25/01/2020
Tarzanides du grenier n° 399
Je n'ai jamais été abonné à l'hebdo VAILLANT ... Ce journal représentait l'opinion du Parti Communiste stalinien auprès des écoliers, tout le monde savait ça de chaque côté du Canal de Berry entre les usines Saint Jacques et Dunlop.
Après avoir dans le scénario "Fils de Chine" fait l'éloge de Mao Tsé Toung, VAILLANT avait entrepris de célébrer les journées révolutionnaires de 1789 à 1793 dans Paris en utilisant un roman intitulé "Le Citoyen Jeantet". Nous étions en 1956 et mon cousin, sensiblement du même âge que moi, me prêtait toute un lot du "Journal le plus captivant".
Cette semaine passée nos média se sont montrés assez discrets sur la date du 21 janvier 1793. Est-ce parce que celle-ci correspond à la mise à mort de Louis XVI, roi Capétien ?
Dans le métro parisien, la station aérée BASTILLE présente une parois en céramique censée résumer la prise armée de l'ancienne forteresse du quartier Saint Honoré. C'est une mauvaise blague, un mensonge officialisé comme une vérité pour les festivités du quatorze juillet 1989 voulues par un certain Mitterrand. D'abord et hélas ! une Marianne médiocrement copiée sur celle de Delacroix et qui n'offre aucune poitrine maternelle contrairement à celle de style michelangesque peinte en esquisse par Daumier. Quant aux têtes coupées et brandies au bout des piques de la populace elles sont absentes comme est absente la guillotine criminelle de l'année 1793.
La décapitation de Louis XVI était parfois racontée d'un ton presque guilleret par quelques un de nos instituteurs. Ainsi, lorsque le vieux Haugo que nous surnommions Charlot à cause de sa petite moustache en forme de brosse à dents, fut remplacé par un plus jeune collègue en provenance, je crois bien, du village de Domérat, nous entendîmes ce nouveau venu plaisanter : "Louis XVI n'était pas content de n'avoir plus son cou, lui qui s'était acheté une belle cravate pour le dimanche". le mot fit bien rire la trentaine de têtes pensantes de notre classe.
Puisque les images de violence nous étaient interdites dans nos petits illustrés du jeudi, comment expliquer que dans certains de nos livres d'Histoire de France les grandes personnes nous montraient un fier bourreau républicain brandissant la tête du roi sans perruque mais sanguinolente ?
Décidément, les adultes étaient difficiles à comprendre.
Doc Jivaro
17:08 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Education, Enseignement, Grenier de la BD, Histoire, Justice, Media, Moeurs, Politique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : journal vaillant, louis xvi, léon daudet, histoire de france, pierre castex, bastille, bar zing de montluçon, tarzanides du grenier, doc jivaro
24/01/2020
Hier c'était jeudi
Demain ça sera samedi
Un de nos Tarzanides
c'est probable s'affichera
Doc Jivaro
18:26 Publié dans BD, BD anciennes, Blog, Montluçon, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tarzanides du grenier, bar zing de montluçon, doc jivaro
21/01/2020
Tarzanides du grenier n° 398
Pendant la petite semaine à venir vous pouvez apprécier sur Ciné Classique un commentaire agrémenté d'extraits de films hollywoodiens, l'ensemble intitulé "Le Mythe de Tarzan".
Weissmuller, évidemment ! occupe une place de choix ; mais nous ne doutons pas que bien des dames vieillissantes d'aujourd'hui préfèrent garder souvenir du très beau Lex Barker incarnant le héros des romans de Burroughs.
Pour ce qui est du mythe de l'orphelin anglais adopté par une horde de grands singes dans une jungle bordée d'un océan, il existe un aspect souvent négligé par les commentateurs. Je veux parler d'un exploit inouï, aussi incroyable qu'est incroyable la virginité éternelle d'une juive prénommée Marie. Mais tout de suite observons les six images d'en dessous.
(Images arbitrairement décalées pour former un rectangle)
Et constatons qu'à peine adolescent l'enfant sauvage est studieux. Il apprend à lire, à écrire et à compter - et même à dessiner ! sans l'aide d'aucun éducateur. Le bilan en est : les muscles d'Herakles combinés avec le cerveau de Newton. Et plus fort encore que Newton puisque ce dernier eut besoin de professeurs pendant son apprentissage. Doc Jivaro vous le garantit : le vrai mythe de TARZAN c'est que celui-ci comprit l'arithmétique sans y être obligé dès l'âge de cinq ans par l'institutrice Mademoiselle Lesage.
Les illustrations présentes ici proviennent de TARZAN, hebdomadaire n° 131 de mars 1949 ; donc peu de mois avant le vote de la sinistre loi de juillet 49 par laquelle communistes staliniens et catholiques de Pie XII se firent responsables du déclin des bandes dessinées françaises durant toute la décennie des années cinquante.
Doc Jivaro
17:52 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Cinéma, Grenier de la BD, Media, Société, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : tarzan, loi de juillet 1949, ciné classique, weissmuller, lex barker, herakles, bandes dessinées anciennes, bar zing de montluçon, tarzanides du grenier, doc jivaro
14/01/2020
Tarzanides du grenier n° 397
Tous le monde sait ou devrait savoir que POPEYE débuta sa carrière BD en 1932 et comme support publicitaire pour de vulgaires épinards. De vulgaires épinards magnifiés trompeusement par une virgule mal placée dans un pourcentage chimique relatif au fer et, donc, capables d'augmenter à l'extrême la force de quiconque les mangeait. POPEYE ne doit donc pas sa puissance de bagarreur à ses gros avants-bras mais à son appétit opportuniste pour un légume verdâtre.
