21/07/2020
Tarzanides n° 440
"Lorsqu'avec ses enfants vêtus de peaux de bête" ...
On se souvient plus ou moins bien du poème rédigé par Hugo le Victor et rappelant l'un des mythes fondateurs des sociétés humaines. Ici, Caïn tuant Abel, deux frères jumeaux l'un s’attardant auprès des moutons pendant que l'autre s'émancipe pour une ère nouvelle celle des forgerons. Le bâton du berger va céder la place à l'arme du guerrier.
Le poème de 1859, changé en peinture d'art par Fernand Cormon en 1880, donna naissance à nombre de thèmes dits "préhistoriques" dans la littérature mais aussi dans quelques uns des premiers films muets. Ceux qui ne connaissent TARZAN que par la silhouette qui lui est attribuée dans la bande dessinée, ignorent que l'homme singe pour le cinéma à ses débuts ressemblait quelque peu à un grand gaillard plus souvent abrité dans une caverne que sautant de branches en branches dans une forêt. Tenez, regardez le dans son premier aspect cinématographique.
On est alors en 1918 et c'est Elmo Lincoln qui tient le rôle. Aucun pagne en peau de léopard mais une toison évoquant un ours plutôt qu'un félin. Ce n'est qu'avec l'acteur suivant nommé Frank Merril que la fourrure devient tâchée, mouchetée à la ressemblance d'un carnassier. Toutefois, en France, en 1937 et dans un petit fascicule de 16 pages, le Roi de la Jungle perd son identité. Il s'appelle TANTOR. C'est ça : le nom de l'éléphant devient le nom de l'homme.
TARZAN n'est en rien l'individu sauvage et solitaire que nous présente sans cesse la bande dessinée. Il est en réalité un gentleman de haute famille : Lord Greystoke, propriétaire d'une importante plantation en Afrique colonisée et, à ce titre comme au moment de sa naissance il est un sujet de la Reine Victoria et combattra vaillamment pour que prospère le Commonwealth of Nations.
Un Commonwealth of Nations auquel le théoricien Karl Marx lui-même rendit hommage en choisissant la terre d'Angleterre comme lieu de sa sépulture.
Doc Jivaro
17:57 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Cinéma, Fanzine, Film, Grenier de la BD, Journaux, Livre, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fernand cormon, elmo lincoln, frank merril, lord greystoke, bandes dessinées anciennes, bd, doc jivaro, bar zing de montluçon, tarzanides du grenier
19/10/2013
Tarzanides du grenier n° 40
Glenn Morris à l'âge de 26 ans. Titre du film : TARZAN'S REVENGE.
Le critique Lacassin dans Bizarre (1963), s'amusa d'écrire qu'ici Tarzan ne craignait pas les lions mais craignait d'avoir mal aux pieds.
Image pêchée dans l'almanach TARZAN pour l'année 1951.
Par Tarzanides on comprend toujours des personnages façonnés à la ressemblance d'un modèle unique, celui du héros imaginaire créé par l'écrivain Edgar Rice Burrough : TARZAN the ape man.
En 1912.
Rapidement Tarzan s'évade de la littérature pour devenir vivant dans un tout nouveau métier d'art : le cinéma. Et c'est un certain Elmo Lincoln qui incarne pour la toute première fois à l'écran Tarzan adulte. On est en 1918, donc le film est muet. Il ne se fait parlant qu'avec les années 30. C'est alors que le souffle de Tarzan parvient à l'oreille du spectateur mais ce n'est pas pour parler, c'est pour crier. Cri primal de l'enfant à sa naissance.
Bien des acteurs, presque tous américains, se relayèrent pour prêter leur visage à l'invincible « Roi de la jungle ». La mémoire populaire ne garde guère d'entre eux que les noms de Weissmuller, de Lex Barker et, parfois aussi, celui de Gordon Scott parce que ce dernier se distingua particulièrement dans de nombreux péplums des années 1950 – pas automatiquement des nanars !
Cependant, chacun de ces gaillards endossant le rôle de Tarzan ne devenait-il pas un tarzanide de chair et d'os plus crédible que les Akim, que les Zembla et autres plus anciens Tarou ou encore Tamar ?
Docteur Jivaro
19:21 Publié dans Arts, BD, Cinéma, Fanzine, Grenier de la BD, Journaux, Société, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : elmo lincoln, tarzan, cinéma, bandes dessinées anciennes, tarzanides, tarzan the ape man