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17/03/2009

Montluçon à la petite semaine

 

L'autre samedi matin, un conseil d'administration se tenait autour de la marmite familiale .

  • - Et si, ce soir, on se faisait une raie au beurre noire ?

 

Je m'apprêtais à répondre par un bon mot à cette proposition à caractère pornographique, quand quelqu'un sonna du dehors.

 

C'était le facteur.

  • - Madame Machine n'est pas chez elle ?

  • - On ne sait pas. Peut être chez les autres qu'elle est.

 

Sans insister dans l'art de déranger les gens, le préposé au courrier appuya sur la pédale de son deux roues. Aussitôt sa tête glissa en ligne droite sur le haut de notre mur, en contrebas de notre escalier incrusté de diamants.

 

De nos jours, on entend souvent les facteurs se plaindre d'un mal spécifique à leur profession. A force de lever le bras pour déposer les lettres, une douleur taraude leur épaule. Voyez-vous ça, docteur ?

Remarquez que j'ai toujours soutenu la thèse selon laquelle le principal ennemi des salariés, c'est le travail.

 

  • - Ne traîne pas ; faut arriver avant midi. Autrement ça sera fermé.

  • - Tu n'as pas vu mes clés ?

 

Rangeant notre Lamborghini sur le parking d'un des magasins de congélation, dans la Ville Gozet, nous avons filé directement au rayon des viandes et des chairs mortes.

 

J'aime regarder les poissons congelés. Ils sont installés en famille, bien au calme, vraiment reposant pour les yeux. Comme en léthargie, ils semblent attendre les premières pluies pour recommencer à nager.

 

La caissière gardait son phone portable entre la bouche et l'oreille, tout en passant le code barre de nos achats. Elle a dû s'y reprendre 3 ou 4 fois … Elle bavardait, gémissante auprès de quelqu'un d'invisible : « Y fait chaud t'aujourd'hui. Je ne sais pas quoi je vais me mettre ».

 

J'avais bien une idée à lui fournir pour se bien mettre, mais ma compagne m'a écrasé le bout du pied sous son talon, ayant deviné que je me préparais à ouvrir une vanne.

 

Je confesse avoir toujours eu mauvais esprit.

 

N'empêche qu'acheter du poisson en congélation m'a rappelé – paradoxalement – l'époque où on ne le vendait que tout mou, tout poisseux poissard le poisson.

 

J'étais gamin. Je sortais de l'école comme pour m'en évader, entre la demie de onze heures et la trente de treize, pour courir à l'abord des usines Saint Jacques. Un marchand ambulant vendait de la marée tirée de je ne sais quelle pêcherie. Pour envelopper le poisson, il utilisait de grandes feuilles de journaux. Alors forcément, chimiquement, l'ammoniaque ramollissait les textes imprimés et les ré-imprimait quelque peu mais à l'envers sur les flancs et le ventre de la marchandise plus ou moins fraîche.

Tantôt on avait droit à cinq ou six phrases inversées du Centre Républicain, tantôt aux gros titres de L'Humanité que nous rétablissions dans le bon sens en les reflétant dans le petit miroir du poudrier de la grande sœur du copain. C'était rigolo.

 

Une fois, je ne sais plus sur quel morceau de poissonnerie - colin ou cabillaud - ma mère aperçut l'image incomplète d'une jeune femme assez dévêtue. La tranche d'océan avait été emballée dans deux pages roses d'un journal humoristique populairement très connu Le Hérisson. Ma mère a nettoyé l'aliment ; la pin-up a disparu.

 

Pendant le repas, ma mère a dit à mon père sous la joue duquel une bouchée faisait boule :

- Tu sais il y avait une poule sur ton poisson.

Mon père n'a pas levé la tête. Il guettait une plume dans l'assiette.

- Qu'est ce que tu racontes encore ?

 

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Ylar

15/01/2009

Montluçon by night

Désormais, depuis le 11 janvier, le Bar de la Poste, avenue de la République, ferme son espace chaque dimanche.

« De rester ouvert, ça remboursait à peine les frais » dit la patronne, ajoutant : « Pour compenser nous accueillerons une clientèle noctambule, le samedi. Ceux qui sortent des cinémas ; ceux et celles qui pour une raison ou une autre quittent une boîte de nuit. C'est une expérience nouvelle ; ça doit marcher ».

Bonne chance Olga.

Ryal

 

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12/01/2009

Brute de paume

Montluçon à la petite semaine. (on va encore se faire des amis).

L'autre jour, en matinée je sors pour porter un courrier dans la jolie boîte jaune suspendue contre un mur, vingt maisons plus loin que mon domicile. Surprise : malgré une température hivernale trois femmes âgées, chacune en robe de chambre, bavardent bruyamment sur le trottoir.

Je me dis : ça y est ! Ils ont installé une maison close à proximité de chez moi ; sans m'en avertir pour pas que j'aie ma part des bénéfices. Mais il me fallut rengainer mon bâtard : d'abord ces bonnes femmes étaient vieilles comme des concessions à perpétuité. Ensuite ce n'était que des ménagères, redoutables cancanières.

