13/07/2025
Tarzanides du grenier n° 646
Sous l'eau
T’aujourd’hui lorsqu’on vous parle des romans de Jules Verne le nom de l’éditeur HETZEL nous vient tout de suite en tête. Plus tard arriva Hachette qui popularisa pour de moindres coûts la littérature d’abord réservée à la bourgeoisie. Inséparable du développement du réseau ferroviaire, pour ne pas s’ennuyer pendant de longs voyages les passagers lisaient les éditions de la « Pieuvre verte ». Partout, toujours, toujours. Qui dit famille, dit enfants. Hachette éditait même des versions simplifiées des romans célèbres.
Chaque premier janvier, nos cousins du Quai Louis Blanc venaient nous souhaiter une bonne nouvelle année. La plus jeune de mes cousines était quand même plus âgée que moi et commençait à jouer les coquettes un peu distante en présence du gamin.
Cette année de 1951, le papa Robert s’était montré tout aussi perspicace dans le choix des livres qu’il m’offrait. Parmi les cinq ou six que je me hâtais de feuilleter, figurait « Vingt mille lieues sous les mers », oui : de Jules Verne. Une version simplifiée. Raconté par Marc Déséchal, illustré par Blondeau. J’avoue : le dessin ne me plaisait pas comparé aux graphismes des BD que je connaissais. Ceux des Pionniers de L’espérance comme ceux de Guy L'Eclair.
Plus tard entrant dans mon adolescence, je me rendis au cinéma Le Rex où j’appréciai le film inspiré du roman et réussi sous le contrôle de Walt Disney. J’en fus si bien satisfait qu’il m’arriva de retourner voir l’œuvre dans un autre cinéma montluçonnais : l’Apollo. Et tout de suite un souvenir quelque peu comique me revient en mémoire : mon grand père avait voulu m’accompagner en soirée ... A un moment dans le film une sonnerie retentit. Oui je viens s’exclama mon grand père. Il s’était endormi, fatigué comme un homme qui avait commencé de durement travailler salarié dès l’âge de treize ans.
PELLOS, Cœurs Vaillants, 1955
Ayant accompli ma communion solennelle j’avais eu l’occasion chaque vendredi après l’école de lire un journal de bandes dessinées « Cœurs Vaillants » que les abbés Chevalier et Sauvageot laissaient à notre disposition avant et après le catéchisme. Je n’ai jamais acheté avec l’argent de Papa Maman cet illustré. Et si je précise ça c’est que je me souviens m’être trouvé à lire chez je ne sais plus quel copain du quartier un « Cœurs Vaillants » comportant une critique sévère contre l’acteur Kirk Douglas. Et ça tombait mal pour moi qui avais beaucoup aimé le jeu de Kirk dans le film de Disney.
J’ai remis la main sur ce numéro BD de Cœurs Vaillants Il paru le dimanche 11 décembre 1955. Sur le haut de la page 8, on lit : Tête à claques. Il s’agit de la tête de Kirk Douglas. Je me dis en ce moment que l’abbé Jean Pihan censeur incurable ne devait pas aimer l’acteur qui tint aussi le rôle de Doc Holliday en compagnie de Burt Lancaster.
Mais quel dommage que le dessinateur de BD Pellos, illustrateur de Moby Dick, n’est pas, à ma connaissance, imagé 20 000 lieues sous les mers.
Bar Zing
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13/10/2024
Tarzanide n° 615
JIM LA JUNGLE A MONTLUÇON
- Comme tu vois je suis en retard pour rentrer !
Le 6 octobre dernier, mon épouse expliqua : « Les bagnoles ne circulent que sur une seule file devant l’ancien cinéma Les Bourbons. Il y a des pompiers et des policiers : un incendie. »
J’imaginais bien l’Avenue de La République prolongeant le vieux pont Saint Pierre dont les arches stationnent dans la rivière le Cher sans en stopper le flot. Mais pour moi le cinéma Les Bourbons n’existe pas : seul le cinéma Les Variétés, même emplacement, que je fréquentais pendant ma jeunesse m’est resté en mémoire.
