11/08/2018
Tarzanides du grenier n° 311
Effectivement ! Sardana Pal a raison : Bar Zing vient de négliger de dessiner les ailes de l’avion Ryanair. Mais, bah ! imaginons que le fuselage qui subsiste servira à tester le tunnel géant « vide d’air » entre Limoges et Paris, et n’en parlons plus.
Lorsqu’âgé d’une douzaine d’années j’aperçus dans je ne sais plus quel livre d’Histoire de l’Art une photo imprimée en noir et blanc représentant « La mort de Sardanapale » par Delacroix, je me mis en tête que Sardanapale était la jeune femme nue et poignardée visible au beau milieu de la peinture.
Souvenir, souvenir.
Berthon de son côté, vient de rappeler l’existence passée de Buster Brown ….
L’occasion de présenter une des toutes premières planches BD relatives à cet infernal enfant né de bourgeois new-yorkais. La planche originale BD date de 1902, c.a.d. qu’elle date des débuts des « sunday pages » que les journaux américains publiaient pour divertir les parents pendant leur journée dominicale.
bien entendu ici, il s’agit d’une traduction française éditée par la Librairie Hachette, « La pieuvre verte » ayant eu en fin du XIXe siècle l’idée excellente de signer un contrat lui donnant la quasi-exclusivité de la vente de ses livres dans les gares des Chemins de Fer Français de l’Est.
Allez ! cela dit, bon week-end à tous, et à lundi.
Doc Jivaro
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25/07/2018
C’est Chat – Chat, disent-elles (1958)
Période des congés payés :
Abandon des animaux de compagnie
En voici au moins un
Pas du tout préoccupé
Par le sort des espèces vivantes.
Logé, nourri, flatté, protégé
il n’y a que la liberté qui lui manque.
Mais vous savez : depuis 7 ou 8 semaines
Deux chats libres sont morts accidentés
et un disparu dans le quartier.
Et Monsieur CHAT, toujours attentif à l'actualité politique, se dit :
"Macron nous informe ne pas être l’amant de Benalla".
Vous allez voir que « France Insoumise » va en profiter pour accuser d’homophobie le Président.
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23/07/2018
Intermède
Jour de repos pour le Tour de France.
Jour de visites médicales pour Bar Zing et sa compagne.
A demain si les dieux et déesses le veulent.
Ryal
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14/07/2018
Tarzanides du grenier n° 307
Impossible à Doc Jivaro de faire un pronostic-tac crédible quant à l’équipe de football qui, demain emportera le trophée du Mondial. En revanche, en 1937, les juvéniles lecteurs du numéro 976 de l’illustré CRI-CRI se voyaient avertis qu’ils tenaient entre leurs mains le terminus de vingt années d'une parution imprimée sur papier.
Annonce faite à Marie et Joseph, n° 976 de Cri-Cri
Pendant la seconde moitié des années 1930 le format de nouveaux journaux destinés au divertissement des enfants, s’afficha dans des dimensions qui surpassaient celles des affichages traditionnels. Mickey, Hardi !, Hurrah ! et Junior (celui-ci record en centimètres carrés : 55 X 39 cm) détournèrent à leur profit la jeune clientèle lassée des formats habituels plus modestes. CRI-CRI tenta de remédier à l’infidélité de son lectorat en changeant de titre tout en augmentant la taille de ses pages : 38 X 26 remplaçant 19 X 26.
Une vingtaine d’années plus tard, un mouvement inverse se produisait : les pages perdirent de leur surface jusqu’à se réduire pour être rangées-cachées dans les poches d’un pantalon ou d’un blouson sans être pliées ni froissées.
Cri-Cri Numéro 976 du 10 juin 1937 Numéro 1 de Boum du 17 juin 1937
Avant d'être voué à l’oubli, CRI-CRI eut longtemps le mérite d’établir une correspondance sinon une complémentarité entre la bande dessinée et le cinéma, un phénomène dont nous vous parlions précédemment. Laurel et Hardi en même temps que Charlot figuraient comme « histoires en images » dans le programme de cet hebdomadaire disparu.
