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12/12/2020

Tarzanide n° 464

 

KIWI : Mieux qu’un mot, un nom. Celui d’un oiseau en même temps que celui d’un fruit pas du tout apprécié par Doc Jivaro. Mais aussi celui d’une marque de cirage … Celui, enfin, d’un format de poche BD dont la carrière commença en 1955. Doc Jivaro en acheta le numéro 1 qu’aujourd’hui encore il regrette d’avoir échangé contre d’autres journaux venus d’un collégien du même âge que lui et qu’il connût en cinquième du collège technique alors récemment construit « à Fonbouillant ». Cet adolescent habitait en haut des côtes de Châtelard. Pour y accéder il fallait appuyer fort sur les manivelles d’une bicyclette. C’est même au sortir d’un des virages que je faillis percuter de face une automobile dont je n’avais encore jamais vu la forme. Une DS à capot « aérodynamique ».

 

Mardi précédent j’ai tenu un commentaire assez bref sur le cas de Antonio De Vita, créateur de MIRKO le Petit Duc. Je récidive ici, feuilletant non plus son numéro 15 mais son numéro 50.

 

 

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J’ai souligné, comme beaucoup avant moi, les invraisemblances, disons : le fantastique de certaines architectures dessinées par Devi. Il y avait chez lui une forte tendance à étirer comme à l’infini les perspectives. Cette exagération à pu s’exprimer, aussi, dans un combat à mort entre deux adversaires : STENKA, précepteur de MIRKO, et le père de MIRKO, le duc de Milloutintin (Babinet comprendra). C’est un combat dessiné sur au moins dix pages, ce qui constitue un record dans l’histoire de bande dessinée. Tout y passe : coups de poings, prises de jiu-jitsu, gréco-romaine, jusqu’à se lancer des rochers et un animal fauve … De « l’homérien » ou, si vous préférez, comme dans la nuit de noces de l’Irlandais, de l’homérique.

 

 

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Mais le plus étonnant n’est-il pas que la censure pendant les années 50, refusant toutes images de violence dans les journaux pour la jeunesse, ait laissé publier telle quelle cette série d’images ?

 

Doc Jivaro, pour un de ces prochains jours, vous reparlera de MIRKO le Petit Duc : Savez-vous qu’un des éléments (le robot Robby) du film américain, année 1956, « Planète Interdite » fut employé par Devi pendant l’une des aventurlures du fils du Duc Méloupin et que j’ai rattaché DEVI aux Surréalistes tout simplement parce qu’à ses débuts MIRKO dut déserter la République de Maldoror dont le nom est aussi celui du roman célèbre signé sous le pseudonyme d'un Comte de Lautréamont.

 

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Doc Jivaro

09/12/2020

Tarzanide n° 463

 

De la drolatique pataphysique d’un Jarry (Alfred) jusqu’à l’enrichissement d’un Dali en son Gala, tout le clan des surréalistes désigna dans le Comte Lautréamont, pseudonyme de l’auteur des Chants de Maldoror (1869), l’un de leurs précurseurs. Toutefois une telle parenté littéraire et artistique n’était reconnue que pour les peintres et les écrivains, sûrement pas pour les auteurs de bandes dessinées. Ceux-là n’étaient même pas mentionnés dans les livres consacrés à l’Histoire de l’Art.

 

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KIWI n° 15 de novembre 1956 était un tirage mensuel « format de poche » venu de l’éditeur LUG, grâce auquel les garçons suivaient les aventurlures de deux personnages, l’un BLEK LE ROC, trappeur, et l’autre MIRKO le Petit Duc chassé de sa demeure familiale par des révolutionnaires dont les motifs politiques restaient inconnus. Son récit imagé se prolongea pendant 69 numéros de KIWI. Les péripéties vraisemblables à leurs débuts dévièrent assez rapidement vers des extravagances permettant à leur dessinateur qui signait DEVI de donner libre cours à son imagination.

 

DEVI, de son vrai nom Antonio De Vita, obtint un succès mérité par des architectures et des paysages imprégnés de déraison et qui se différenciaient totalement des trop sages décors que la censure active pendant les années 50 exigeait dans les ouvrages destinés à la jeunesse française.

 

Recherchant son père, Duc de Méloupin, MIRKO retrouve d’abord sa grande sœur dans la ville somptueuse de Sambhala, ville construite en secret dans le centre de la terre. Rien que ça ! Cette jolie demoiselle est représentée cachant son visage sous un masque de tissu comme le font les musulmanes respectueuses de leur Prophète. Un choix inattendu autant de la part de l’éditeur LUG que du dessinateur DEVI en 1956 ; mais un choix aujourd’hui conforme à l’immigration islamique peu contrôlée dans notre pays. Cependant, la sœur de MIRKO nous fait savoir que Sambhala est une ville très en avance du point de vue des technologies …

 

 

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Très en avance ? On ne le croirait pas à voir MIRKO et sa grande sœur descendre à pied par les degrés d’un escalier géant, interminable dirait-on. Les ingénieurs dans Sambhala n’ont donc pas eu l’idée de fabriquer des ascenseurs ?

 

Cet escalier sans début ni fin, préfigure d’autres arrières-plans vertigineux signés de DEVI et qui me parurent toujours non pas de simples fantaisies de bande dessinée mais les indices, les symptômes de « problèmes psychologiques » devenus inhérents à la personnalité du talentueux Antonio de Vita.

 

Allo, Docteur Freud ?

 

Doc Jivaro

 

29/11/2014

Les Tarzanides du Grenier n° 90

 

En voyant cet adolescent se débattre dans un enchevêtrement de branches et de lianes après avoir échappé à un croco d'île, ne croirait-on pas assister à l'exploit d'un jeune tarzanide ?

 

Mais pourtant, pas du tout ! Cette planche BD de format-poche nous fut proposée dans le numéro 59 de KIWI, année 1960. Le garçon vigoureux c'est le Petit Duc, c'est à dire MIRKO. De famille aristocratique il commença dans le numéro 1 de KIWI, année 1955, et acheva ses aventures tumultueuses le 10 janvier 1961, toujours actif dans KIWI numéro 69.

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Le courage et le sens de la bagarre qui sont siens, il les doit à son précepteur STEN-STENKA, un athlète de haute performance. Ce STENKA appartient à une catégorie bien connue des bandes dessinées populaires, celle des grands costauds. Celle des super-boxeurs et des invincibles lutteurs, dont les noms devinrent célèbres durant les années 1950, même si leur prototype ALAIN la FOUDRE naquit avant la seconde guerre mondiale.

 

Bref ! STENKA, tout comme NYLON CARTER ou BLACK BOY, est un « gros bras » devant lequel mieux vaut avoir les mâchoires solides en cas d'affrontement corps à corps.

 

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Le numéro 69 où se termine l'épopée de Mirko. Les trois dernières planches ont tout d'un final précipité autant qu'improvisé.

 

 

MIRKO le Petit Duc était dessiné avec ferveur par Antonio DE VITA, qui signait DEVI. Nous aurons l'occasion de parler de son style ; mais après vous avoir parlé prochainement de quelques-uns des « gros bras » vainqueurs dans les journaux BD de notre enfance.

 

Docteur Jivaro