01/12/2024
Tarzanide n° 623
PAN ! SUR LE PIF
- Je n’aime pas beaucoup ça mais comme c’est l’habitude dans la famille, allons y quand même.
C’est ainsi que je me trouvai pour la première fois vêtu d’un costume sombre à pantalon long et d’une cravate grise dotée d’un nœud coulant : papa permettait d’aller accomplir le rite religieux : Communion solennelle, croyance catholique. Ce fut un dimanche en matinée sous les voûtes de l’église Saint Paul.
Cependant, attention ! c’était encore l’époque d’un conflit ouvert entre familles : pour ou contre les curés ? Et cette rivalité entre adultes pouvait se répercuter en modéré jusque dans le bac à sable de l’école : Et toi, pour qui t’es ? Ose le dire ! Les petits catcheurs en culotte courte et bretelles à boutons ne manquaient pas vous l’imaginez bien.
D’autant que chacun des deux groupes pouvait se référer à son journal illustré favori. Pour les assidus à la messe dominicale, c’était le journal CŒURS VAILLANTS alors que pour la progéniture des militants communistes athées l’hebdomadaire avec des images à lire s’appelait VAILLANT. Donc Les uns comme les autres tout en restant adversaires se référaient à une même qualité humaine : le courage, la vaillance. Les scouts en faveur de la soutane, les pionniers staliniens en faveur du couvre-chef prolétaire. Et c’est à ce moment là qu’un politicien bourgeois eut la parole suivante : « Messieurs ! Chapeaux bas devant la casquette de l’ouvrier ».
Reste que ces deux camps rivaux souhaitaient la fête de NOËL, l’un selon la tradition millénaire chrétienne mais l’autre selon les promesses d’un avenir totalement laïc.
Et Dieu créa l'homme ≠ Et l'homme inventa Dieu
Les deux ont le même format imprimé mais pas du tout les mêmes convictions.
Mais pourquoi insister sur ces genres d’éditions BD opposées l’une à l’autre ? Toutes deux ont disparu depuis les années 60 dirons nous. Ainsi l’hebdo VAILLANT fondé en France pendant la période stalinienne, a-il cessé d’exister en 1969 après son dernier numéro 1239. C’est alors qu’en remplacement le titre PIF LE CHIEN fut modifié en PIF GADGET avec un succès populaire mérité jusqu’au moment où cessant d’être hebdomadaire sa parution ne demeura qu’épisodique. Et voici qu’à l’occasion de la fin d’année 2024 Frédéric Lefebvre tente de relancer la publication trimestrielle d’un PIF désormais sous l’influence d’une « Pop Culture » elle même dépendante des technologies nouvelles, l’ensemble gonflé jusqu’à 132 pages.
Mais surtout n’oublions pas de fêter ce NOËL 2024, qui pourrait être, vue les menaces qui l’environnent, un des derniers encore tolérés dans notre pays dont les cathédrales sont de plus en plus victimes de vols et de déprédations.
Tenez, et tenez : rien qu’en Seine Saint Denis, actuellement, la mairie, sans doute déjà mise à l’heure du calendrier lunaire musulman, utilise en public l’expression « Bel Hiver » au lieu de notre historique NOËL.
Qui vivra verra.
Seine Saint Denis
Qui vivra verra.
Bar Zing
16:47 Publié dans Actualité, Arts, BD, BD anciennes, Blog, Education, Enseignement, Journaux, Media, Politique, Religion, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : noël 2024, bd cœurs vaillants, bd vaillant, pif gadget, pif le chien, bel hiver saint denis-, bandes dessinées de collection, tarzanide, bar zing