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25/07/2012

Les Greniers de la BD n° 7

Batman est de passage dans Montluçon City infernale. 

Les premières apparitions BD décisives de Batman en France ? Elles datent du lendemain de la capitulation allemande. 

En 1947 et dans l'hebdo L’astucieux où l'homme Chauve souris (incidemment jeu de mots) débute ses exploits dans le numéro 1 du 14 mai.

Son titre : Les Ailes Rouges. Les petits écoliers de la toute nouvelle république apprirent à connaître Le Pingouin … malgré la réprobation de leurs instituteurs. 

L'année précédente le magazine Tarzan s'était montré précoce, publiant d'autres aventures de Batman dans lesquelles Le Pingouin n'existait pas. Cette série s'étala sur 71 numéros. D'abord présentée comme créée par Brantonne pour les textes et les dessins, le nom de Brantonne fut ensuite gommé à partir du numéro 48, son travail s'étant toujours limité au seul lettrage de la traduction française des originaux américains *. 

Longtemps, Batman s'accompagna d'un adolescent joufflu de partout, y compris vu de dos, et prénommé Robin. Pour combattre les gangs dans Gotham City, il arriva à ce charmant garçon de se travestir en empruntant des vêtements féminins. Comme prévisible, des messieurs abusés par les dentelles et le rouge à lèvres tinrent des propos amoureux à l'oreille de cette fausse jeune-fille. Quelle horreur ! Mais heureusement, doux Jésus, les mœurs de Socrate n'ayant pas valeur humaine chez les héritiers d'Abrahamm, l'éphèbe Robin s'effaça de plus en plus de toutes les BD de Batman. 

Une disparition graduée d'autant justifiée que cet orphelin (?) vivait dans l'intimité d'un riche et vigoureux adulte, célibataire qui plus est, et répondant au nom de Bruce Waynes. 

Bruce Waynes alias Batman.

 

  • Depuis 1983, une biographie succincte concernant Brantonne a été éditée par Le Dernier Terrain Vague. Yves Frémion en est l'auteur. Offrez-vous la au hasard de vos flâneries parisiennes, sa rareté l'a rend indispensable à vos collections. 

Ai-je mal lu ? Me semble que Batman n'est pas présent dans l'index de « Bandedessinée et figuration narrative », catalogue de référence édité en 1967 lors de l'exposition du même nom Rue de Rivoli. Bob Kane, créateur de Batman n'y est pas non plus signalé.

21/07/2012

Denver Colorado Cinéma

Grave échec pour Batman

 

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06/04/2012

Marsupilami

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Marsupilami


Chef d’œuvre BD.

Vous pouvez vous abstenir du film.

Vais remettre la pendule à l'heure : Spirou n'était pas manchot, son copain Fantasio n'ayant pas été cul-de-jatte.

Et ce fut une jeune journaliste qui découvrit le Marsupilami. Reportage filmé à l'appui, elle raconta, fin année 1956, les moeurs sauvages de cet animal dans la jungle de Palombie. Spirou et Fantasio l'appelaient Séccotine, la demoiselle. Une manière de faire comprendre aux filles qu'entre garçons d'une dizaine d'années toute présence féminine tenait du pot de colle. Elle squattait le groupe des petits machos : « Que fais-tu là ? On t'a pas sifflée, toi ! ».

Lorsque j'étais écolier, pour me rendre à l'école Voltaire depuis le quartier Beaulieu, le parcours était divisé en deux côtés : trottoir de gauche pour les futurs messieurs ; trottoir de droite pour les prochaines mères de famille. Séparation des deux genres. Le petit mâle qui osait enfreindre ce règlement non écrit mais habituel se changeait ridiculement en « Jean la fille ».