Hop-là, n° 18 année 1938
Chaque médaille ayant son revers, c'est encore dans la BD que l'on trouve un autre personnage mettant en doute les vertus toniques d'un plat d'épinards. Cette fois il s'agit de ZOE, une gamine de huit ans créée par Ernie Bushmiller, dont les gags m'amusaient bien lorsque j'étais du même âge qu'elle. Mais vérifions immédiatement comment elle conteste la recette à base d'épinards.
Doc Jivaro ne va pas baratiner longtemps sur POPEYE et ZOE, et se limitera avec ses deux exemples à rappeler que l'Age d'Or de la bande dessinée date de la bande dessinée américaine, celle de l'époque de Citizen Kane.
ZOE est une gamine brunette et grassouillette, exactement le format d'enfance qui ne convenait pas à Lewis Carroll. Les amateurs ont remarqué depuis longtemps que le petit copain populaire Arthur de la petite bourgeoise ZOE, porte au milieu du visage un nez en forme de groin. De groin de petit cochon : Un indice qui devrait éveiller la méfiance de la tante de ZOE et la dissuader de laisser sa nièce rondouillarde en compagnie de cet Arthur.
Doc Jivaro
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09/01/2020
Tarzanides du grenier n° 396
Trois fois je me revois dans le local du Canard Enchaîné alors aménagé dans le quartier de la Bourse. C'était la période d'une "Affaire Medhi Ben Barka" ... A. Grum me conseilla de présenter une dizaine de mes dessins relatifs à ce fait politique. Ma façon de rendre la silhouette du patriarche de Colombey-Les-Deux-Eglises m'attira quelques compliments. Malheureusement pour moi j'étais jeune et je contrôlais mal ma langue. Je me souviens avoir parlé un peu vivement des massacres commis à l'encontre de familles européennes par les indépendantistes FLN dans Oran en 1962 ... "L'équipe a dû penser que tu penchais plutôt à droite". C'est à peu près le commentaire que me fit A. Grum.
Je ne sais trop comment je me retrouvais dans un des cafés du quartier en compagnie d'une jeune femme qui venait de m'être présentée comme étant la fille de Grove.
Les dessins schématisés de Grove se distinguaient totalement de ceux de ses collègues embauchés par le palmipède, qu'il s'agisse d'un Escaro, d'un Lap ou encore d'un Ferjac.
Canard Enchaîné, 18 nov. 1964
Toutefois, Grove produisit avant les années 40 comme illustrateur dans des journaux pour enfants. Ainsi pour JEUNESSE-MAGAZINE, un hebdomadaire dont le numéro 1 date du 3 janvier 1937. Le titre de la série en images se nomme "Le Fils de Sherlock Holmes" mais le plus curieux est que les images sont présentées comme étant des "tableaux". L'exemple ci-dessous est daté du 21 février 1937.
Dans ce même journal de 32 pages, Grove était en compagnie d'un certain Pellos qui accumulait des planches BD pour "Monsieur Petipon fait de l'Aviation". Il faut savoir qu'à ce moment là les exploits des pilotes aériens occupaient une place importante dans les illustrés et, donc, que "Jeunesse-Magazine" portait comme sous-titre : Aventures Aviation.
Doc Jivaro
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08/01/2020
Tarzanides du grenier n° 395
- Oui, je signe A. GRUM. C'est pour le jeu de mots : Agrume. Je me nomme Marcel Magrum, vous comprenez ?
Les dessins humoristiques parfois un tantinet coquins signés de A. Grum, nous les connaissions autant par l'Almanach Vermot que par l'hebdomadaire LA PRESSE ... Mais j'avais quelque peu tardé à le voir figurer de temps en temps sur une des pages du Canard Enchaîné.
Justement A. Grum, il m'avait invité chez lui, à Nanterre où il demeurait dans un bâtiment nouvellement construit, cette banlieue n'étant pas encore occupée par des populations d'immigration musulmane. Nous étions en 1965 ou 66.
- Non ! Je parie que vous ne voulez pas du thé, que vous préférez une bonne bière. D'ailleurs il fait chaud aujourd'hui.
L'épouse de A. Grum nous servit deux bibines vite suivies de deux autres. J'étais bien plus jeune que chacun des deux époux et, donc, un peu étonné qu'ils me vouvoient. A ce moment là il y avait une exposition de dessins caricaturaux dans l' Espace Culturel de Nanterre : nous nous y rendîmes à pied.
- Je vais vous faire connaître ces messieurs du Canard, comme on dit. Si vous voyez Moi-San vous comprendrez tout de suite qu'il est plein de lui-même. Avec son long cache-nez rouge il joue les Aristide Bruant.
En page deux le texte de la rubrique "Le Monde et ses Juges" est signé Sylvia Risser dans Presse Magazine n° 505 de la semaine du 12 au 18 juillet 1955. Ce genre de journal de distraction populaire était surnommé "Journal du coiffeur" puisqu'on le trouvait parmi d'autres sur une chaise mis à la disposition des clients en attente de se faire désherber le crane par le merlan du quartier.
Doc Jivaro
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