23/05/2015
Les Tarzanides du grenier n° 111
Ne me demandez pas le nom de ce politicien belge qui popularisa un bon mot aux dépens d'une hiérarchie religieuse : « Le Pape ne sait pas où l'on met le préservatif … alors il le met à l'index ».
FANTAX, lui, sait très bien quoi mettre autour de l'index de Ben Seyouf, caïd musulman. Musulman et esclavagiste qui, plus est, collabore avec les nazis dont il reçoit l'aide militaire pour comploter contre les démocraties coloniales dans le moyen-orient.

Fantax, n° 19 du 3e trimestre 1947
Le géant masqué mord à pleine mâchoires non pour avaler mais pour trancher. L'amputation, voici la punition. Si vous lisez le texte complet des Mille et une Nuits, outre l'océan poétique de l'érotisme, ce qui vous impressionnera le plus c'est la répétition obsessionnelle des mutilations. Quant à l'index … ce doigt évoque toujours le souvenir d'un phallus que l'on a renoncé à exhiber comme manifestation sexuelle de l'autorité politique. D’où son omniprésence dans les dessins BD que Burnes Hogarth installa pour assurer la royauté de Tarzan sur une Afrique complètement fantaisiste. Donc, comment nier qu'un l'index coupé suggère une émasculation ?
C'est en publiant de telles images pour captiver un public d'enfants d'âge scolaire que Pierre MOUCHOT s'attira l'hostilité de parents soucieux de retarder le plus longtemps possible chez leur progéniture la connaissance, d'une société adulte sadique.
Comme si les gamins ne s'amusaient pas d'instinct à arracher les ailes de la mouche pour la condamner à marcher sur six pattes jusqu'à ce que mort s'en suive ! Et comme si, le nez au ras de l'eau, nous n'avions pas capturer des têtards dans le creux de notre main !
- Et alors ?
- Et alors, nous leur aplatissions le ventre jusqu'à l'éclater, rien que pour faire sortir prématurément les deux pattes arrières d'une future grenouille.
L'enfance est une couveuse de tortionnaires narcissiques.


Après un intervalle d'environ dix années, on enlève les bottes du fils
après avoir enlevé les chausses du père. Une torture identique leur est appliquée.
Maître Corbeau n'agit pas, ici et par deux fois, comme le messager de Wotan. Il agit en tant que domestique d'un bourreau. Sauf que dans ce cas c'est contre l'orteil et non pas contre l’œil qu'il accomplit sa besogne pour rendre infirme. Car les corbeaux, lorsqu'ils jouent un rôle mythique, crèvent les yeux humains de ceux et de celles qui s'entêtent à VOIR les réalités du monde et, donc, qui refusent de feindre d'être aveugles parmi les sourds et les muets.

Rappel d'une image rééditée médiocrement chez SOLEIL. Album numéro 2 (année 1993). La bulle parasite n’existe évidemment pas dans l’authentique dessin américain du 12 – 01 – 1941.
Dans cette graphie signée Hogarth, Tarzan centralise les regards. Tantôt pour avertir, tantôt pour commander avec son index fréquemment en état d'érection.
Tarzan ne tolère pas d'être contrarié par l'adversité. Tarzan n'est pas un démocrate.
Docteur Jivaro
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17/05/2015
Impasse de l'aller-retour n° 41

Ça y est ! elle l'a dégommé ! On va pouvoir aller se taper l'apéro. Mais ce midi, je ne veux pas croûter rue Sainte Foy. Faut poireauter trop longtemps.
- Oh ! toi, ça ne te va jamais ! Si ça continue, tu passeras ton heure de repos sur un banc à compter les pigeons.
- Comme les clients, quoi !
10:31 Publié dans A tire d'Elles, Arts, Aux bonnes heures des dames, Blog, Brèves du trottoir, Impasse de l'aller-retour, Moeurs, Sexualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : prostitution, prostitution parisienne, prostitution populaire, vie parisienne, vie nocturne
Impasse de l'aller-retour n° 40

