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19/02/2023

Tarzanide n° 545

S’envoyer en l’air, tomber plus bas

 

La came, la drogue … Dans les BD de la décennie 1950, le ravitaillement manquait. Alors nous en parlions peu, même pas du tout. Malgré que l’HERGÉ ait publié son 10e album : COKE EN STOCK avec pour héros Riquet à la Houpe – Oh ! Pardon il faut écrire : TINTIN. Alors oui le cannabis et la cocaïne pouvait roder quelque part sous le préau les jours de pluie quand les instituteurs accourcissaient le temps de la récréation sans pouvoir griller toute la cigarette Gauloise.

 

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Pourtant arriva le n° 7 du mensuel RANCHO de l’année 1955 édité par Pierre Mouchot. Il venait de créer BLACK BOY, fils de Fantax. Dans l’image ci-dessus, Babs, la fiancée du fils de Lord Neigbourg, découvre que son jeune cavalier se shoote. Mais les scénarios relatifs à la consommation des drogues restaient très rares dans les bandes dessinées de ma jeunesse. En voici un deuxième exemple dans le Buffalo Bill de 1951 dessiné par René Giffey, cette fois sur le cas d’un jeune indien ambitionnant de devenir un grand guerrier.

 

 

 

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Il se pourrait que les images signées de René Giffey aient été inspirées dans les récits historiques relatés par Catlin ou encore Bodmer qui partagèrent réellement l’existence des tribus amérindiennes pendant leur dernier siècle de gloire.

 

Ah ! Je n’ai pas besoin de vous préciser que Coke en Stock ne dénonce pas le trafic de substances hallucinogènes mais dénonce la traite des esclaves noirs dans les environs des Émirats Arabes. Une réalité historique dont la politicienne de gauche OBONO préfère ne pas parler tout en souhaitant que vous en ignoriez l’existence. Il y a comme ça des mémères venues de familles africaines dont on se demande si le racisme anti-européen suinte, suppure malgré elles, à mots couverts.

 

Doc Jivaro

 

27/11/2022

Tarzanide n° 541

LOLA

 

Dans le XIXe arrondissement parisien, un hommage vient d’être rendu à une jeune fille française torturée pour être assassinée par une algérienne obsédée sexuelle illégalement présente dans le pays du Maréchal Bugeaud. L’enfant se prénommait LOLA.

 

J’espère ne choquer personne en écrivant que le prénom de la jeune victime m’a remis en mémoire le titre d’un livret écrit et illustré pour distraire les enfants. Il s’agit des mésaventures d’une girafe géante prénommée LOLA ; livret édité en 1945 par les éditions WILLEB, celles-ci actives depuis 1900 et finalement disparues en décembre de l’an 1988.

 

 

 

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Racontée et dessinée par Mireille Pradier, l’histoire fantaisiste offre un exemple rare : son titre placé tout en bas de l’illustration de couverture. Il est probable que les pérégrinations de Lola furent inspirées par le voyage bien réel, lui, d’une girafe africaine que MEHEMET ALI offrit en cadeau en 1827 à notre Roi Charles X. L’animal fit sensation en parcourant à pattes la distance de Marseille jusqu’au Jardin des Plantes de Paris. Tout au long de son parcours certaines auberges et restaurants adoptèrent alors l’expression « A la girafe » en guise d’enseigne. Par la suite, toute une littérature populaire se fit, ainsi que le montre le journal Le Petit Français illustré daté du 4 juillet 1903.

 

 

Le-Petit-Français-Illustré,.jpg

 

 

Dans le livret LOLA destiné aux enfants on peut constater que la censure permettait de suggérer la nudité totale d’un personnage dessiné à condition de recourir à une astuce picturale : noircir entièrement la silhouette du personnage et pas uniquement lorsqu’il s’agissait de représenter un négrillon. Attention : il existe aussi une mode « Négrillon » pour ce qui concerne certaines robes élégantes portées par des bourgeoises de l’ethnie blanche à l’approche des années 20 (c’est ce que me rappelle mon épouse ancienne chargée de recherches documentaires pour le Palais Galliera).

 

 

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Souvenirs, souvenirs : le petit bouquin LOLA me fut donné par une de mes petites voisines de mon âge vers mes sept ou huit ans. Je viens oh ! surprise de remettre la main dessus je l’avais conservé dans ma bibliothèque désordonnée dont le plafond est soutenu par des piliers formés de livres superposés.

 

Doc Jivaro

 

03/10/2021

Tarzanide n° 519

 

Bécassine chez les Pieds Nickelés

 

 

Ça y est ! Ça y est quoi ? La réédition – collection des PIEDS NICKELÉS, vieux de la vieille de chez Hachette, est parvenue à son terme. Avec le numéro d’abord paru en 1929 et ayant pour sous-titre : « LES P.N. se débrouillent ».

 

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Un qui va content c’est le facteur, pardon : le préposé au courrier. Chaque milieu de chaque mois et depuis quelque deux ans il sonnait notre carillon, nous avertissant du dépôt d’un carton alourdi par quatre recueils des aventurlures du trio farfelu inventé en 1908 par Forton.

 

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Figurines fournies par HACHETTE

 

Pour beaucoup de familles françaises, Croquignol, Ribouldingue et Filochard furent longtemps les seuls personnages de bandes dessinées connus, tout comme le fut leur concurrente, une bretonne « la bornée » mieux connue comme Bécassine et dessinée par Pinchon en 1905. (Vous avez remarqué j’espère que cette bretonne dévouée à Madame de Grand’air n’a pas de bouche. Pas de bouche quoiqu’elle bavarde beaucoup. Mais pour ce qui est d’une fellation, n’y a pas moyen les gars !

