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10/08/2025

Tarzanide du grenier n° 652

Roitelet

 

Ce n’est pas « Paris au mois d’août » d’Aznavour, c’est l’été au mois d’août montluçonnais. Ca chauffe, ça cuit, ça grille même au point que ça incendie. Des foyers de départ pas toujours accidentels, hélas !

 

Le très bon côté du soleil c’est que les gamines, les demoiselles vraies ou fausses, les épouses et les célibataires de même que les grands mères se dévêtent, se déshabillant comme pour parvenir à une nudité qui vous libère, dit-on. C’est le grand moment où nous vérifions que la mode des tatouages a réellement envahit les bras et les jambes, voire le dos jusqu’à descendre pour couler entre-fesses.

 

Donc, généralement refusé pendant deux siècles en Occident sauf par les gredins et les femmes dites de mauvaise vie (mais de bons vits ?) le tatouage redevient omniprésent. Toutefois, il ne quitta jamais la bande dessinée où il excita souvent l’imagination des scénaristes et des graphistes. Un exemple suivant :

 

BD Le Petit Roi, aoüt 1939.jpg

Extrait de MATCH, nouvelle série n° 60, 1939

 

Le Petit Roi, personnage humoristique dessiné simplement résulte d’un nommé Soglow. Et je me souviens avoir lu et conservé en les prélevant dans Spirou des pages consacrées au 9e Art par Morris et Vankeer (1964 à 1967), parmi lesquelles deux relatives à une biographie brève de Soglow et son Petit Roi.

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Après la découverte du Continent Américain par des Européens croyant aborder « Les Indes », beaucoup des tribus dont la peau pouvait être entièrement tatouée, allaient et venaient dans une nudité totale. Il se raconta alors une anecdote probablement inventée : un des chrétiens venus d’Europe se scandalisait de la nudité de certains indigènes, notamment de celle des femmes … A quoi l’une aurait répliqué :

 

  • Si tu me regardais dans les yeux, tu ne verrais pas que je suis nue.

 

Bar Zing

 

08/08/2025

Tarzanides du grenier n° 651

 

CHOCOLAT

 

L’image quelque peu polémique d’hier présentée par BZ, résulte de la combinaison de fragments prélevés dans deux imprimés d’avant avant avant-hier :

 

  1. Couverture « La Famille Chocolat ». Editions NELSON, année 1930.
  2. Une carte postale « Expédition Citroën Centre Afrique »

 

Et tenez, à propos du livre La Famille Chocolat, il semblerait que la Librairie en ligne Rakuten n’ait pas identifié l’illustrateur présent dans les pages imprimées. Le nom de l’artiste figure pourtant dans l’illustration sans folio parmi les pages d’avant garde de la page 2.

 

  • Elève Harry Rountree ?
  • Présent !

 

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Si vous êtes curieux de l’Histoire de la BD déjà séculaire, vous est-il arrivé de lire une phrase du genre suivant : Dans les scénarios les personnages noirs africains n’occupent toujours que des seconds rôles.

 

Certes ! C’est exact. Mais cela correspondait à la réalité sociale historique des relations entre les politiques continentales. Question : Dans l’Empire Musulman Ottoman disparu, certains noirs rendus eunuques avaient pour devoir de servir et d’espionner le harem du maître arabe ou turc. Connaissez-vous des situations où l’inversion était de règle ? Alors arrêtez de calomnier vos ancêtres blancs : n’est ce pas eux qui édictèrent les premières lois visant à l’interdiction totale des marchands d’esclaves ?

 

Imaginez donc le Grand Calife « fait chocolat » par Iznogoud dans les aventurlures créées par Tabary et Goscinny.

 

Il m’arriva de trinquer plusieurs fois avec Tabary, lequel m’en raconta de bien bonnes sur l’ambiance d’un certain journal illustré ... disparu. Je tiens ma langue car je n’ai jamais vérifié.

 

Bar Zing

 

27/07/2025

Tarzanides du grenier n° 650

NE VAUT PAS L’COUP !

 

 

Hier, je parlais de Tarzan année mars 1940 z’en France, paru en première page de JUNIOR n° 207 sous le contrôle de la famille Offenstald. Mais aujourd’hui ?

 

Aujourd’hui, dimanche, BAR ZING bavarde un peu sur ce même « Peau nue » à propos d’un fascicule de 32 pages qu'il vient de payer à l’une des caisses d’une grande surface commerciale située entre Montluçon et un village où mon enfance participa aux vendanges, aidée par des guêpes voraces.

