant au prénom Diana. Comme nous étions dans un cours BD, je lui dis : tu sais Diana est la fiancée d’un personnage célèbre de l’Histoire des bandes dessinées, LE FANTOME DU BENGALE.
- Tu ne m’apprends rien : mon père est le responsable de la grande librairie de BD BOULINIER du Boulevard Saint Michel.
Je ne mis pas en doute la parole de l'enfant.
Diana et sa petite copine de l’époque m’offrirent comme cadeau à l’approche de Noël, un grand dessin que je garde toujours, j’en suis certain, dans l’un de mes cartons d’artiste et collectionneur désordonné. Lorsque je remettrai la main dessus j’en publierai une copie numérisée sur mon blog Bar Zing.
Bar Zing
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15/05/2022
Tarzanides n° 527
ASTERIX CHEZ LES UKRAINIENS
L’Eurovision ? Franchement, je ne m’y suis jamais intéressé. A fallu cette guerre entre l’Ukraine et la Russie pour que je tende une oreille … Alors comme ça c’est l’Ukraine qui remporte la palme ? Avec une chanson bretonne ? C’est, bien sûr, une décision politique. Notre Bretagne serait-elle le seul rempart à l’armée soviétique mobilisée, elle, par un pur et dur de l’ancien KGB ?
Dans l’histoire de la BD française, Astérix le gaulois (peut-être une caricature qui passe encore inaperçue du comportement cinématographique de Louis de Funes), Astérix le gaulois, dis je, ne s’aventurlure en Bretagne qu’à partir de l’année 1965 après avoir débuté ses farces et attrapes dans l’hebdomadaire PILOTE de 1959.
La Bretagne comme l’ouest de la France a toujours été crainte par les républicains parisiens de 1793 lesquels envoyèrent les colonnes infernales d’un Turreau en piller et massacrer les populations civiles. Au point qu’aujourd’hui certains dénoncent dans tous ces assassins républicains contemporains de Robespierre comme la préfiguration des Einsatzgruppen hitlériens ravageant la Russie dès 1941.
J’avoue qu’il y au moins trente ans passés que je ne parcours plus les pages d’Astérix. Mais je me souviens du journal politique de gauche Le Nouvel Observateur qui affectait de se moquer du personnage créé par UDERZO et GOSCINNY en lui reprochant de conforter les français dans un esprit ridiculement « franchouillard ».
Bar Zing
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28/04/2022
Tarzanides n° 525
Sa seigneurie de haut-en-bas
Signé par Léonard de Vinci, ce dessin petit par la taille est fameux par son auteur. On le date du XVe siècle aux alentours de 1485. Aussi appartient-il à l’ensemble des recherches plus ou moins rationnelles auxquelles le maître florentin s’adonnait pour comprendre la mécanique du vol des oiseaux. Il s’agit de l'esquisse d’un parachute pyramidal.
Mais dès le siècle précédent, disons pendant la période médiévale, on pouvait trouver des improvisations quant aux moyens de ralentir une chute humaine depuis un très haut perchoir. En voici une où un chevalier utilise sa grande cape pour freiner un trop rapide atterrissage qui aurait dû l’écraser contre le sol.
On a compris : ces trois images sont extraites d’une Bédé publiée en février 1947 dans le journal hebdomadaire JEUDI MAGAZINE dont l’éditeur était CHAPELLE. Cette BD a pour titre TANNEGUY L’IMPRENABLE. Il n’y eut qu’un seul épisode distribué du n° 33 jusqu’au n° 41, sur des pages d’un grand format : 28 cm X 38 cm. Par la suite, JEUDI MAGAZINE modifia son titre pour devenir ZORRO. Un Zorro dessiné par Oulié à partir du n° 41 jusqu’au dernier numéro : le 333. Il n’y eut donc jamais de numéro 1 de ce célèbre hebdomadaire locataire du 22 de la Rue Bergère dans Paris 9e.
Aperçu réduit de la page publiée dans le n° 40 du jeudi 6 mars 1947
Doc Jivaro a encore pu récemment constaté à regret que les bandes dessinées françaises de parution périodique ont complètement disparu de nos kiosques.
Doc Jivaro
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29/03/2022
Tarzanide n° 524
Souvenirs, souvenirs
Ce n’est pas une brochure épaisse de 144 pages et datée d’avril 1944 que je cherchais sous la double pente du grenier. Pourtant c’est d’elle que les pinces de mes mains se saisirent. Voyons en la couverture très endommagée.
Sur ce résidu on reconnaît l’homme politique des années 40 et début 50. Oui c’est lui, le rescapé du camp nazi de Buchenwald où il survécut dans le voisinage, dans une maison allemande, non pas parmi six millions de ses frères et sœurs en ethnie condamnée.
Ici, Je ne veux pas commenter ce magazine spécial entièrement antisémite. Seule sa page 38 retiendra notre attention. Elle dénonce comme néfaste pour la jeunesse française nombres de journaux publiant des suites d’images (pas encore désignées comme « bandes dessinées »). Il s’agit d’éditeurs juifs actifs avant la seconde guerre mondiale dans le pays de Pétain et de Thorez, pas encore pays de De Gaulle. Et voyez cette page 38 :
Les collectionneurs reconnaîtront immédiatement des titres de BD devenues mondialement célèbres dans les bibliothèques spécialisées. Quelques uns provenant de la famille Offentald, un autre, franc maçon attaché à la société Walt Disney pour ce qui fut de propager les personnages Mickey et Donald en France. Sous l’aspect d’illustrations et non pas de films d’animation : Paul Winkler qui créa Opera Mundi.
