19/08/2017
Les Tarzanides du grenier n° 264
Si vous apercevez ce petit bouquin dans une librairie de vieux papiers, ou à l’étal d’un des derniers bouquinistes de Paris sur Seine, ne vous laissez pas décourager par la vilaine teinte violacée de la couverture … Achetez le ! (pas plus cher que 10 petits euros).
L’ouvrage, entièrement rédigé par MARIJAC, se lit facilement, regroupant des anecdotes révélatrices du métier d’auteur de bandes dessinées françaises longtemps avant que la BD devienne un sujet de débats houleux entre le psychanalyste, le marxiste et l’infographiste barioleur qui ne jure que par l’industrie « tape à l’œil » des mangas.
Seul reproche à l’écriture : MARIJAC s’est trop abstenu de préciser les dates les plus importantes de sa longue carrière entre le journal confessionnel Cœurs Vaillants ET la Rolls-Royce de Cino Del Duca.
Petite remarque : en page 62, la planche BD no 216 du SITTING BULL dessiné par Duteurtre est imprimée avec la date historique de 1876. Grazy-Horse et le Général Crook vont s’affronter … Mais lorsque cette planche fut publiée dans COQ HARDI du 21 décembre 1951, la date de 1876 était modifiée en 1976. Il fallait inciter les jeunes lecteurs à participer à un prochain concours d’anomalies introduites dans le journal. Ce n’est pas moi qui ai gagné le poste de TSF.
Me semble même qu’à l’époque les nombreux petits commerçants montluçonnais du quartier de la Ville Gozet organisaient, eux aussi, des recherches d’anomalies dans leurs vitrines.
Bon, tout le monde parle de vacances. C’est bien connu moins on en fait, moins on veut en faire.
Doc Jivaro n’échappe pas à ce vice.
Doc Jivaro
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29/07/2017
Les Tarzanides du grenier n° 262
Promenant mon regard sur le défilé de noms d’artistes affichés dans Wikipédia, j’ai stoppé sur celui de TREZ.
TREZ fut longtemps apprécié pour son talent d’humoriste politique en première page du quotidien FRANCE SOIR. A présent, la peinture d’art, la trituration de la matière picturale l’engage vers des voix inattendues de la part d’un esprit qui se manifesta longtemps par des dessins profilés d’un seul trait de feutre noir.
TREZ jouit d’une belle réputation.
Ce que l’on sait moins, par contre, c’est que l’une de ses deux filles … (Je ne me trompe pas dans le nombre ?) c’est que l’une de ses deux filles : ISABELLE TREDEZ, artiste graveur intense, s’est aussi exprimée dans le domaine de la bande dessinée. Elle publia notamment dans ÉLECTRODE, en 1983 puis dans RECTO VERSO (1984). Sa première parution a pour titre L’ÎLE CHAUDE. Une série dont l’action se développe à la Jamaïque entre la drogue et la musique reggae. Pour accroître l’ambiance menaçante, Isabelle recourait souvent aux effets de matière sur calque transparent et adhésif, les fameux LETRASET dont l’utilisation se raréfia par la suite à cause de « pattern » fournis avec l’informatique personnalisée.
Ci après la première et la deuxième planches de l’Île Chaude.
Salut à toi Isabelle.
Doc Jivaro
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25/07/2017
Jour vacant
A DEMAIN
15:24 Publié dans Blog, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)
15/07/2017
Les Tarzanides du grenier
Aujourd'hui, repos de Doc Jivaro.
Demain : Tarzanides du Grenier n° 260.
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24/06/2017
Les Tarzanides du grenier n° 257
Tout à fait par hasard, ce matin, j’ai laissé tourner le programme télé pour regarder la fin d’un film italien réalisé sans être réussi pendant l’année 1954. Le sujet à trait à ULYSSE ou, plus globalement, au voyage mythique, donc initiatique du roi de l’île d’Ythaque.
Pourquoi m’être attardé devant ce navet qu’aujourd’hui vous taxerez de nanar ? Probablement parce que je me souviens vaguement l’avoir déjà vu pendant ma douzaine d’années. Et puis, j’ai toujours apprécié le comédien Kirk Douglas, en particulier dans le genre western où j’aime le placer bien plus haut que John Wayne.
Aucun des soupirants ne réussit à … bander l’arc d’Ulysse. C’est connu : seul, Ulysse réussit l’exploit. (Alors demandons nous pourquoi ce guerrier n’a pas emporté avec lui cette arme efficace lorsqu’il allait conquérir la cité de Troie).
L’arc d’Ulysse était, c’est certain, un arc dit « arc réflexe », parfois aussi appelé « arc précontraint ». Des historiens attribuent au peuple Perse, ennemi héréditaire du peuple grec l’invention mécanique d’un tel arc. On sait que les soupirants de la prétendue chaste Pénélope ne réussissent pas à courber l’arc: leur échec venait du fait qu’ils ignoraient que pour ployer un tel engin il leur fallait utiliser une de leurs deux jambes en même temps que leurs deux bras
Ici, ne croyez pas que nous sommes égarés loin de nos Tarzanides. Car TARZAN lui même paraît avoir utilisé un fameux « arc réflexe », notamment dans les dessins que Hogarth crayonna et dont il confia l’encrage final à son successeur Rubimor.
