23/04/2023
Tarzanide n° 549
HOPPY pour les copains
Paraît que les confitures industrielles d’a présent demeurent bourrées de pesticides …
Les confitures de mon enfance, elles, n’étaient pas réputées empoisonnées. Elles étaient fabriquées maison, en famille.
Rue Championnet, un grand jardin. Une de mes deux grand-mères réussissait toutes les confitures : cerises, fraises, pêches, etc. Je n’appréciais pas la crudité des groseilles pendues à leurs arbrisseaux ; mais je les adoraient cuites renforcées de sucre. En matinée une fois, alors que se déroulait la cuisson des confitures il y eut un assaut d’insectes dans la maison : des guêpes par dizaines, Madame !
- Elle vont finir par nous piquer ! S’exclama la mère de mon père. Vas-y ! re-fiche les dehors à coups de torchon.
J’engageais le combat contre l’invasion ailée. J’écrasais même quelques unes des ennemies qui me paraissaient ne pas s’apercevoir de ma présence guerrière. Avais je atteint mes onze années ? Non Docteur.
- Elles ont dû encore faire leur nid sous les tuiles de la cabane à lapins. Tu te rappelles !
Non, je ne me rappelais pas.
- Ton grand-père à dû nous en débarrasser en y mettant le feu.
Lorsque à l’approche de midi nous fumes vainqueurs, je reçus quelques pincées de monnaie pour me récompenser. « Tiens ! Tu vas aller encore t’acheter des guignols. »
Les guignols c’étaient des histoires en images selon ma grand-mère et des bandes dessinées selon moi. Je me rendis rue Miscailloux, la rue mise en cailloux selon son origine. J’allais choisir parmi les journaux exposés dans l’un des trois bistros dont le commerce s’expliquait sans doute par le grand cimetière tout proche, non pas à cause des morts mais en raison des vivants allant les visiter.
Hopalong Cassidy, shériff de Twin-River, nous venait des r’américains et il y avait alors beaucoup de publicités sur les radios. Je ne connaissais le nom d’aucun des dessinateurs, sauf celui de la couverture lequel était un habitué de l’Editeur IMPERIA. Il s’agissait de Robert BAGAGE qui simplifiait parfois sa signature en ROBBA.
Hopalong Cassidy daté de 1949
Hopalong Cassidy daté de 1953
Dans l’édition datée de 1953, je repérais tout de suite l’absence d’un objet. Une fumée à l’horizontale au-dessus du titre ne s’expliquait que par la disparition d’un revolver. Cette arme dessinée je la connaissais bien l’ayant déjà vue dans de petits journaux édités en format italien, en 1949, et qui nous venaient de MARIJAC le créateur de COQ HARDI. Une partie de l’image était donc censurée dans l’édition de 1953.
Signalons que Marijac dans quelques chapitres de ses mémoires déclara ne pas du tout apprécier les petits scénarios américains bâclés en trois ou quatre pages. Eh ! Eh ! C’est pourtant à de tels expédients r’américains qu’il avait parfois recours pour garnir à la hâte quelques unes des vingt pages de quelques uns des suppléments de son célèbre COQ HARDI.
Supplément n° 51 du COQ HARDI n° 154 (1949)
Doc Jivaro
16:52 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Grenier de la BD, Media, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : marijac, hopalong cassidy, robert bagage, coq hardi, bandes dessinées de collection, bar zing de montluçon, recettes de confiture