01/11/2021
Tarzanide n° 524
DE TOUS LES SAINTS
- Et si demain tu vas demander des bonbons chez les voisins, tu tâcheras de dire bonjour en entrant.
- … ?
- Demain, tu devrais le savoir, c’est Halloween. C’est le jour des morts vivants.
Moi, né dans Montluçon, je ne risquais pas de recevoir de tels conseils : Halloween n’existait pas en France. Pas du tout. Nos parents avaient surtout l’habitude de rendre hommage à nos ancêtres. C’était la Toussaint. Mais faut bien reconnaître que l’odeur des fleurs du chrysanthème n’avait rien de folichonne. C’était une de mes deux grands-mères qui me demandait mon aide pour l’aider à fleurir la pierre tombale sous laquelle dormaient ses frères morts pour la France l’un au Maroc, l’autre en Belgique.
Ce fut par l’intermédiaire du journal mensuel CHARLIE (Oui : celui de l’équipe du Wolinski qui dessina gratuitement, disait-on, pour la première page de l’Huma-Pravda) que j’appris à me familiariser avec un Halloween parfois présent dans la BD Peanuts. Puisque l’équipe de Charlie Mensuel tout en manifestant en faveur du gauchisme anti-capitaliste ne se retenait pas d’alimenter de BD américaines les pages parfois porno de leurs éditions. Car les séries d’Outre-Atlantique abondaient dans CHARLIE plus encore que dans l’hebdomadaire MICKEY tel que Walt Disney les commercialisait chez nous par le copyright OPERA MUNDI. C’est pourquoi dans la collection complète du gauchiste CHARLIE Mensuel vous pouvez encore apprécier : Peanuts, Dick Tracy, Holdaway et d’autres encore tels que LI’L Abner, Krazy Cat, Betty Boop, Popeye et patati et patata.
- Donne moi des friandises sinon je te jette un mauvais sort !
Et voici comme on peut se préparer à une formule plus adulte en entrant par effraction dans un domicile privé : Ta bourse ou ta vie !
Quand la citrouille débonnaire cède du terrain à la grenade offensive.
Doc Jivaro
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31/10/2021
Tarzanide n° 523
GÉNÉRATION Z
Quiconque ne milite pas communiste n’est qu’un fasciste. C’est archi connu : même Charles de Gaulle lors de son retour public en politique en 1958 fut immédiatement taxé fasciste par les cocos de Thorez et Duclos. Binôme primaire. Comme si Thorez ne venait pas de passer quatre années sous la protection de Staline après avoir déserté l’armée française pour ne pas tirer des coups de fusil contre l’armée allemande nazie.
Ma génération née en 42 de 1900 ne pouvait pas former une génération z quand Zatopek courait plus vite que son n’ombre. Et même si un Zappy Max affirmait que ça allait bouillir sur les ondes de la T.S.F. La vérité veut que je vous dise que si ma génération pouvait être Z c’était bel et bien grâce à un personnage de BéDé : ZORRO le justicier masqué. Créé par Jean Chapelle et le dessinateur Oulié pendant l’année 1947.
Avec ou sans masque ? La censure votée en 1949 obligea l’Editeur à rendre visible le visage du personnage. Par la suite il y eut des bas et des hauts, tout un jeu de cache-cache, qui Durer (durèrent) plusieurs années. Masqué ou démasqué, puis re-masqué jusqu’à ce que les vieux censeurs renoncent ou mieux : meurent. C’est une des parties de la bande dessinée française que nous vous raconterons plus en détail un de ces prochains jours.
En attendant, ce dimanche matin et sur Cnews, le camarade Roussel s’est présenté semblable à un protecteur d’Israël dans l’une des rues parisiennes célèbre pour l'un de nos meilleurs criminologues Alain Bauer. Donc la rue : Cadet Roussel ? le but du secrétaire général du PC est d’obtenir l’interdiction de Zemmour en tant que candidat aux prochaines présidentielles. Mais le candidat de la génération Z devrait malgré tout s’estimer heureux. Car, il n'ignore pas que lorsque les communistes s’installent dans un pays non seulement ils interdisent l’exercice de la démocratie en interdisant tous les partis politiques autres que le leur mais encore en organisant de multiples assassinats pouvant s’amplifier jusqu’aux massacres.
Déjà que le Zemmour est caricaturé sous l’aspect d’une cible humaine.