 

BD Tarzan, n° 1, couv réédition.jpg

 

Trente deux pages non numérotées et qui pour la énième fois propose une réédition de l’épisode TARZAN ET LES BOERS. Papier glacé lustré, agrafé, etc., etc. ... En réalité il s’agit d’une sélection faite sans le dire dans un gros volume français daté de 1967 et dont le copyright précise : 1967 by Éditions Azur-Claude Offenstald et Éditions Mondiales.

 

La sélection petite d’à présent garde d’ailleurs une indication qui n’a pas de raison d’être. En effet, page 33, nous lisons : « page de gauche gravure en taille douce ». Mais à gauche absence totale d'une gravure en taille douce. Nous n’y voyons que la planche BD dans laquelle le héros de Burroughs accuse Smit de trahison pendant que la jolie Annitje s’apprête à se venger du héros qui vient de la dédaigner. 

 

Et pourtant la dite gravure en taille douce signée de Hogarth existe bien. La voici :

 

BD Tarzan, gravure taille douce.jpg

 

 

Y aura t’il un n° 2 de » cette énième réédition de « T. Et les Boers » ? Qui vivra verra car, pour l’instant, le n° 1 ne fait pas savoir si la suite sera hebdomadaire, bimensuelle, trimestrielle, etc., etc. ... Je vous avais prévenu : ça ne vaut pas le coup sauf si vous êtes réellement un collectionneur maniaque et que la saturation des couleurs réimprimées ne vous alourdit pas les yeux.

 

Bar Zing

 

26/07/2025

Tarzanides du grenier n° 649

OUT BURNES HOGARTH !

 

Ne te laissons pas plus longtemps mariner dans le jus de ton été 2025, toi, lecteur éventuel. La question que nous posions dans notre Tarzanide précédent était : « Dans le magazine Junior n° 207 de mars 1940 quel dessinateur français de BD remplaça HOGARTH pour donner à l’épisode Tarzan et le Boërs une suite différente de celle publiée dans l’original américain ?

 

La signature du remplaçant cocardier est visible en bas à droite de la dernière image de la page 1 du magazine 207 JUNIOR. Cette même signature se retrouve 15 années plus tard en page 6 de l’épisode King le vengeur du n° 21 de Red Canyon de 1955 en novembre. Son identité était Thomas Monnier.

 

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Red Canyon, 1955                                                                         Junior, 1940

 

Sans vouloir médire aux dépens d’un de nos compatriotes disparu, c’est heureux pour Tarzan que Thomas Monnier n’ait pas été encouragé à prolonger les aventurlures de T.  

 

Bar Zing

 

20/07/2025

Tarzanides du grenier n° 648

CANYON RED

 

Trouvé perdu dans me montains de l’Ouest américain ... Trouvé à demi-mort dans les montagnes rocheuses par un groupe de trappeurs, l’homme a perdu la mémoire. Amnésique, il ne se rappelle pas son identité. On lui attribue alors un surnom en relation avec l’environnement hostile : des rochers teintés rouge. Ça y est ! Red Camion ... Canyon. Red Canyon s'insinue dans la bande dessinée.

 

C’est un type costaud et malheureusement pour les méchants qui hantent la région, s’il a oublié sa vraie naissance il n’a pas oublié le maniement du revolver. Aussi va t’il briser la carrière de tel ou tel outlaw.

 

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Le n° 1 Red Canyon daté de 1954 nous vint de ARTIMA. Tout de suite après la Seconde Guerre Mondiale, en France, les éditeurs de BD se font nombreux et rivaux, prenant leur revanche sur le régime restrictif imposé par Vichy. Canyon Red, au nombre de 71 numéros, connut deux formats successifs : L’un 23 X 18 cm, l’autre 12,5 X 17,5 cm selon des mesures approximatives. Les images signées par GOSSELIN sont d’une tranquille monotonie, le peu d’originalité n’étant que le tracé d’une seule ligne séparant les images les unes des autres. Toutefois dans la deuxième série classée « petit format de poche » (pouah !) l’éditeur obtint au même Gosselin d’employer des gouttières d’intervalles vides pareilles à toutes celles traditionnelles en BD.

 

Généralement présenté en couverture Red Canyon est vêtu d’une veste indienne Buffalo Bill à longues franges bien pratiques pour éloigner les insectes volants. Il existe pourtant une couverture où ce héros n’a plus le même équipement : les écoliers de l’époque crurent voir la silhouette d’un autre personnage de l’éditeur Artima : Hopalong Cassidy.

