09/03/2025
Tarzanide n° 633
NAGUERE, LE FEU
- C’est super ! TU devrais aller voir ça !
- Qui donc, ça ?
- La Guerre du Feu.
C’était mes jeunes élèves de l’atelier Bandes dessinées.
Et j’avais vite compris, quoique méfiant en présence d’adolescents de l’an 1981, j’avais vite compris dis-je et surtout pour la réalisation de BD, que mieux valait renoncer à toute hiérarchie et compter d’abord sur le talent pour guider de jeunes débutants libres de participer ou pas. Tous et toutes se montraient fiérots d’appartenir aux lendemains de Mai 68.
- Christian ! Tu connais le meilleur titre des bouquins pornos avec un maximum de photos « hard » ?
C’était ainsi, pas autrement. Dois-je rappeler qu’à ce moment là on trouvait sans surprise de petites publicités cochonnes dans notre boîte aux lettres.
L’affiche du film signé par Jean-Pierre Annaud, était réalisée par Druillet. Le phénomène Druillet des BD alors en grande mode chez les jeunes. Parait même que Leclerc, futur manitou d’une chaîne de grands magasins … Mais ce fut surtout dans l’art de la BD que La Guerre du Feu connut son deuxième succès après celui obtenu par le roman du même titre écrit en 1909 par ROSNY Aîné.
Un l’aspect BD pendant l'année 1950 et en provenance du prolifique PELLOS (1900-1998), sportif et dessinateur dynamique, donna à l’écriture du romancier franco-belge. Toute une imagerie nerveuse, tourmentée, bagarreuse en affrontements sanglants. C'était imprimé sur une des deux pages centrales de l'hebdo ZORRO en 1950. Naho et ses deux compagnons de la tribu Oulhamr n’y épargnent personne : pardon ! Je voulais dire aucun animal vivant, l’animal humain tué comme les autres. Naho réussit même à domestiquer une tigresse mais en lui brisant les pattes, ce qui ne l’empêche pas de fraterniser avec les mammouths géants puisqu’il en redoute la puissance. Mais en fin de compte la violence domine chez Naho, on le voit casser la tête de trois frères énormes dont l’un prétendait lui voler sa promise femelle : la jeune, la belle Gammla. Preuves que vous n’êtes pas à regarder et lire « Cœurs Vaillants » que deux abbés l’un Sauvageot, l’autre Chevalier laissaient à la disposition de l’enfant catéchumène que je fus comme des millions d’autres.
Tout ça pour vous dire que quelques 45 ans après 1981 je viens de revoir, étendu sur le lit conjugal cette Guerre du Feu réussie par Annaud mais que je n’ai pas revue dans un cinéma plein de microbes (Savez-vous que pendant les années 30, les catholiques les plus pratiquants pensaient faire fermer les cinémas à cause, qu’ils disaient ! de la quantité terrifiante d’agents pathogènes émanant des sièges alignés à côté les uns des autres dans un espace confiné.
Ce film dont nous parlons, je l'ai revu sur Ciné+OCS. Il n’est pas muet mais sonorisé. Le langage baragouin inventé par des spécialistes, dit-on, en préhistoire, demeure incompréhensible pour nous. J’ai donc décidé de le classer auprès d’un autre film sonorisé mais dénué de paroles : L’ÎLE NUE. Film sans aucune parole tout entier reposant sur le jeu des acteurs et la précarité de leur vie familiale laborieuse. Un tel film doit être vu. Il date de 1960 réalisé par Shindȯ
Merci d’avoir parcouru ces lignes et si vous m'avez déjà lu quelques-uns de mes textes précédents vous avez compris que je modifie un tantinet leur contenu le jour d'après.
Bar Zing
18:43 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Cinéma, Fanzine, Film, Livre, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : la guerre du feu, pellos, druillet, rosny aîné, l’île nue, bandes dessinées de collection, bar zing, tarzan, magazine zorro 1950
09/08/2022
100 022 ans après "La Guerre du Feu"
16:17 Publié dans Arts, Blog, Littérature, Livre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : la guerre du feu, le clan selon bob, préhistoire
22/06/2019
Tarzanides du grenier n° 357
NAOH des OULHAMRS
Vers la fin de l'année 2018, ma légitime authentifiée dans les archives de la Mairie Parisienne du Xe rarrondissement, me posa la question traditionnelle :
- Qu'est ce que Monsieur souhaite comme cadeau pour l'année nouvelle ?
Je n'eus pas la réponse. Alors ma femme : j'ai vu que Hachette réédite les aventures des Pieds Nickelés dessinées par Pellos. En plus nous pourrons interrompre nos achats quand nous voudrons.
- Non ?
- Si.
Depuis, le facteur, a intervalles réguliers, apporte une boîte en carton rigide contenant des exemplaires de BD auprès de laquelle était assidue la jeunesse des années 1950.
- En plus, encore, tu vas recevoir un cadeau si tu restes fidèle client.
- Non ?
- Si.
J'ai donc reçu une réédition de LA GUERRE DU FEU toujours dessinée par l'infatigable Pellos, une série que je connus avec enthousiasme en dehors des études scolaires. La publication s'en faisait dans l'hebdomadaire ZORRO sur une page centrale toute en couleur. Seulement voilà, aujourd'hui, le format de la réimpression est bien plus petit que celui de l'original, et les couleurs pas vraiment respectueuses de celles de la première parution. Autre altération : chacune des planches originales est coiffée du titre LA GUERRE DU FEU, titre qui est supprimé dans l'édition datée de 2018. Enfin la couverture est un truquage réalisé à partir d'un dessin que l'on a inversé et « nettoyé », comme on peut en faire le constat en le comparant avec l'image ci-après.
Les couleurs du ZORRO des années 50-51 étaient pratiquées « à l'essence » donc moins coûteuses. Quel résultat ? Défectueux ! L'encre imprégnait la feuille jusqu'à la traverser en rendant pénible par salissure la lecture au verso. « C'est dégueulasse ! disait-on entre nous, si ça continue on n’achètera plus ».
Planche BD, format réel : 36,5 X 27 cm
dans le ZORRO n° 256 de l'année 1951.
Je ne pense pas avoir à rappeler que cette BD résulte librement modifiée d'un roman populaire par lequel Rosny Ainé connut le succès dès 1911.
Doc Jivaro
19:22 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Fanzine, Grenier de la BD, Journaux, Littérature, Media, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : zorro, les pieds nickelés, hachette, glénat, pellos, la guerre du feu, jean chapelle, rosny ainé, bandes dessinées de collection, bar zing de montluçon, tarzanides, doc jivaro