Donc, demain je ne serai pas présent à gesticuler et boire sur la place de l'Hôtel de Ville de Montluçon. Même si la France triomphe de la Croatie.
Doc Jivaro
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07/07/2018
Tarzanides du grenier n° 306
En 1981, METROPOLIS réédita en trois volumes les voyages périlleux de BOB l’Aviateur. Trois volumes que votre serviteur ne peut ni prêter, ni vendre, ni détruire et que vous ne pouvez même pas lui dérober puisque il ne les possède pas.
BOB l'Aviateur, comic strip américain, est inventé par John Terry en 1930. Toutefois cet aventurier de l'aéronautique ne parvint à être vraiment connu en France qu’avec sa parution dans l’hebdomadaire HURRAH ! numéro 213 du journal en 1938.
Au lendemain de la Première Guerre Mondiale les performances de l’aéronautique enthousiasmaient les populations. Les éditeurs de livres et de journaux y trouvèrent tout naturellement de nouveaux débouchés commerciaux. Par exemple, un titre tel que « Jeunesse Magazine », en 1937, se spécialisait à l’attention des adolescents pour tout ce qui se rattache à l’aviation : reportages, construction de maquettes, biographies de pilotes, etc, etc. le tout accompagné de récits distrayants comme « Monsieur Petitpon fait de l’Aviation » dessiné par l’inépuisable Pellos.
Ne nous y trompons pas : cet engouement populaire pour l’aéronautique (le parler familier préférait dire : l'aviation) provenait moins de l’héroïsme des pilotes de la chasse aérienne pendant la guerre 1914-1918, que de l’exploit solitaire du vol réussi par Charles Lindbergh franchissant en une seule fois l’Océan Atlantique.
BOB l’Aviateur, lui, préfère les pays exotiques, les îles lointaines, les régions quasi inconnues où il risque sa peau. Il semble même n'avoir pas conscience de rechercher la fréquentation de jolies femmes menteuses, donc traîtresses et qui ne manquent jamais de s’amouracher du bel homme tout en menaçant de l’occire. En France c’est surtout par les dessins de Franck Robbins qu’il fut connu.
Après la débâcle militaire française de 1940 notre pays se trouve divisé en deux zones, l’une occupée, l’autre « libre », pendant que Paris cesse officiellement d’être une capitale. C’est à ce moment que l’Éditeur Del Duca décide de faire paraître un titre nouveau dans la presse française. ; et obtient du gouvernement du Maréchal Pétain l’autorisation d’éditer le journal TARZAN dans la seule zone libre.
C’est donc dans le numéro 1 jusqu’au numéro 34 « du » Tarzan de l’année 1941 que BOB l’Aviateur poursuit ses aventures commencées dans le journal HURRAH.
Trente-quatre numéros du journal, trente-quatre planches BD de BOB l’Aviateur. Seulement voilà, il y a un hic ! Tout enfant un tant soit peu attentif aux images a pu constater que depuis le numéro 10 du 9 avril jusqu’au numéro 20 du 18 juin 1941 le graphisme de BOB l'Aviateur n’est plus du tout identique à celui auquel il était habitué. C’est, à coup sûr, un dessinateur différent qui intervient.
Doc Jivaro est d’avis d’attribuer le changement intervenu à René Giffey.
– Mais René Giffey signa toujours ses œuvres ! or, sa signature est absente.
- C'est exact.
Peut-être la raison d’introduire onze pages françaises dans une BD américaine est-elle fournie dans la préface des trois volumes produits par l’Éditeur FUTUROPOLIS. Doc Jivaro vient de manquer de prudence en ne s’informant pas mieux avant d'achever la rédaction de son texte.
BOB l’Aviateur fut en même temps contemporain et concurrent de nombreux autres pilotes d’aéroplanes inventés pour les besoins de la bande dessinée. Parmi eux nous ne citons que Marc Orlan, Terry de l'US Force et Johnny Hazzard, sans oublier deux ramifications vivaces en Europe : Buck Danny et Michel Tanguy.
La grande différence entre les aviateurs américains BD et ceux créés en Europe, réside dans la présence constante de «vamps» Hollywoodiennes auprès des premiers tandis que toute présence féminine est quasi impossible en compagnie des seconds.
