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30/07/2020

Tarzanides n° 441

 

Cousins d'Amérique

 

 

Après quelque détour par L'Italie, donc avec retard les séries américaines BD réussirent leur retour en France : Mai 68 ayant affaibli le recours à la censure. Des titres nouveaux pour nous, donc dédaignés par nos éditeurs traditionnels circonscrits dans l'imagerie pour l'enfance, commencèrent d'être publiés en direction d'une clientèle adulte. Il y eut PEANUTS, il y eut LIL'ABNER, ANDY CAPP … Parmi d'autres il y eut aussi POGO sous la forme d'un mensuel dont le numéro 1 édité en avril 1969.

 

 

BD-Pogo,-7-2-1969.jpg

 

 

1969 est l'année pendant laquelle votre serviteur travailla salarié pour les PTT du Boulevard Vaugirard, PTT dont il s'échappa sur un coup de tête salvateur.

 

Si ma mémoire ne me trompe pas, neuf numéros publiés. Il faut signaler qu'à son numéro 7 ce même POGO se modifia en POCO, probablement après une protestation émise par les ayants droit du titre américain. La Rédaction de ce mensuel du 7 rue des Filles du Calvaire (Paris 3e) dépendait de Claude Moliterni alors bien connu des abonnés de la Revue PHENIX spécialisée dans l'historique de la BD.

 

Les vilains pas-beaux machos s'amuseront de l'image ci-dessous dessinée par Will Eisner, dont ma scolarité montluçonnaise n'entrevit guère qu'un seul personnage féminin dont l'identité semblait fluctuante : Panthère Blonde ou Sheena ? Une Tarzanide, poignard en main que le curé et l'instituteur se chargèrent vite d'interdire de spectacle devant le double pucelage de mes yeux mineurs.

 

 

BD-Pogo,-pg-59,-avril-1969.jpg

POGO

Image, page 59 du n° 1

 

Doc Jivaro

 

27/07/2020

Cathédrale de Nantes

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Encore

un travailleur rwandais

victime

du racisme français

 

Incendie-cathédrale-Nantes-bénévole.jpg

21/07/2020

Tarzanides n° 440

"Lorsqu'avec ses enfants vêtus de peaux de bête" ...

 

On se souvient plus ou moins bien du poème rédigé par Hugo le Victor et rappelant l'un des mythes fondateurs des sociétés humaines. Ici, Caïn tuant Abel, deux frères jumeaux l'un s’attardant auprès des moutons pendant que l'autre s'émancipe pour une ère nouvelle celle des forgerons. Le bâton du berger va céder la place à l'arme du guerrier.

 

Le poème de 1859, changé en peinture d'art par Fernand Cormon en 1880, donna naissance à nombre de thèmes dits "préhistoriques" dans la littérature mais aussi dans quelques uns des premiers films muets. Ceux qui ne connaissent TARZAN que par la silhouette qui lui est attribuée dans la bande dessinée, ignorent que l'homme singe pour le cinéma à ses débuts ressemblait quelque peu à un grand gaillard plus souvent abrité dans une caverne que sautant de branches en branches dans une forêt. Tenez, regardez le dans son premier aspect cinématographique.

 

 

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On est alors en 1918 et c'est Elmo Lincoln qui tient le rôle. Aucun pagne en peau de léopard mais une toison évoquant un ours plutôt qu'un félin. Ce n'est qu'avec l'acteur suivant nommé Frank Merril que la fourrure devient tâchée, mouchetée à la ressemblance d'un carnassier. Toutefois, en France, en 1937 et dans un petit fascicule de 16 pages, le Roi de la Jungle perd son identité. Il s'appelle TANTOR. C'est ça : le nom de l'éléphant devient le nom de l'homme.

 

 

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TARZAN n'est en rien l'individu sauvage et solitaire que nous présente sans cesse la bande dessinée. Il est en réalité un gentleman de haute famille : Lord Greystoke, propriétaire d'une importante plantation en Afrique colonisée et, à ce titre comme au moment de sa naissance il est  un sujet de la Reine Victoria et combattra vaillamment pour que prospère le Commonwealth of Nations.

Un Commonwealth of Nations auquel le théoricien Karl Marx lui-même rendit hommage en choisissant la terre d'Angleterre comme lieu de sa sépulture.

 

Doc Jivaro

 

17/07/2020

La ZIZI avant le ZIZI

 

Bar Zing en était à se questionner : quel sujet aborder ce vendredi ? ... La télé annonçant d'une certaine Zizi Jeanmaire la mort, ça y était, le sujet était donné !

 

Quel âge Bar Zing comptait-il quand le cinéma du passage CINEMONDE, boulevard de Courtais dans Montluçon affichait pour programme FOLIES-BERGERE, film d'Alain Decoin ? 13 ou 14 ans ? A ce moment là la double syllabe ZIZI n'évoquait pas la chansonnette coquine créée par Pierre Perret et dont l'une de nos tantes bigotes se scandalisait d'avoir appris que le refrain était parfois chanté en famille à la fin du repas de communion catholique.