D’où tiens-je (coquetterie dans le verbe) cette brochure antisémite ? Pas de ma famille en tous les cas. En fait je l’achetai à Paris en 1985 ou 86 Porte de Vanves, peut-être, un dimanche en matinée et non pas auprès d’un marchand déclaré mais d’un vieux couple ayant installé son baluchon sur un des ponts enjambant le périphérique.
Comme on le voit, chez nous, les attaques en tout genre contre les histoires en images destinées à l’enfance, ne datent pas simplement des années 1950.
Bar Zing
17:10 Publié dans Arts, Blog, Histoire, Journaux, Politique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : brochure 1944 je vous hais !, offentald, paul winkler, léon blum, opera mundi, lucien jeunesse, tarzanides du grenier, bar zing
25/03/2022
Tarzanide n° 523
Les bœufs et les mœurs
Observons cette planche BD : Elle fut publiée en 1947 du mois d’août en quatrième page du mensuel TARZAN édité par le célèbre Del Duca dans le numéro XXXXIII (Le gamin d’aujourd’hui apprend-il les chiffres romains ?). Cette planche BD participa malgré son éditeur à toute une documentation dont les catholiques et les communistes en France allaient se servir pour faire voter la Loi de censure datée du 16 juillet 1949.
- De telles images à tendances érotiques perturbent nos enfants. C’est une honte de les laisser paraître, s’écria le couple soutane et salopette.
Moi, mes six ou sept ans ne furent pas traumatisés ni par la danse de la jolie fille, ni par l’ivrognerie du pirate. Et mes petits copains s’en amusèrent eux aussi. Par contre, ce qui nous causa un trauma d’enfance ce fut la disparition de ce genre de spectacle dans nos bandes dessinées soudain mutilées à partir des années 50 et ça pratiquement jusqu’à la fin de la décennie années 60.
D’autant que cette même Loi allait être déviée pour servir à censurer des journaux tels que Paris Hollywood ou encore Paris Tabou, journaux pourtant destinés aux adultes. Interdits d’abord d’affichage public jusqu’à ce qu’en conséquence le manque de ventes oblige à leur disparition totale. Oui, je sais : l’américain Play Boy, lui,emplifia sa publication (c’était l’exception confirmant la règle comme on dit).
Les vieux de mon âge se souviennent de cette époque tristounette pour nos auteurs de bandes dessinées. Il n’y eut guère que les communistes, toujours hypocrites, pour éditer en première page de leur quotidien L’HUMANITÉ PRAVDA d’amusantes images signées de Jean Eiffel, images sur lesquelles les petits enfants pouvaient entrevoir un bout de zizi
. Bout de zizi que portait le premier homme, à savoir cet Adam auquel le diable malicieux apprenait à consommer des plantes nocives pas du tout aphrodisiaques.
Non et non ! Cette vilaine vignette ne figura jamais dans le journal de Staline applaudit par Thorez : elle nous vient de l’éditeur France Loisirs pendant l’année 1981. Nous y retrouvons bien le style Jean Eiffel, lequel profitait des libertés pornographiques acquises pendant les lendemainsde Mai 68. Liberté porno aujourd’hui disparue.
Je vous fais le pari que si vous reconstituez à présent l’affichage des journaux exposées en vitrine par les librairies des années 1980, la police interviendra dans l’heure suivante pour en interdire la visibilité publique.
Vous savez que chez nous, les bébés naissent dans les choux ou dans les roses … Mais savez-vous comment nos cousins alsaciens pratiquent la contraception ?
- Ils tuent les cigognes.
Doc Jivaro
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18/03/2022
En marge de l'actu 2022
Le Con de La Rivière Kwaï
(si z'on se réfère au film)
Ce film anglo-r’américain lorsqu’il fut programmé dans Montluçon (en 1959) un copain dont le père était coiffeur, insista pour que nous allions en voir le spectacle. Je n’étais pas chaud mais :
- Nicole M … va venir avec nous. On va la placer entre nous.
Argument convainquant. Nicole M … portait au moins trois jupons amidonnés sous sa robe décorée « à la Vichy » la mode popularisée par une certaine Brigitte Bardot. En compagnie de cette Nicole nous n’allions pas passer inaperçus sur le Boulevard de Courtais du dimanche après-midi. Mais dans quelle salle de cinéma le film ? Était ce la Rex ou Les Variétés ?
Hello ! Le soleil brille, brille … la chanson sortait du Juke box à coups de pièces de 20 cts dans les bistros-bars. Ca ne m’intéressait pas. Mon début à l’école des Beaux-Arts me rendait accro au jazz avec pour entrée en scène le negro-spiritual, ce dont j’allais vite me débarrasser dans les deux trois années suivantes.
Hier soir j’ai eu un coup de nostalgie et j’ai revu en streaming (parlez-vous franglais?) Le Pont de la Rivière Kwaï sur mon écran TV. Je me suis posé quelques questions et notamment quel était réellement cet officier japonais nommé « Saïto » qui finit par se mettre au service de ses prisonniers ? Comme quoi, si j’en crois le film, on ne devrait jamais choisir pour gradé de troupes militaires un artiste raté. D’où remarquons que c’est en quittant l’armée allemande qu’un certain Adolf H … réussit à se faire nommé Chef Suprême de la Wehrmacht.
Hello le soleil brille, brille … Marre de cette rengaine !
Ryal
15:27 Publié dans Arts, Blog, Cinéma, Dessin humoristique, Film, Littérature, Media, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le c... de la rivière kwaï, seconde guerre mondiale, voie ferrée de la mort, brigitte bardot