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14/02/2015

Les Tarzanides du grenier n° 99

Il arrive tout a fait par hasard, sans la moindre malice, qu'un héros de BD ayant ni parenté avec Tarzan, ni même l'ambition d'en imiter les exploits, se retrouve dans une situation équivalente à celle de tel ou tel tarzanide officiellement identifié.

 

Ci après, une planche isolée du bi-mensuel PIPO, numéro 91 du 20 avril 1956.

 

Pipo-numéro-91.jpg

 

 

Il s'agit du « Chevalier de la vengeance », de son nom véritable Bussy d'Amboise, celui-ci d'abord surnommé « L’aigle de Clermont » dans un premier épisode republié sous la forme de deux volumes chez HORUS, année 1980.

 

Bussy d'Amboise exista réellement, non pas comme mignon d'Henri III mais comme dévoué spadassin du Duc D’Alençon. C'était l'époque où les nobles de France portaient des coussinets parfumés sous le vêtement, croyant faire oublier qu'ils nettoyaient peu les recoins de leur anatomie. Idéalisé par un roman de Dumas, puis par la BD, Bussy ne se comportait sûrement pas en gentilhomme d'opérette : il vous embrochait la bedaine, à plus forte raison si vous refusiez le duel.

 

Blessé, demi-nu, pareil à un tarzanide classique, Bussy « reprend ses esprits » dans une caverne. À son coté, une jeune, une superbe panthère noire. Sur la dernière image, l'homme aperçoit à contre jour la silhouette sombre d'une fille chasseresse. Quelque Tarzella ? Quelque Sheena ? Mais non ! Elle tient en main un gibier trop pauvre. Un lapin ! Ce n'est donc pas une de nos héroïnes de la jungle. Pourtant, le lieu, la présence d'un fauve, les protagonistes, tout cela semble venu d'un épisode prélevé dans les aventures d'un Tarzan.

 

- Dieu ! Une femme !

 

S'exclame Bussy d'Amboise en redressant son corps musculeux.

 

Alors là, ça ne va plus ! Car jamais Tarzan n'en appelle à un dieu. Ni à Jupiter, ni à Mazda, ni à Wotan, ni à Wakantanga. Ni surtout à votre dieu d’à présent, celui qui commet depuis plus de 2 000 ans tout un génocide contre les dieux et les déesses, ses frères et ses soeurs, votre YAHVÉ égocentrique qui n'est pas le SEUL dieu mais le DERNIER.

 

Reste qu'il a la vie dure celui là !

 

Doc JIVARO

 

08/02/2015

Impasse de l'aller-retour n° 17

 

Impasse-2-du-08-02.jpg

 

On en voyait un dont la manie consistait à se faire pousser vers l'entrée du boxon, comme s'il ne voulait pas y aller et que la fille l'y contraignait. C'était le dimanche, tôt le matin, lorsque les chandelles stationnaient de part et autre d'une rue Blondel quasi désertée par la clientèle.

Impasse de l'aller-retour n° 16

 

Impasse-1-du-08-02.jpg

 

Elle ne raffine pas. 

07/02/2015

Les Tarzanides du grenier n° 98

Depuis toute une décennie qu'il est de retour dans la Cité de Marx Dormoy et de Daniel Dugléry, Docteur Jivaro manque rarement d'aller chiner en début février dans le Centre Albert Poncet de Domérat.

 

Une brocante de vieux journaux, philatélie et boîtes anciennes de méccano ancêtre du Légo.

 

La pêche n'eut rien de miraculeuse. Docteur Jivaro a dû se suffire d'acheter sans folle dépense deux reliures en assez bonne état, les numéros 3 et 4 de JEUDI MAGAZINE suivi de ZORRO, année 1947. Il les possédait déjà, mais bah ! Il rencontrera bien l'occasion de les échanger auprès d'un géronte dont la collection demeure incomplète comme est incomplet le gruyère vendu plein de trous – le voilà, l'humour cantine !