Le premier scénario du Marsupilami est un scénario pour amoureux. A l'époque, un choix très rare pour une BD destinée à un jeune public. D'autres journaux tels que Tintin et Cœurs Vaillants, sous contrôle catholique, en eussent refusé la publication. D'ailleurs, dès le début, notre Marsupilami bagarreur, dévoreur de piranhas et cherchant à satisfaire son besoin sexuel éprouva des ennuis à cause de la loi du 16 juillet 1949. D'aucuns voulurent lui faire la peau. « Ils le dénoncèrent comme très nocif pour la jeunesse » expliqua son créateur Franquin, en 1969, dans Réussir, collection qui parut chez Marabout.

C'est pourquoi notre Marsupilami, pour survivre, dut s'assagir dans la suite de ses aventures.

Malgré la fourberie de ses ennemis le fabuleux marsupial réussit à s'imposer jusque dans la vie quotidienne des familles. Son hébergeur Spirou fit même fabriquer de petits mannequins en latex, augmentant célébrité et commerce du personnage.

De cette façon, le Marsupilami se retrouva souvent suspendu à l'avant des voitures, à hauteur du pare brise, remplaçant comme fétiche protecteur des voyageurs la traditionnelle médaille de Saint Christophe.

Ce qui fit enrager les bons apôtres du ciel qui, de guerre lasse, renoncèrent finalement à faire brûler cette créature à poil, eux qui tant et tant firent brûler les statuettes des animistes africains et polynésiens.

Longue vie au Marsupilami !

 

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Le seul, le vrai Marsupilami.

Oui, dommage, il y a une absence qui le mutile au bas du ventre …

Mais le dessinateur Franquin se classa tout de même parmi ceux qui préparèrent l'émancipation adulte de la BD des années 70 et 80.

Bar-Zing

06/03/2012

Cloclo ...

... et ses clodettes 2012

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30/12/2011

Retour de Cheetah

Les belles lectures de Cheetah

 

Pour la filmographie consacrée à Tarzan, depuis Elmo Lincoln jusqu'à Ron Ely et les premières séries télévisées, on consultera Tarzan of the movies. Une édition datée de 1968 puis rééditée en 1973 avec de légères modifications.

Eh oui ! Voilà qui nous vieillit jeunes gens ! C'est pourtant ce qui a été de mieux réussi pour le grand public sur le sujet.

A ma connaissance il n'existe toujours pas de traduction en patois français.

 Bar-Zing

 

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Oncle Pic-tout

Avant, à l'époque des rois, on vous proposait de changer en or votre plomb.

A présent, à l'heure de la démocratie, on vous propose de changer votre or en argent.

En euro.

Autrement dit en plomb.

Bar-Zing

29/12/2011

Cheetah vient de mourir

Cheetah,

 seule véritable compagne de

Tarzan

 

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Cheetah

 

C'est elle qui amusait le public dans nombre de films consacrés à Tarzan et quelques-uns d'entre eux demeureraient soporifiques sans la présence de cette guenon aussi talentueuse que farceuse.

 

Dans Tarzan à New York, par exemple, que j'ai récemment revu « à la télé » le réalisateur Richard Thorpe s'est servi de l'animal pour tourner en dérision l'affecté vestimentaire et l'abus de maquillage chez la femme yankee des années 40.

 

Mais, soit dit en passant, ce qui m'a toujours choqué dans ce film c'est d'y voir Tarzan prêter serment sur la Bible ! Ce geste judéo-chrétien est tellement contraire à l'esprit païen gréco-romain avec lequel fut imaginé le fils adoptif des orangs, que je n'en digère pas la trahison.

 

Francis Lacasssin, dès 1963 et dans la revue trimestrielle Bizarre, n° 29 et 30 avait justement dénoncé une « inquisition contre Tarzan ».

 

Quant à Cheetah, elle changea fréquemment de nom malgré elle, en particulier dans la BD américaine francisée. D'abord orthographiée Sheeta elle fut ensuite appelée tantôt Manu, tantôt Riki (!) après s'être retrouvée Nikima pendant que le léopard devenait à son tour Scheeta.

 

Ce qui avait tout de même le mérite de nous rapprocher des romans écrits par E.R. Burroughs, lequel nomma N'Kima le singe favori de l'homme singe.

 

Bar-Zing