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02/02/2019

Tarzanides du grenier n° 337

 

À aller trop vite, à vouloir bâcler le travail, on s’expose à être fautif d’un oubli. Effectivement ! Doc Jivaro présentant le ZORRO hebdomadaire de Oulié et Chapelle de 1947 comme le premier du titre édité en France, était dans l’erreur.

 

Bien avant, en 1939, ZORRO le Renard apparaissait dans le grand magazine JUNIOR des frères Offenstadt (SPE).

 

 

BD-Zorro-décembre-1939.jpg

 

 

Sous l’aspect d’une feuille volante de moitié grande du format habituel de JUNIOR, ce Zorro le Mystérieux fut momentanément le supplément du journal. (Ici Doc Jivaro présente le supplément au n° 196, du 26 décembre 1939).

 

Bien sûr on voit tout de suite que les vêtements civils des protagonistes ne sont pas ceux du Mexique du XIXe siècle…

Si ZORRO ne devint pas un personnage de BD important dès après la Première Guerre Mondiale, il devint une des figures les plus populaires du cinéma muet américain :

 

Film-La-marque-de-Zorro.jpg

 

 

Rompez les rangs ! Tous à la gamelle tas de pékins !

 

Doc Jivaro

 

26/01/2019

Tarzanides du grenier n° 336

 

Semaine précédente, Doc Jivaro bavarda à propos des petits formats de BD devenus rapidement envahissants pendant les années 60.

 

Créé en 1947, un 13 mars, dans le prolongement d’un Jeudi Magazine né en mai 1946, ZORRO devint rapidement le titre-phare de l’éditeur Arcadie logé dans la Parisienne rue Bergère au numéro 22.

 

  

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Veinards que vous voici ! ce n'est pas tout le monde qui connaît la première page française BD de ZORRO.

 

 

 

 

 

 

 

De grandes dimensions traditionnelles, (28 X 38) ZORRO dut se résoudre à rapetisser ses pages afin de ne pas être abandonné comme vieillot par une génération nouvelle de lecteurs séduits par les « petits formats de poche » apparus pendant les années 50. D’hebdomadaire il devint mensuel, réduit à 13 cm X 18 cm tout en perdant ses couleurs vives.

 

Une simple approximation visuelle suffit à prendre conscience que le petit format n'égale que le un quart du grand.

 

 

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Mais à ce moment-là, celui qui devait plus tard incarner Doc Jivaro avait cessé de faire des allers et retours entre son domicile et le bar tabac journaux de la rue Miscailloux.

 

– Miss Caillou ?

– Oui Mademoiselle Caillou !

 

Il s’agit réellement d’une rue « mise en cailloux » à la fin du XIXe dans Montluçon et à proximité du cimetière que le laïc nomme  : « Cimetière de l'Ouest » pendant que les religieux le baptisent « Cimetière Saint Paul » . Sur ce sujet je fis un rêve bizarre comme tous les rêves, il y a bien au moins 50 ans d’ici, et une des séquences m’est restée en mémoire.

 

- Nous en parlerez vous ?

- Je ne sais pas.

 

Doc Jivaro

 

 

19/03/2016

Les Tarzanides du grenier n° 204

 

Présent à l'en tête du numéro 32 de l'hebdo JEUDI MAGAZINE (9 janvier 1947) MORRO le Magicien achève son aventurlure dans le soixantième numéro du jeudi 24 juillet 1947.

 

Entre ces deux datations, le nom du journal JEUDI MAGAZINE s'estompe semaine après semaine, disparaissant pendant que le remplace de plus en plus intensément le nom de ZORRO.

 

En dépit de leur proche orthographe, MORRO et ZORRO ne prêtent pas à confusion l'un l'autre. ZORRO le renard est un mexicain masqué sous l'ombre de son chapeau. MORRO, de son côté, s'apparente surtout à quelque tarzanide dont Francis Lacassin aurait choisi d'ignorer l'existence.

 

Tout comme TARZAN, MORRO devient orphelin dans des régions où seul compte la force brute. Il survit traqué par des tribus animistes organisées autour de totems buveurs de sang humain.

 

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Une séquence agitée de bagarres et dont l'atmosphère sera interdit par la loi de 1949 en France.

 

Les années passent, moi aussi. MORRO lie connaissance avec un groupe d'explorateurs blancs parvenus en bordure d'océan. Parmi eux, une jeune jolie fille : Mary. Les présentations faites, nous apprenons que Morro est âgé de vingt six ans. Pourquoi pas 24 ou 28 ? Le récit simplet ne se complique toujours pas malgré l'arrivée d'une autre fille, une aventurière celle-ci. Elle se nomme Emiray et s’arme d'un automatique de gros calibre. Elle veut s'emparer d'un trésor tout en disputant à Mary la compagnie du bel athlète MORRO. Car évidemment, un héros de BD ne peut pas ressembler à un gringalet. Non plus qu’aller et venir dans une nudité totale. Sinon ce serait dans une obscénité égale à celle de Priape, que le viril MORRO vaincrait ses ennemis. Donc, il cache son zizi derrière un pagne. Ainsi va, soumis à la pudeur, chaque Tarzanide.

 

L'histoire de MORRO le Magicien n'offre guère qu'un instant dramatique : son final. On y voit la perverse Emiray abandonnée de tous sur un îlot. La mort par faim et par soif, elle n'y échappera pas.

 

L'ensemble des images n'est pas signé et le BDM des années 2009 – 2010 n'en avait toujours pas identifié l'auteur. Quant à comprendre le don de « Magicien » dont bénéficie MORRO … mystère et boule de gomme ! Tout au plus apprenons nous que le nom de MORRO signifie « Dieu infaillible » dans le langage du peuple Utango.

 

Les collectionneurs de bandes dessinées plus vieilles que les plates-bandes de mon jardin, possèdent à coup sûr les deux reliures de l’Éditeur Arcadie dans lesquelles sont publiées non simplement MORRO mais en plus en mieux un des personnages marquants du neuvième art : LUC BRADFER.

 

Jeudi-albums-1947.jpg

Albums n° 3 et 4

 

Souhaitez vous acquérir ces deux albums ? Dans ce cas, pendant le face à face avec le marchand, le prix à sortir de votre poche pour entrer dans la sienne, dépendra moins d'une cotation « officielle » que de votre visage et de la teneur de vos propos.

 

Quoiqu'il en soit, ce n'est pas dans Montluçon que vous réussirez à compléter telle ou telle de vos séries BD cinquantenaires.

 

A moins de réussir LA pêche miraculeuse, celle qui donne davantage de poissons à manger que d’estomacs capables de les digérer.

 

 

Doc Jivaro (MFCL)