17/01/2022
Tarzanides n° 517
MOUMINOUX, soldat du Reich
Début de la décennie 1980, les adolescents amateurs de BD ne se comportaient plus pareillement à ceux de ma génération, celle des années 1940. Alors que mes copains et moi abandonnions « Les Petits Mickeys » afin de prouver que nous préparions notre entrée dans le monde des adultes, ceux de l’année 1980 amplifiaient leurs achats de BD. Ce changement n’était pas simplement dû à une amélioration salariale des familles mais au fait que la bande dessinée devenait, enfin, pas trop tôt ! adulte.
- M’sieur ! Vous ne connaissez pas la BD ! Mouminoux et Dimitri ne sont pas deux dessinateurs de BD, mais un seul : Mouminoux. L’autre n’est qu’un pseudo.
Je venais de faire semblant d’attribuer la BD « le goulag » à Dimitri, et une autre BD (dont le souvenir m’échappe) à Mouminoux comme s’il s’agissait de deux personnes différentes.
Thierry et Patrick, deux petits jeunes parmi les premiers de mon atelier BD, en avaient bien ri, n’ayant pas deviné que j’avais fait semblant de ne pas savoir afin de leur tendre un petit piège ; et je reprenais : « Il y a aussi Sager qui vient de sortir une autre BD ».
Thierry et Patrick ne connaissaient aucun Sager. Je m’en doutais : Sager était le nom de jeune-fille de la mère du même Mouminoux-Dimitri. Mes deux p’tits jeunes ignoraient donc le livre « LE SOLDAT OUBLIÉ » plus ou moins autobiographique de 1968 ou 1969, récit de MOUMINOUX ancien de la Wehrmacht.
L’album ci-dessus est une reliure amateur groupant le titre Zar’o auquel travailla Mouminoux en 1949. Pour plus de précisions, si vous êtes curieux, vous pouvez vous référer au numéro 385 du 08-11-2019 de ma rubrique « Les Tarzanides du Grenier ». Le dessin de cette couverture colorée à l’écoline est inspiré d’une des couvertures non numérotées que MOUMINOUX traça sous le titre : Zar’o shérif pour l’éditeur « La Belle Hélène ».
Guy Mouminoux, né en 1927, vient de D.C.D. en date du 11 janvier 2022 ; c’est ce qui motive que j’en parle.
Votre serviteur a perdu depuis longtemps cette BD n° 2 « Les Albums d’or » dont les images captivèrent ma petite enfance. Il s’agit de trois soldats américains en guerre dans les brousses de l’extrême Orient. Il en aperçut un exemplaire sur un stand de la Convention de la Bande Dessinée, il ne sait plus quelle année. Exceptionnellement, cette convention se tenait dans Levallois-Perret dont le maire était alors son Éminence Patrick Balkani. La publicité avait dû être mal faite car si tous les stands étaient installés, le public était quasiment absent. J’avais trop bavardé avec un collectionneur de la série GARRY éditée par Impéria et du coup, oublié de me payer Jack Jim Jo.
Ryal
17:32 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Grenier de la BD, Journaux, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : éditions e.l.a.n., les albums d'or, bd jack jim jo, bandes dessinées de collection, tarzanides du grenier, bar zing de montluçon, guy mouminoux, dimitri
06/02/2021
Tarzanides n° 482
Histoire d'eau
Alors, comme ça, Babinet, adresse en pleine nuit, à 0 H 23 un message animé à Doc Jivaro, comme quoi la Librairie-Musée BD d'Angoulême vient d'être envahie par des flots indisciplinés ?
Une manière de rappeler que les histoires d'inondations sont récurrentes dans les journaux où s'agitent les petits et grands Mickey. Un exemple parmi tant d'autres que je retrouve dans un hebdo d'octobre 1977, hebdo par lequel l'équipe à Charlie, Cavanna en tête, essayait de recommencer à leur profit un grand format de parution ( 290 X 430 cm). Tout un attroupement de dessinateurs et scénaristes parmi lesquels Tardi, Petillon, Dimitri, Hugot, etc, sans oublier deux vieux de la vieille : Jacovitti et Chester Gould.
Et voici de Chester Gould un fragment isolé de l'un des plus célèbres personnages BD américain : DICK TRACY. Une inondation mettant aux prises une jolie fille aveugle et ses deux jeunes frères agitent toute une suite de pages sur lesquelles on ne peut regretter qu'une accumulation d'images apetissées dans cette version française.
Doc Jivaro ne détient que 43 numéros de cette collection, ce qui en constitue presque la totalité puisque ce titre ne répondit pas à la prétention de ses fondateurs, si je me souviens bien.
Ne croyez surtout pas que je fais de la rétention quant à parler si peu de Dick Tracy : je me prépare à de plus longs commentaires sur ses qualités graphiques autant que documentaires.
Doc Jivaro
18:28 Publié dans Actualité, Arts, BD, BD anciennes, Blog, Fanzine, Grenier de la BD, Journaux, Musées, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : dick tracy, jacovitti, tardi, petillon, dimitri, hugot, musée bd d'angoulême, inondations angoulême, bandes dessinées de collection, tarzanide du grenier, doc jivaro, bar zing de montluçon