Dans cet ancien cinoche, J’appréciais « Trapèze » avec Lancaster et la Brigida Lolo, avant d’y aller voir deux fois « Psychose ». Oui : Hitchcock. Sans oublier que quelques années avant, un dimanche après-midi, c’était un johnny Weissmuller dans le rôle de Jim La Jungle qui … mais vous devez savoir ça : vieillissant et quelque peu devenu bedonnant Weissmuller avait abandonné le rôle de Tarzan « Seigneur de la jungle » pour celui plus modeste de garde-chasse vêtu à l’européenne coloniale. Je ne me rappelle pas de quel épisode de Jim La Jungle il s’agissait. Je supposais simplement que le film d’ailleurs assez court était inspiré par un personnage de BD américain créé par Alex Raymond. Et tenez : dans le premier journal hebdomadaire Mickey publié en France par Winkler du 21 octobre 1934 … j’écris bien : 1934, voici Jim Jungle tel qu’il apparut.
Mickey, année 1934, n° 1
Cette série américaine resta publiée en France jusqu’en 1942, toujours dans le journal hebdomadaire Mickey, lequel prolongea son existence en France jusqu’en 1944 malgré l’invasion nazie allemande. Elle permit aux jeunes gens de l’époque notamment les plus attentifs de suivre l’évolution du style graphique d’Alex Raymond.
Ci-dessous, autre exemple : Johnny Weissmuller après avoir incarné une dernière fois le héros de Burroughs dans « Tarzan and the marmaids » réapparaît dans le personnage Jim la Jungle.
La façade de défunt « Les Variétés » modifiée en « Les Bourbons » n’a pas été endommagée par le feu. En fait cet accident (?) a surtout frappé dans la rue de la Bascule attenante à l'avenue de La République. Mais nous imaginons déjà que le jour approche ou l’ensemble du bâtiment devenu Les Bourbons sera légalement abattu afin de céder la place à, pourquoi pas ? à une jolie toute belle mosquée puisqu’il est de plus en plus perceptible qu’un changement de population s’opère dans tout ce quartier.
Mais z’où seront les sandwichs au jambon d’antan ?
Bar Zing
17:21 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Cinéma, Faits-divers, Film, Journaux, Media, Montluçon, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd jim la jungle, johnny weissmuller, cinéma les bourbons montluçon, cinéma les variétés montluçon, tarzanide du grenier, bandes dessinées de collection, bar zing, montluçon, alex raymond
04/08/2024
Tarzanide n° 605
TEDDY RINER
Redevenu montluçonnais depuis l’année 2001, je fis connaissance d’un couple d’origine polonaise dont les prénoms sont francisés : Jean et Jeanine. Comme l’épouse racontait s’être adonnée à la pratique du Judo pendant sa jeunesse en bordure du canal de Berry je lui demandais si elle avait connu un nommé Crétaud sensiblement du même âge que nous.
- Bien sûr s’exclama-t’elle. Mais il est mort. Mort et enterré.
Je restais quelque peu choqué du ton qu’elle avait pris.
Et celle-ci ? la pratiquez-vous celle-ci ?
Crétaud (excusez l’orthographe si elle est faussée) fut un écolier de la Voltaire, rue Voltaire les mêmes années que les miennes. Je me souviens même qu’il avait subit une intervention chirurgicale : l’appendicite. Il ouvrait sa chemise et nous montrait la cicatrice. Le raccommodage nous semblait fragile.
Plus tard, pendant l’adolescence et alors que je fréquentais l’école complémentaire des Conches, Crétaud et moi nous nous fréquentions de plus en plus. C’est en sa compagnie que j’assistais aux premières démonstrations de Aïki Do dans l'espace sportif appelé « La Montluçonnaise » Quai Louis Blanc. Même qu’un dimanche en après-midi, pendant la fête foraine de la Ville Gozet, mon Crétaud alla se mesurer contre un des judokas d’une des baraques : avec qui vous voulez lutter ? avec le petit ou avec le gros ?
- Garde mon porte-monnaie, me dit-il.
Puis après les passes du rando-ri : « Tu sais le gars m’a dit qu’on s’arrangeait entre nous ».
C’est à cette époque que j’achetais chez le grand libraire Le Bienheureux, boulevard de Courtais, un livre : Le Judo d’André Lehnert avec des dessins par Hélène Tarel. Editions Flammarion.
Maintenant dites-moi : Le tour fameux réussi exercé par Teddy Riner ce ne serait-il pas le Harai Goshi ?
Un badigeon de gouache liquide par un gamin
Le libraire Le Bienheureux, racontait ma grand-mère née à Preverange, nous sommes un peu cousinés avec lui. Tu me crois j'espère ?