Remarquez, je n'ai rien d'offensant contre les gagneuses d'âge canonique. Les connaisseurs racontent même que c'est dans les marmites les plus usitées qu'on cuisine la meilleure soupe.

 

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Lundi 12 janvier

Sur RMC Sophie de M... s'est exclamée : "les petites villes de province sont des mouroirs !"

Qu'en pense Monsieur Dugléry ?

Me semble qu'elle est très proche de la vérité la dame qui n'est pas de chez marxisme.

A propos : la piscine Descartes aurait besoin d'être nettoyée par mesure d'hygiène. Mais peut être veut on décourager les gens de s'y rendre. Les cimetières sont mieux entretenus que ce lieu où l'on fait trempette.

Il n'y a guère que les bosquets de fleurs qui aient belles allures dans Montluçon.

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29/07/2008

Tour de France

 

Depuis 5 ou 6 ans, je regarde sur ma télé les trentes derniers kilomètres de telle ou telle étape du Tour de France, certains jours de juillet.

 

Ce n'est pas que je m'y passionne ; j'y somnole de temps en temps. Sauf quand survient l'incident, le coup raté changé en cocasserie : un cycliste dont l'arrière-train est soudainement démuni de sa selle, par exemple.

 

Je ne peux rien contre notre mère nature : nous allons tous à la selle mais certains d'entre-nous y vont plus fréquemment que tous les autres. Jadis, on les appelait vélocipédistes ; on les appelle à présent coureurs ou poursuiteurs.

 

Ou dopés.

 

Et vous venez d'assister à ce gag imprévu sur les Champs Elysées  : un des champions du moulin à pédales a perdu sa selle. C'est malencontreux ; et involontairement c'est du Charlot ou du Dary Kowl. C'est même encore plus mordant, vu que ça oblige le cycliste à rester sur le qui vive dans un programme monotone dont le résultat est annoncé 3 ou 4 jours avant l'épreuve finale. Tout comme j'aime les jolies filles un tantinet sottes, j'aime la fausse note dans un bel orchestre aligné sur papier musique.

 

N'empêche que plusieurs de mes voisins demeurent mécontents quant à la fin de l'étape Roanne/Montluçon, du 26 juillet 2008. C'est que le reportage télévisé accompagnant l'entrée des cyclistes dans notre vieille ville du Père Coulon, fut assez bâclé. - Ca manquait de punch, les gars !

 

Ça avait déjà mal commencé dès Commentry dont ces messieurs de la télé n'ont pas rappelé l'origine minière. Puis ce fut Néry-les-Bains, pas même signalée comme ancienne cité balnéaire romaine. (Pourtant, à cet endroit survolé en hélicoptère, les téléspectateurs ont apprécié dans un champ la forme géante d'une fausse bicyclette dont les deux fausses roues s'animaient de deux dizaines de personnes tournant en rond. Mais aucun compliment n'en a été fait par les commentateurs professionnels). Et ce fut un silence identique pour la traversée de Montluçon : le château des Bourbons ne reçut aucun des commentaires positifs qu'il mérite. Il a même été rendu invisible sur les écrans. Ou alors entrevu brièvement, estompé pour être effacé dans le lointain ; quand le peloton à atteint le haut d'un « pont supérieur » qu'on croirait construit pour ruiner la valeur marchande des habitations en contrebas.

 

Oui, oui, j'entends bien qu'une course cycliste n'est pas un reportage sur les monuments d'une région. Mais auparavant certains lieux du département ont bénéficié d'une bien meilleure couverture médiatique, notamment Saint Pourçain-sur-Sioule et ses environs.

 

Ainsi, dans Montluçon la quasi retraitée, le passage du Tour de France année 2008 n'a pas connu un retentissement égal à celui de l'année 1956 lorsque le jeune montluçonnais Walkowiac, endolori et inattendu, arrivait en vainqueur  de la dite grande boucle. Que voulez-vous : après cette étape montluçonnaise, le lendemain c'était une étape « contre la montre » ; et l'on comprit tout de suite qu'en prévision de ce lendemain décisif messieurs les cyclistes économisaient leurs forces sur les 165 kilomètres Roanne/Montluçon.

 

Heureusement J'apprends  que malgré la banalité du spectacle dans la Ville Gozet de Montluçon, l'ensemble a été une bonne opération pour tous les commerces.

 

Y compris pour le commerce de certaines dames spécialement sollicitées, et dont la présence clandestine mais pas toujours discrète accompagne inévitablement tout grand rassemblement sportif digne de ce nom.

 

Et sûrement, sur ce sujet qui est sujet de maintes controverses historiques, nous verrons prochainement si les policiers communistes chinois dans Pékin sauront différencier une femme journaliste d'une femme touriste, ainsi qu'une femme touriste d'une ...

 

D'une ...  d'une comment dites-vous ?

 

YRAL 

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21/07/2008

Cinquième duo de cheminées

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30/06/2008

Quatrième duo de cheminées