 

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Mon père parlant de la danseuse populaire la surnommait Zizi jambes-en-l'air. Peut être cela lui rappelait-il ses vingt ans avec ses copains lorsqu’ensemble ils appelaient Joséphine bat-des-fesses la talentueuse Joséphine Baker du tam tam et des bananes ; et que les jeunes gens entraient par la porte ouverte dans l'une des maisons closes de la Troisième Raie-Publique Quai Louis Blanc ou Quartier de La Treille montluçonnais.

 

montluçon rue de la treille,joséphine baker,zizi jeanmaire,alain decoin,film folies bergère,cinéma,bandes dessinées de collectionMadame Zizi Jeanmaire s'est surtout rendue célèbre en chantant : Mon truc en plumes. Ce qu'aurait pu chanter Sitting Bull et sa belle crinière d'oiseaux morts.

 

Et ça ne s'invente pas : Zizi Jeanmaire est décédée à l'âge de 96 ans.

 

96 c'est le nombre qui dans le désordre donne 69.

 

Imaginez donc ça mesdemoiselles !

 

Bar Zing

 

 

15/07/2020

Tarzanides n° 439

 

En guise de suite au numéro 438

 

Cette nuit écoulée le Petit Jésus nous a modifié le ciel. Hier l'était solaire. Aujourd'hui en matinée c'est la dégringolade. Une pluie drue, verticale. Après cette saucée il ne faudra pas écraser les escargots qui vont ramper dans l'escalier extérieur.

 

J'ai bien vérifié : William Juhré, l'un des premiers à avoir converti en BD certains des romans TARZAN, n'apparaît pas dans le quatrième volume de l'éditeur Graph Zeppelin. Il n'apparaît pas là où nous devrions le trouver après Rex Maxon, Foster et Hogarth, années 1936 à 1938.

 

 

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De mon côté pendant ma scolarité je ne connus que quelques unes des planches BD créées par Juhré et je ne les connus qu'en ignorant l'identité de l'artiste car celle-ci n'est pas imprimée dans les numéros mensuels 18 et 20 de 1947 des Éditions Mondiales.

 

 

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Ce fut donc Francis Lacassin, plus tard, beaucoup plus tard et dans la revue trimestrielle BIZARRE de 1963 qui m'informa de l'existence de William Juhré dont il écrivait que l'originalité graphique venait d'une "dilatation des pupilles" chez les personnages. Sans blague ?

 

 

Dans la grande planche BD ci-dessus prélevée dans la page centrale de l'hebdomadaire HURRAH ! année 1940, se vérifie une fois de plus la loi de guerre par laquelle Lord John Greystoke protège son existence : on ne doit jamais laisser vivant un ennemi derrière soi.

 

Enfin la couverture numéro 18 de 1947 des Éditions Mondiales montre un agencement pour le moins incongru : ne croirait-on pas que TARZAN bloque sans sa main droite le projectile qui vient de traverser le crâne du noir ?

 

Allez : bonne soirée à tous !

 

Doc Jivaro

 

14/07/2020

La Bastille Valda

 

Supposons que vous ayez à peu près mon âge biblique et qu'il vous arrivât pendant l'année 1955 de lire une des rubriques imprimées dans le journal VAILLANT d'un Parti Communiste alors nostalgique de Joseph Staline ... Vous auriez pu lire Citoyen Jeantet une interprétation fallacieuse de la Révolution Française fêtée t'aujourd'hui 14 juillet d'une année de confinement.

 

Vaillant,-n°534,-08-1955.jpg

 

 

Dans cette interprétation tout est sous-entendu pour que le PC apparaisse comme seul parti politique héritier légal des années révolutionnaires 1789-1793 ... Bien entendu, les massacres, et les têtes humaines brandies en haut des baïonnettes par le populo ivrogne et gueulard, non plus que les cas de cannibalismes ne sont signalés dans le récit destiné aux petits enfants français du "Foulard Rouge", lesquels étaient invités à fréquenter les enfants bien plus heureux des dictatures communistes de l'Est URSS.

 

L'ensemble mensongé était présenté comme "grand roman historique de Pierre Castex". Amusant, non ? quand on sait qu'à présent Castex est l'homonyme d'un premier ministre récemment nommé et déjà contesté par la clique de gauche Roussel et Martinez.

 

Rappelons que La Bastille n'était pas une prison qui menaçait le peuple mais une forteresse ancienne dont les "logements" étaient plutôt réservés à quelques aristocrates, parmi lesquels le fameux Marquis de Sade. Dans les collections de l'actuel Musée Carnavalet vous pouvez voir quelques unes des grosses pierres de cette ancienne fortification, grosses pierres taillées à la ressemblance mais apetissée de cet édifice autrefois visible dans le quartier Saint Antoine.

 

Doc Jivaro