 

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JEUDI MAGAZINE, n° 43 du 27 mars 1947.

 

 

Exemple d'une juste violence de guerre impossible à éditer pour un public d'enfants d'aujourd'hui. Et vos démocrates qui vous donnent à croire que la censure n'existe quasiment plus en l'actuelle année 2015 !! Alors qu'elle revient tout azimut, y compris sur le web.

  

Doc JIVARO

 

01/02/2015

Impasse de l'aller-retour n° 15

Impasse-15.jpg

 

- Il m'a demandé un truc compliqué, tu parles que j'ai refusé ! Alors, maintenant il demande à Sophie. Elle pratique tout – ou presque. Une fois, c'est arrivé un coup marrant.

 

Sophie avait monté un client dont la manie était de se cacher le visage sous un masque de gueule de chien pour se faire attacher à la rampe de l'escalier du troisième. Une fois, le client d'une autre fille s'était inquiété de la situation de ce maso, et avait téléphoné à la police – Un nigaud sûrement. Quelle rigolade ! Les poulets, ils en riaient en redescendant d'avoir vu ce qui se passait. Le visiteur de Sophie était à poil, à quatre pattes sur le palier, attaché comme un bon gros toutou attendant le retour de sa maîtresse. Y a des moments où on ne s'ennuie pas, je te jure.

31/01/2015

Tarzanides du grenier n° 97

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Aucun commentateur ne se risque à classer Robinson CRUSOÉ dans la liste des tarzanides. Docteur Jivaro ne s'y risque pas non plus. Du moins pour l'instant.

 

La couverture servant d'en-tête, ici, fut dessinée par THOMEN.

 

D'origine belge, THOMEN créa beaucoup d'imageries populaires pendant l'époque dite « avant guerre » ; et c'est à lui que nous devons les premiers aspects de CHARLOT mis en BD pour un public habitué à rire devant les clowneries du cinéaste Charlie Chaplin.

 

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Charlot dans l'AS numéro 72 d'août 1938.

 

On sait que Tarzan, fondateur de tous les tarzanides dérivés de son nom et de sa qualité de « Roi de la Jungle », naquit après que ses parents fussent contraints d'abandonner un navire détourné de son cours par une mutinerie. D'où la condition première nécessaire à l'apparition imaginaire de tout futur champion appelé à devenir grand maître des forêts et des savanes. Pour mériter un si valeureux titre, tout candidat doit avoir survécu à quelque accident, épidémie ou tout autre cataclysme. Commencer par l'avion qui s'écrase, terminer par la forteresse engloutie par le volcan. Cette épreuve extrême vaut souvent pour tous les héros inventés : Clark Kent n'est pas un tarzanide mais pour qu'il devienne un surhomme dans New-York, il faut préalablement que la fictive planète Krypton s’anéantisse.

 

Le cas d'un « démon des jungles » imprimé en 1950 dans le numéro 233 de ZORRO, obéit à la loi du genre : une équipe de chercheurs d'or meurt sauf un. En errance dans les frondaisons de l'Amazonie, celui-ci ne survit que mentalement endommagé. Cette histoire simplette racontée sur quatre pages dessinées par un Markus (!) n'eut pas de suite. Elle n'est qu'un des parents pauvres de la grande communauté des tarzanides.

 

Zorro-numéro-233,-1950.jpg

 

 

 

 

 

Zorro n° 233,      année 1950

 

Presque totalement nu, son sexe d'animalité caché sous la dépouille d'un fauve, le solitaire rescapé finira par retrouver la raison en même temps que la civilisation des fusils et des pesticides. Réduit à presque rien, ce récit puéril néglige de préciser si, en fin de compte, ce « démon des jungles » fera raser sa barbe et couper ses cheveux par le merlan jadis opérationnel rue Raquin, et dont la boutique fermée depuis belle lurette reste encore visible à l'instant où j'aligne mes phrases.

 

Doc JIVARO