 

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Ah ! Ah ! Que je n’oublie pas de vous poser une devinette à laquelle seul un vrai ou une vraie collectionneur-euse, peut répondre. Il existe dans le n° 21 de Red Canyon un King le Vengeur imagé par Thomas Monnier. C’est ce même Thomas Monnier qui dessina brièvement  pour l’hebdomadaire Junior, année 1940, un personnage suprême de l’histoire des bandes dessinées. Lequel ?

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Red Canyon, n° 21, page 25, année 1955

 

Bientôt un site nouveau exclusivement consacré à la bande dessinée sera diffusé par votre serviteur. Sans doute sous l’intitulé : BD EN VRAC.

 

Bar Zing

22/06/2025

Tarzanides du grenier n° 643

 

FLIC, PIAFF

 

Tôt matin, mon ordi-acteur a récidivé, m’interrogeant :

 

Quand était votre DENIER ... ?

 

Mon denier ? Il y a belle lurette que je ne fais plus l’aumône au culte ! En fait la question était : Dernier bilan de santé. Ça ne s’arrange pas côté web.

 

J’allais m’informer de la date de décès de deux anciens créateurs de BD comptant parmi les meilleurs de la génération française d’avant la Seconde Guerre mondiale. L’un LE RALLIC, l’autre Jacques DUMAS.

 

Le Rallic étant Le Rallic, Jacques Dumas était Marijac. Ce même Marijac mourrant en 1994,  Le Rallic était déjà décédé en 1968. Ces deux là se connurent dans les 8 grandes pages de l’hebdomadaire PIERROT fondé en l’an 1925. Le Rallic mettait en images UN SPAHI, Pierrot 1938 alors que Marijac publiait déjà une BD rigolote COSTO chien policier (Pierrot, 1936).

 

A l’époque les jeux de mots faciles avec la langue française étaient habituels dans les magazines destinés à la distraction de la jeunesse. Mon père étant écolier connaissait bien L’EPATANT créé par la famille Offenstadt. Il y rencontrait CARAFON, chien d’alcoolique. J’ai déjà signalé dans l’un des Tarzanides précédents que dans l’Epatant tous les personnages populaires avaient leur nez rouge. Tous un coup de pinard dans le pif ?

 

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Flic Piaff, couverture 297 X 220 mm.

 

Le Rallic et Marijac liés amicalement trouvèrent (pas trouvère) comment  apporter la preuve de leur confiance réciproque. Ils recoururent à un éditeur belge : Gordinne à Liège. On était en 1935. Sous une couverture en carton rigide, 32 pages sur lesquelles on peut toujours lire le texte placé en-dessous des images qu’il semble commenter. L’ensemble imprimé en couleur bleu sauf les deux identités FLIC et PIAFF qui apparaissent en rouge. Ce même rouge sert aussi à aviver certains personnages.

 

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Flic Piaff, page 18

 

Dois-je vous conseiller afin d’échapper à une copie vulgaire présentée comme une édition originale, que c’est le grammage des pages intérieures qui permet souvent de ne pas être le dindon d’une mauvaise farce ?

 

Je ne sais plus en quelle année de 1990 et des poussières la Convention de la Bande Dessinée s’ouvrit exceptionnellement à Levallois Perret : Pour tous les marchands spécialisés il y eut une grande déception : le grand public manquait. Les allées étaient vides. Le dernier jour pour récupérer un peu de leurs dépenses d’installation, les vendeurs abaissèrent tous leurs prix. J’y achetais ce FLIC sans Maigret et ce PIAFF sans Edith, plusieurs autres albums BD aussi.

 

Ah ! J’y rencontrai par hasard un ingénieur plus âgé que moi et débutant une collection GARRY venue de l’Editeur Artima. Je venais de lui éviter d’être quelque peu arnaqué par un marchand qui allait  lui refiler quatre numéros de GARRY arrachés à un album au prix individuel comme s’il s’agissait de chacun des numéros périodiques mensuels : Les journaux regroupés en album sont toujours re-massicotés donc de dimensions réduites.

 

  • Je n’ai pas l’habitude, me dit-il. C’est la première fois que je viens, je croyais qu’il y aurait plus de monde.
  • Était-il vraiment ingénieur ? Il m’est arrivé de rencontrer quelques cuistos qui racontaient être patron d’un grand restaurant COQ HARDI.

 

Le célèbre magazine créé par Marijac ?

 

Doc Jivaro