Tarzan 23 septembre 1945.
l’image appartient à l’épisode intitulé
TARZAN CONTRE ORIZU KHAN.
Tarzan vient d’abattre un ennemi asiatique pour s’emparer d’un arc à double courbure. Toujours est-il qu’au cours des aventures du héros le carquois de forme orientale est porté suspendu à la hanche, non pas porté sur le dos, et qu’il sert à ranger les flèches. Mais en réalité, dans son utilisation ancienne, c’est l’arc qui est rangé dans ce genre de carquois.
Dans le film italien de 1954, et par une malice dont peut se régaler tout psychanalyste, la magicienne Circé (qu’aucun coït n’assouvit jamais) ET Pénélope (l’épouse dite fidèle) sont toutes deux interprétées par une seule et même comédienne : Silvana Mongano.
Beaucoup des grands-mères d’aujourd’hui, admiratrices amoureuses de Kurt Douglas pendant leur jeunesse, regrettèrent sans doute que la barbe d’Ulysse leur cache la fameuse fossette creusée dans le menton de l’acteur américain.
Quant à moi, l’Odyssée me fait souvenir d’un certain souper où j’étais invité. Parmi les sujets les plus divers, la maîtresse de maison demanda le plus sérieusement du monde : « Qu’est ce que la tapisserie ? ».
Je crus devoir répondre par un bon mot :
- « C’est Pénélope sans Ulysse ! ».
Et voilà comment à l’approche de mes vingt ans, je prenais étourdiment le risque de ne plus être invité dans un hôtel particulier de l’Avenue Foch, là où des couloirs semblent plus larges que la salle à manger d’une HLM.
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17/06/2017
Les Tarzanides du grenier n° 256
Fut un temps (loin passé) pendant lequel LA MONTAGNE, journal quotidien du Puy de Dôme n’avait pas encore avalé « Centre Matin », donc pas encore digéré la presse quotidienne de Montluçon jusqu’à en excréter le résiduel.
Centre Matin avait succédé, en moins politique, à Centre Républicain … C’était le résultat d’une braderie arrangée par une S.F.I.O. décadente tout au long des années 60 ; et dont la décadence applaudissait une « fin de guerre en Algérie » qu'au même moment un journal satirique saluait par une manchette retentissante : « Cinq Colombes à la Une ».
Je parcourais de temps en temps le quotidien Centre Républicain pour y suivre une BD : RIP KIRBY. C’était l’époque où nombre de journaux français d’information pour adultes, rééditaient au jour le jour des séries de bandes dessinées américaines achetées à bas coût. Ainsi, autre exemple : l’AURORE, qui présentait en bas de page THE PHANTOM (du Bengale).
Sans aucun soin, je découpais à coups de ciseaux l’entourage de telles bandes que j’enfermais dans des boîtes métalliques dont le couvercle porte en relief le nom de la biscuiterie VILVOORDE-Belgique DELACRE.
Voici deux exemples BD au hasard.
L’un RIP KIRBY, l’autre LE FANTÔME. Deux BD ayant franchi l’Atlantique. Celle de Rip Kirby est classée 3616 et les connaisseurs reconnaîtront la patte de John Printice remplaçant Alex Raymond créateur du personnage. Quant à celle du Fantôme numérotée 2507 elle figurait dans l’Aurore, quotidien disparu en 1985. Toutes deux BD américaines autorisées à être republiées en France par l’intermédiaire du Copyright OPÉRA MUNDI fondé, dit-on, en 1928 par l’insatiable Paul Winkler.
Un seul journal français : L’HUMANITÉ, semble n’avoir jamais recouru à des rééditions américaines BD pour illustrer ses bas de pages. Il éditait Pif Le Chien, signé de Arnal. Vous vous rappelez ce chien domestique impitoyable envers un pauvre chat errant (Hercule) dans lequel les vieux retraités de gauche tonton et tata dénoncent tous les maux dont la terre est accablée. Eh oui ! Ce pelé, ce galeux, c’était lui le pauvre « Herr Kul »
Comme il est trop facile de se procurer les images de Pif Le Chien, Doc Jivaro choisit de montrer un objet plus rare : un tract de format italien ayant servi de publicité à VAILLANT, journal communiste de BD mort d'une indigestion de gadgets.
Certes les staliniens de l’époque ne demandaient pas à Paul Winkler de leur fournir au rabais des BD américaines … Certes ! mais souvenons nous que chez Thorez on jugeait très bien de s’inspirer sans le dire de séries capitalistes. Ainsi Lynx Blanc imitant Jim La Jungle, et Yves Le Loup plus ou moins inspiré de l’excellent PRINCE VAILLANT créé par Foster.
Doc Jivaro et Mfcl
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