Doc Jivaro
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24/10/2021
Tarzanide n° 522
LA CAGOULE
Lorsque ERDOGAN le musulman nostalgique de l’Empire Ottoman disparu, exige que notre ambassadeur quitte illico presto la Turquie revancharde, je me dis : tiens ! C’est un sujet qui va servir à l’un de mes Tarzanides.
En 1669 Louis XIV recevait fastueusement Soliman Aga dans Versailles. Nos ancêtres avaient alors pris l'habitude de dire LE GRAND TURC pour désigner la puissance guerrière et religieuse d’une Turquie ambitieuse d’envahir toute l’Europe. Mais par la suite l’Empire Ottoman enfin démantelé par la guerre de 14-18, l’affirmation « Le Grand Turc » fut modifiée, atténuée jusqu’à ne plus évoquer un peuple agressif mais un seul individu musclé donc costaud que l’on résuma par l’expression « Fort comme un turc ». Et vous imaginez bien qu’un art populaire comme la bande dessinée n’allait pas manquer abusivement d’employer le turc individuel comme l’incarnation d’une force surhumaine capable de plier en deux le canon d’un tank de la Panzer Division.
C’est dans le n° 14 de l’année 1947 que Pierre Mouchot envoya Lord Horace Neighbour alias FANTAX combattre le K.K.K. Un corps à corps terrible s’ensuivit entre un turc fort comme un turc et le héros grand cagoulard.
Presque dix années plus tard en 1956 un certain Black Boy, fils de Fantax, renouvelle l’exploit de son père, réitérant les épisodes précédents. (Nos amis collectionneurs comprendront.) Comme quoi il ne nous reste plus qu’à dissuader l’actuel Erdogan « Fort comme un turc » de venir chez nous rallonger les jupes de nos jolies femmes.
Toutes les bandes dessinées dépendent de la politique du pays qui les édite, et l’on sait que l’URSS interdisait la propagation de cet art. Toutefois, chez nous, aujourd’hui, la BD demeure encore et depuis les années 70 sous l’influence socialo-communiste, cela malgré l’importance prise par la production capitaliste des Mangas et des Marvel. Aussi devons-nous demander que le renouvellement de nos BD actuelles se fasse à l’aide de scénarios ayant trait aux problèmes liés à un « grand remplacement » dont certains politiciens ne veulent pas entendre parler sauf lorsqu’il s’agit d’une créolisation c’est-à-dire d’un métissage encouragé par leur camarade Mélenchon.
Doc Jivaro
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12/10/2021
Tarzanide n° 521
Est-il LGBT, le fiston SUPERMAN ?
Ça vient de sortir ! … quoi donc ? SUPERMAN se retrouve bi-sexuel, officiellement, depuis le 12 octobre de cette fin d’année. Quelque chose pareil à l’un des anciens présentateurs de TV française. Notre P.P.D.A. autant que je crois me rappeler.
Mais pour parler de BD aujourd’hui il faut parler de « comics ». Je suis en retard, donc, et pendant ma scolarité, SUPERMAN était souvent représenté portant dans ses bras une jeune jolie femme avec laquelle il s’envolait pareil à un aigle enlevant une proie.
Magazine Editions Mondiales, année 1947
Plus tard, après mon enfance pas vraiment studieuse, je me laissais à lire des interprétations psychanalytiques. L’une d’elles racontait que pendant notre sommeil le fait de rêver que l’on plane comme en état de lévitation pareil à celui d’un fakir sans être fakir correspondondait à une sensation érotique provoquée par une érection non consciente pour le dormeur. D’où il me vint à l’idée que SUPERMAN s’envolant avec une dame pouvait représenter symboliquement quelque coït. Et comme il arrivait aussi que le même SUPERMAN s’envolât tout en tenant un homme dans ses bras, vous comprenez la suggestion homosexuelle. Ce qui reviendrait à dire que depuis sa création en 1933 par messieurs Siegel et Shuster LE surhomme r’américain n’a pas cessé de se comporter bi-sexuellement sans jamais l’avouer.
Magazine L'Astucieux, année 1947
Mais que sera la prochaine étape à franchir par SUPERMAN ? Se convertira-t’il à l’Islam pour se mettre à la mode des cinquante années à venir ? D’autant que maintenant un muezzin appelle à la prière dans Cologne autrefois ville pleinement chrétienne.
SUPERMAN est super performant en tout. Sauf peut être du côté du cerveau : on ne l’a jamais vu, enfant, rivaliser avec le jeune Lord Greystoke, lequel se montra capable d’apprendre à lire, à écrire et à compter sans l’aide d’aucun instructeur.