L’explication ? mais voyons, la loi castratrice votée chez nous en juillet 1949.
Doc Jivaro
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23/06/2018
Les Tarzanides du grenier n° 304
En matinée, une ménagère stoppée dans la file d’attente devant la camionnette du fromager racontait : « mon mari a capturé deux oiseaux dans le jardin nous les gardons » Doc Jivaro s’est tenu à lui-même l’opinion qui est la sienne depuis si longtemps qu’il pense être né avec elle : les oiseaux ne sont pas faits pour les cages non plus que les fleurs ne sont faites pour les vases.
Toujours en matinée de ce samedi, j’hésitais entre deux sujets capables de garnir mes Tarzanides. Soit ajouter du baratin sur le cas de FUTUROPOLIS ; soit traiter du rusé renard californien que fut ZORRO. Toutefois, le libraire, auprès duquel j’ai mes habitudes m’ayant fait cadeau d’un ouvrage broché et illustré jusqu’alors inconnu de moi, c'est cet objet que j'utilise ici pour ma petite rubrique.
Deux enfants blancs, Luco et Risette, se font un nouveau compagnon de jeu qu’ils nomment Ramona. Ramona, ramoneur … La poussière du charbon, la suie … Le nouveau venu est un enfant noir, vous comprenez.
Nos arrières grands parents s’amusèrent énormément d’un personnage comique de music-hall qu’ils surnommaient CHOCOLAT. CHOCOLAT déclenchait les rires de son public en se retrouvant toujours dindon d’une farce ou d’une injustice de comédie. À tel point que l’expression "être chocolat" est devenue une expression populaire pour désigner quelqu’un de dupé, de berné et qui semble ne porter une culotte que pour être déculotté. En somme qui semble n’être présent que « pour se faire avoir ». Cependant dans les spectacles comiques tout comme dans la bande dessinée ce n’est pas toujours un « homme de couleur » qui est la victime. Blanc et chauve, Aristophane se moquait de ses compatriotes blancs. Et dans PIM PAM POUM c’est le capitaine européen qui est sans cesse la proie des farces concoctées par PAM et POUM. Ce n'est pas MAKOKO. Car MAKOKO, garçonnet black, est tout autant malicieux que les deux garnements blancs, lesquels ne réussissent presque jamais à lui causer des déboires pareils à ceux qu'ils subissent de sa part.
Cette planche d’images muettes a pour titre : La boxe. Mais les coups lancés entre adversaires viennent surtout d’un sport de combat très en vogue avant la première guerre mondiale : La Savate.
Est il aujourd’hui possible de rééditer Luco, Risette et Ramona ? Doutons-en. Souvenons-nous de l’éditeur français DE VARLY auquel des associations causèrent beaucoup de désagréments lorsqu’il entreprit de rééditer les aventures d’un petit noir sympathique nommé BAMBOULA. D’aucuns poussèrent aussi l’accusation jusqu’à reprocher à l’éditeur une « atteinte à la dignité humaine ». Alors, bonne chance à vous si vous entreprenez d’apporter aux enfants d’aujourd’hui un genre d’humour apporté à la jeunesse d’autrefois.
Le livret ne comporte pas de date de parution. On trouve seulement signalé sur le quatrième plat de la couverture « Les Ateliers de La Tribune Saint Étienne ». De quoi nous rappeler que le journal du Parti Socialiste aux heures de sa fondation avait pour enseigne LE POPULAIRE et qu’il était dirigé par le petit fils de Karl Marx.
– Quel nom le petit fils ?
– Ne m’en souviens pas. Mais cherchez le dans votre ordinateur dont la mémoire n’est jamais, dit on, oublieuse. Doc Jivaro préfère se souvenir que Toulouse Lautrec, micheton incurable des prostituées montmartoises, fit le portrait du clown CHOCOLAT.
Doc Jivaro
18:37 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Fanzine, Grenier de la BD, Journaux, Media, Moeurs, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : luco, risette et ramona, pim pam poum, luc mégret, zorro, futuropolis, bd collections anciennes, tarzanides du grenier, doc jivaro, clown chocolat, toulouse lautrec