 

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C’est mon épouse qui m’a offert la récidive de la collection Hachette. « Je vais te faire une surprise » m’avait-elle annoncé.

 

Une nième surprise plutôt : déjà, avant notre mariage survenu en 1973 dans le 13e arrondissement parisien, elle avait apporté dans ses valises trois ou quatre années d’un journal de BD que je ne lus jamais pendant mon enfance : BERNADETTE (édité par La Bonne Presse Catholique).

 

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Je me doutais bien que cette ancienne petite fille avait reçu par ses lectures une éducation pernicieuse puisque devenue jeune fille elle s’intéressa à moi l’artiste déjà mécréant.

 

Doc Jivaro

 

07/09/2021

Tarzanide n° 515

 

 

BEL MON DO

 

 

«  A BOUT

DE

SOUFFLE »

 

 

Et cette fois c’est pour de vrai

 

 

 

05/07/2021

Tazanides n° 503

 

ZEMBLA

 

 

De provenance italienne ZEMBLA n’est qu’un clone de Lord Greystoke allias TARZAN, clone apparut en 1963 chez l’Editeur Lug logé dans l’ancienne capitale des gaulois romanisés : Lyon.

 

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Il est habituel de signaler que ce ZEMBLA fut d’abord inventé par Marcel Navarro pour concurrencer un autre tarzanide qui l’avait précédé dès l’année 1958 : AKIM. Ce même AKIM ayant profité de la disparition de l’hebdomadaire TARZAN édité par l’italien Del Duca . Zembla devait disparaître à son tour en 2003.

 

Comparé à d’autres Tarzanides, ce ZEMBLA possède une particularité devenue rare chez les émules de TARZAN : son pagne en peau de fauve est suspendu à une bretelle passée sur l’épaule gauche. C’est en cela l’influence des premières images BD présentant le héros inventé par E. R. Burroughs.

 

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Rex Maxon, 1931                                              Harold Foster, 1932

 

Mais le plus singulier dans les aventurlures de ce ZEMBLA c’est la présence d’un personnage coiffé d’un chapeau haut de forme, personnage nommé Rasmus et qui est, à l’évidence une caricature de … MANDRAKE. On ne présente plus ce célèbre magicien créé en 1934 par Lee Falk et Phil Devis.

 

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   Mandrake sa parodie                         Mandrake le vrai de vrai

 

Doc Jivaro ne se sent pas mauvaise conscience d’interrompre ici, subitement, ce commentaire à propos d’un des Tarzanides qui fut l'un des plus populaires en raison même de la facilité des scénarios ainsi que de la  banalité fréquente du graphisme.

 

Doc Jivaro

 

20/06/2021

Tarzanide n° 502

 

Le concombre pas masqué

 

N’ayant que peu fréquenté Le Concombre Masqué, Doc Jivaro n’en tient aucun commentaire pour l’instant. Il préfère évoquer l’existence BD d’un personnage dont le nom est identique à celui du cucurbitacée. Ce personnage est un grand garçon dessiné d’une façon humoristique dans le bimensuel de petit format PIPO, celui-ci de provenance italienne et réédité par les Éditions Françaises LUG. On sait que Mussolini encouragea la production d’illustrés transalpins parmi lesquels celui doté d’une réputation fasciste par ses adversaires politiques : un fameux DICK FULMINE qui fut également publié en France mais rebaptisé ALAIN LAFOUDRE.

 

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Comme le prouve les deux couvertures ci-dessus, concombre est souvent accompagné d’une sorte d’avatar à physionomie humaine mais doté d’un corps en forme de long tube élastique, d’où son nom : Elastoc. Un spécimen utile dans diverses situations : servir de tuyau d’arrosage ou encore de corde de rappel pour l’alpinisme.

 

Doc Jivaro avait bien déserté le monde de la Bédé lorsque le bimensuel PIPO commençait d’obtenir du succès dans le pays de Mendés France.

 

Je venais de réussir le concours d’entrée à l’école de la rue des Conches, celle-ci tracée perpendiculaire au square Wilson. Une lointaine cousine âgée d’une trentaine d’années habituée du dancing Le Lion D’Or emmenait mes treize, quatorze ans, quelques fois dans les cinémas « interdits aux moins de seize ans ».

 

- C’est bien que tu ais réussi ce concours, me disait-elle, tu vas pouvoir devenir instituteur et, en continuant, tu pourras être professeur.

 

C’était la totale, quoi ! Mais en attendant d’écouler toute ma vie sur l’estrade d’une école, je devais participer à l’épuisement des ressources en lait de vache devenues surabondantes, disait-on. Une idée sociale de Mendès France. Alors à l’heure de la récréation du matin c’était la course, la ruée en direction des bidons de lolo livrés dans une camionnette. C’est ainsi que nous retournions en classe le ventre gonflé. Le jeu suivant pendant le cours de mathématiques, pouvait consister à savoir lequel d’entre-nous réussirait à gagner le concours de rôts.

 

Au risque de bloquer deux heures de colle le jeudi. Oui : c’était le jeudi qui nous libérait et non pas le mercredi d’à présent.

 

Doc Jivaro