Mes treize ans en furent étonnés : avec sa barbe broussailleuse l’homme me paraissait d’un autre monde. Les joues pas rasées ça n'était vraiment pas du tout la mode dans le milieu des années 50.
MFCL
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27/12/2022
Maladies Hivernales ...
16:31 Publié dans Blog, Dessin humoristique, Journaux, Médecine, Montluçon, Politique, Santé, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : grève des médecins généralistes, collectif "médecins pour demain", jean-antoine rosati président médecins libéraux de l'allier, consultation médicale à 50 euros
11/12/2022
80 années déjà !
Hier, à l’aube de la nuit du 9 au 10 décembre 2022 la TV Météo indiqua : chûtes de neige entre Montluçon et Clermont-Ferrand … Quoi de plus normal par temps hivernal ?
Toutefois rien ne parut normal pendant une autre nocturne précédente celle des 9 et 10 décembre 1942. Cette nuit là aux environs campagnards de Guéret, une brebis accoucha de cinq louveteaux voraces qui la dévorèrent trois semaines après leur naissance. C’était la guerre, l’occupation du pays par l’armée nazie : Alors, l’évènement contre nature parut inhabituel mais pas vraiment monstrueux.
D’autant que pendant cette même nuit de 1942 naquit BAR ZINC qu’un caprice d’écriture orthographia ZING.
Aujourd’hui, cet individu est âgé de quatre fois vingt ans. Il guette les jours à venir pendant lesquels de faux jeunes français mais vrais jeunes marocains pilleront les Champs Elysées après les avoir quelque peu pillés avec la complicité des démocraDES.
Bon dimanche à vous tous.
10:53 Publié dans Actualité, Blog, Faits-divers, Montluçon | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : bar zinc anniversaire
23/11/2022
Adieu, veaux, vaches, cochons …
CORRIDAS
A propos de la corrida, mon épouse vient de dire : Le combat entre le taureau et l’homme se déroule dans un espace clos construit par l’homme et auquel il est habitué. Mais pourquoi l’affrontement ne se déroule t-il pas dans un champ, un terrain de pâturage dans lequel le taureau se sent à ses aises ? Ça donnerait moins l’avantage au toréador.
Bar Zinc n’a jamais assisté à une corrida. Il n’en connaît que des représentations picturales, voire des séquences cinématographiques.
MITHRA
Avez-vous entendu parler de Mithra ? C’est un dieu antique d’origine indo-européenne représenté généralement occupé à mettre à mort un taureau. Toutefois, un détail dont la signification échappe encore aux spécialistes : la présence d’un scorpion piquant les testicules de l’animal. La religion de Mithra fut importée dans le monde latin par les légionnaires romains environ un siècle avant l’arrivée, toujours grâce aux guerriers conquérants païens, du judéo-christianisme, lequel ne manqua pas de calomnier comme satanique Mithra afin de le faire disparaître de la mémoire occidentale.
Pour ma part, il m’arriva de voir l’abattage d’animaux dans les anciens abattoirs à Montluçon. Quand j’écris « voir », je me comprends : je fermais les yeux quand la masse frappait la tête de l’animal … Il y avait tout un langage chez les tueurs : si la bête dirigeait son regard vers le bourreau, quelqu’un criait : Elle t’aime ! … Il faut savoir que de l’autre côté de la rue il y avait un bistro et qu’ainsi les bonshommes n’étaient jamais à jeun, jamais à sec pendant leur boulot d’égorgeur. Je me trouvais là-dedans avec mon oncle boucher-charcutier qui tenait son commerce dans le village de Saint Sauvier. Comme tous les autres bouchers la loi lui avait ôté son droit d’abattage des bestiaux qu’il achetait chez les paysans de la région. Cependant mon oncle s’imposait une règle : ne jamais manger de viande autre que celle choisie par lui. « Il y a trop de bêtes malades vendues pour la consommation ! ».
- Mais il y a bien des vétérinaires qui visitent, disait mon père ?
- Tu parles ! Les dessous de table c’est pas pour les chiens.
Bar Zinc
16:30 Publié dans animaux, Blog, Consommation, Dessin humoristique, Histoire, Moeurs, Montluçon, Religion, Société | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : corrida, abattoirs montluçon, pierre diot, bouchers, consommation viande animale, mithra