Oui, oui : ce nouveau SUPERMAN n'est plus le vrai, ce n'est que son fils. Comme pour Tarzan, jamais Korak ne réussit à égaler son vieux papa.
Doc Jivaro
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09/10/2021
Tarzanide n° 520
Rue du Tapis Vert
Leur BOSS, les marseillais viennent de l’enterrer. Qui donc ? Tapie. Tapie Bernard, voyons ! Le populaire football proclame sa fierté que l’homme ait choisi leur ville en guise de cimetière. Comprenons bien : c’est sûrement la ville la plus mafieuse située en bordure de France.
Je n’ai pas souvenir que le mot « mafia » était à lire dans les BD de mon enfance. Pourtant, les mauvais garçons, les bandits, les gangsters et tous les autres outlaw abondaient dans les pages des magazines destinés à la jeunesse. Et, parmi les auteurs d’histoires dessinées où figuraient des hors la loi, le plus retentissant pourrait bien avoir été Pierre Mouchot, qui signait CHOTT et devint, de son vivant, la bête noire du religieux Abbé Pihan, censeur monomaniaque.
Regardez bien l’attitude du personnage en civil : les mains dans les poches de sa veste ne semble-t-il pas venir d’un film de série noire américain ? L’image est extraite des aventurlures de Black Boy, fils de Fantax.
Toujours dans la production de CHOTT, une jolie jeune femme semble occuper à rattacher une de ses quatre jarretelles … Une manière habile de suggérer le monde de la nuit , celui des prostituées et de leur clientèle. C’est la présence des hommes et de leurs commentaires autour de l’étroite cabine téléphonique qui suffit à évoquer une ambiance érotique pourtant interdite dans les images pour les enfants.
Lors de la cérémonie funèbre en la cathédrale Sainte Marie-Majeure l’officiant ne manqua pas d’évoquer la partie sombre de Tapie, ce que fit aussi et longtemps avant le commentateur Thierry Roland se souvenant d’une réunion à bord du voilier Le Phocéa en présence de Bernard : on se serait cru dans une assemblée mafieuse. (Votre serviteur manque à ses devoirs : il ne souvient plus où et quand il lut l'article).
Thierry Roland, outre le football, était grand amateur de BD ; ce qui l’amena à rédiger une préface dans le tome 6 de quelques-uns des épisodes de la vie de Lord Greystoke republiés en mai 1994 par l’Éditeur Soleil.
Doc Jivaro
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03/10/2021
Tarzanide n° 519
Bécassine chez les Pieds Nickelés
Ça y est ! Ça y est quoi ? La réédition – collection des PIEDS NICKELÉS, vieux de la vieille de chez Hachette, est parvenue à son terme. Avec le numéro d’abord paru en 1929 et ayant pour sous-titre : « LES P.N. se débrouillent ».
Un qui va content c’est le facteur, pardon : le préposé au courrier. Chaque milieu de chaque mois et depuis quelque deux ans il sonnait notre carillon, nous avertissant du dépôt d’un carton alourdi par quatre recueils des aventurlures du trio farfelu inventé en 1908 par Forton.
Figurines fournies par HACHETTE
Pour beaucoup de familles françaises, Croquignol, Ribouldingue et Filochard furent longtemps les seuls personnages de bandes dessinées connus, tout comme le fut leur concurrente, une bretonne « la bornée » mieux connue comme Bécassine et dessinée par Pinchon en 1905. (Vous avez remarqué j’espère que cette bretonne dévouée à Madame de Grand’air n’a pas de bouche. Pas de bouche quoiqu’elle bavarde beaucoup. Mais pour ce qui est d’une fellation, n’y a pas moyen les gars !
C’est mon épouse qui m’a offert la récidive de la collection Hachette. « Je vais te faire une surprise » m’avait-elle annoncé.
Une nième surprise plutôt : déjà, avant notre mariage survenu en 1973 dans le 13e arrondissement parisien, elle avait apporté dans ses valises trois ou quatre années d’un journal de BD que je ne lus jamais pendant mon enfance : BERNADETTE (édité par La Bonne Presse Catholique).
Je me doutais bien que cette ancienne petite fille avait reçu par ses lectures une éducation pernicieuse puisque devenue jeune fille elle s’intéressa à moi l’artiste déjà mécréant.
Doc Jivaro
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