Elle fourre le blé dans son sac à main. Ça serait facile de le lui arracher, qu'il pense. Mais, gare ! doit y avoir au moins un mec dans le coin pour surveiller les échanges.
Alors, le quidam renonce. Il n'est d'ailleurs pas le seul à renoncer.
10/05/2015
Impasse de l'aller-retour n° 39

- Te donne pas la peine d'attendre la Valérie ! … Elle vient de partir en vacances avec sa fille, ce matin. Remarque qu'elle est folle : passer toute la nuit à bosser et prendre l'autoroute sans avoir dormi, faut être folle, tu crois pas ?
Impasse de l'aller-retour n° 38

Forcément, par temps de pluie, les bonshommes se faisaient plus rares.
- J'en perds bien la moitié ! Commentait Lydia. Alors je compense : au lieu de partir à huit heures je reste jusqu'à dix. Les filles de la relève, elles me grognent dessus. Mais moi, le studio j'en suis la proprio. Pas comme elles. Et pour qu'elles m'obligent à dégager le terrain, faudrait qu'elles aient tout le métier que j'ai. Tu me connais, Hein ?
10:28 Publié dans A tire d'Elles, Arts, Aux bonnes heures des dames, Blog, Brèves du trottoir, Impasse de l'aller-retour, Moeurs, Sexualité, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : prostitution, prostitution parisienne, prostitution populaire, sexualité humaine
09/05/2015
Les Tarzanides du grenier n° 110
Un ivoirien de 18 ans vient de franchir 5000 km pour prolonger sa scolarité en France. Ce jeune homme se prénomme Mohamed. Voilà qui doit rappeler aux oublieux que les arabes convertis au monothéisme occupèrent l'Afrique noire plusieurs siècles avant qu'un européen christianisé vienne y chercher les sources du Nil.
Docteur Jivaro, lui, vient de marcher sur quelque 1000 mètres pour s'emparer du numéro 1 de BIMBO, année 1956.

BIMBO, publié pendant 181 numéros, commença avec 68 pages pour ensuite s'épaissir jusqu'à 132. Un format « pocket » empli de sous produits italiens humoristiques mais avec deux ou trois dessinateurs « réalistes » ayant eu leurs habitudes auprès de Jean Chapelle. Un Roubinet par exemple. BIMBO ne connaissait qu'une couleur chichement appliquée en aplats : un rouge parfois dilué en orange.
Oui, dommage ! ce BIMBO n'offrait rien de pareil aux filles de style BIMBO d'à présent.
Vous savez, il n'y eut pas que des numéros 1 de brochures BD d'ancien temps. Il y eut, aussi, chez pépé et papa des petits fascicules dans lesquels vos arrières grand-mères se montraient avec ou sans soutien-gorge. Du populaire, du pas fameux. Du médiocre souvent. C'était avant tout amplement censuré. En voici deux, de ces brochures pauvrement sexy. Aucune n'indique l'année de publication. Mais à lire le prix – cent francs – on comprend qu'elles datent d'avant 1958.

Couv. N° 1 Couv. N° 1
En France, il y eut deux méthodes d’hypocrisie pour cacher le sexe des dames par où naissent vos enfants. L'une d'avant 1970 et l'autre pendant les trois ou quatre années de l'après mai 1968. La première s'appliquait avec l'aide de gouache blanche et faisait disparaître en totalité le bas ventre, voire même le haut des cuisses. Le résultat était une ablation terrible et l'on comprend que dans le cerveau de beaucoup de gens la pudeur et l'infirmité sont quasiment sœurs. La seconde méthode, elle, utilisait toute une broussaille de poils jusqu'à former comme une obstruction noirâtre et crépue devant l'entrée de service.
Bonne fin de soirée à tous.
Docteur Jivaro
17:50 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Grenier de la BD, Journaux, Media, Moeurs, Société, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean chapelle, bimbo, roubinet, petits formats 1956

