24/08/2019
Tarzanides n° 371
Alors qu'aujourd'hui ont lieu le G7 dans Biarritz et l'anti G7 (sic) dans Hendaye, Doc Jivaro choisit de bavarder un peu sur un autre sujet historique, celui-ci vieux de 75 ans : La Libération de Paris.
La bande dessinée française de mon enfance n'utilisa que trop rarement ce fait patriotique grâce auquel l'occupant nazi se trouva mis en échec par la Division Armée de Leclerc aidée par la Résistance civile dans Paris. Toutefois, on sait que le parti communiste attribue assez mensongèrement la défaite de l'envahisseur en France au seul mérite des camarades pro-soviétiques. De cette propagande, à titre d'exemple, voici le scan de la page 13 du numéro 379 du 17 août 1952 de l'illustré VAILLANT du 5 boul. Montmartre, Paris IIe .
Si les scénarios BD relatifs à la Libération de Paris n’existent que rarement, ceux relatifs à la Résistance maquisarde dans notre pays abondaient dans les journaux imprimés après la guerre 1939-1945. Ainsi, "Les Éditions Mondiales" dirigées par Del Duca et qui affichaient le grand magazine d'aventures TARZAN, racontaient-elles les exploits fictifs de deux personnages imaginaires dessinés par Rémy Bourlès. En premier RENÉ LA RIPOSTE dont les succès débutent en Afrique du Nord, puis L'INSAISISSABLE dont les combats victorieux se prolongent jusqu'en Europe de l'Est.
C'est dans le numéro 243 (19 mai 1951) de TARZAN que l'on trouve rétrospectivement comme une interprétation imagée des futurs événements qui aboutiront le 25 août 1944 à la Libération officielle de Paris après la signature "feldgrau" de Von Choltitz.
Il n'est pas inutile de savoir que Rémy Bourlès (1905-1997) qui produisit beaucoup, œuvra tout autant pour les staliniens de VAILLANT que pour les travailleurs salariés du capitalisme des Éditions Mondiales. Il créa aussi un aviateur de combat : MALLARD, dont le prénom est BOB.
Doc Jivaro
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17/08/2019
Tarzanides n° 370
"C'est une vieille sonnette détraquée qui se croit le nombril du nouveau monde".
C'est un mot pas gentil du tout attribué à Salvador Dali nous donnant une caricature sur le cas de Pablo Picasso, vieux barbouilleur tout fier d'avoir été un des compagnons de route de Joseph Staline.
Doc Jivaro profite de ce portrait-charge pour vous montrer le fragment d'une photo sortie d'un des films où Lex Barker incarne, immédiatement après Johnny Weissmuller, le personnage fictif TARZAN. Mais si vous Imaginez que le nombril caché résulte d'un choix volontaire accompli par un costumier et accepté par le metteur en scène de "Tarzan et la Diablesse", film Hollywoodien années 50, vous êtes dans l'erreur. Car ce nombril caché obéit à une loi de censure alors exigée par un redoutable et redouté "Code Hays".
Hays, William Hays, sénateur américain, avait réussi en 1930 et avec l'aide d'un jésuite accompagné de comités de femmes bigotes à faire voter une loi interdisant de montrer le nombril des acteurs et actrices dans les cinémas des États-Unis. Lex Barker fut donc comme beaucoup d'autres acteurs, victime d'une pudibonderie à laquelle échappa pourtant, un autre TARZAN du cinéma : Glenn Morris.
Glenn Morris devait surtout sa célébrité occidentale au fait d'avoir remporté l'épreuve sportive du Décathlon pendant les jeux olympiques de Berlin en 1936 en présence du Chancelier du IIIe Reich.
Glenn Moris
Cette censure ne frappa pas uniquement les œuvres cinématographiques américaines : elle s'imposa également dans les bandes dessinées. Ainsi Burnes Hogarth, que ses admirateurs regardent comme le meilleur illustrateur des aventures de TARZAN, accepta t'il de soumettre son talent à la censure imposée par le Code Hays. Le nombril n'existe pas chez lui, et il semble même en avoir compensé l'absence par le développement charnel des hanches et du fessier du héros inventé par E. R. Burroughs : des hanches et un fessier de femme plantureuse.
Le plus amusant qui nous servira de terminus ici est sans doute d'apprendre que l'épouse de l'hypocrite Sénateur William Hays obtint le divorce en reprochant, entre autres perversités, à son mari de manifester de façon obsessionnelle un attrait érotique pour le nombril dans le huis-clos de la chambre conjugale.
Doc Jivaro
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13/08/2019
Tarzanides n° 369
Tomates inodores autant qu'insipides. Moissons surabondantes mais sans faire baisser le prix au kilo de farine. Pesticides, conservateurs + ou - toxiques ... Mes grands parents paternels qui sont couchés sous une dalle sur laquelle se repose un crucifix, avaient pour habitude de jardiner en engraissant la terre avec du fumier fait maison. Ils cultivaient "Bio" sans savoir que c'était du "Bio". Tout au plus, pour se rassurer quant à la prochaine récolte, ils vaporisaient de la Bouillie Bordelaise sur les plantations. Le joli bleu de ce fongicide paraissait devant mes yeux d'enfant plus important que sa qualité de tueur de tous les parasites qui font enrager le plus important des parasites : l'homme.
Ce matin, j'ai tourné et retourné non pas la terre mais les pages d'un album VAILLANT daté 1952. Je me suis arrêté devant une photo de gamin, photo imprimée et dont la légende indique qu'il s'agit d' "Un petit Mitchourinien de l'Ain".
Mitchourine, trépassé en 1935, était le plus génial agronome de tous les temps puisqu'il savait que les résultats faramineux qu'il obtenait s'expliquaient par la philosophie sociale de Marx, Lénine et Staline tout autant que par l'expérience du praticien. Grâce à quoi, les fruits obtenus étaient des fruits géants de même que les légumes étaient, eux-aussi, frappés de gigantisme. En lisant ces choses, vous comprenez bien que les lois de la génétique énoncées par Georges Mandel ne sont que des subterfuges imaginés par le capitalisme afin d'exploiter les peuples.
Les deux images ci-dessus sont extraites d'une série Bédé dessinée par Poïvet et scénarisée par Lécureux : "Les Pionniers de l'Espérance", dans VAILLANT le journal le plus captivant. Nous constatons qu'une coccinelle, elle aussi, a amplement profité de la science du glorieux camarade Mitchourine.
Allons ! sans doute Doc Jivaro n'aurait-il pas écrit ces lignes s'il n'avait pas, hier soir, regardé sur l'écran TV et en replay le film "Good bye, Lenin !" réussi en 2003 par Wolfgang Becker et toute son équipe.
Doc Jivaro
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10/08/2019
Tarzanides 368
Alertovent
Z'avez sans doute lu, vu mais j'espère pas subi les mauvaises nouvelles d'une météo en crise : pluie, vent, orages. Une tornade dans le nord du pays, frontière du Luxembourg. Tornade, cyclone, tempête ou encore tempest, voire ouragan et patatras les arbres arrachés, les toitures envolées. Ces mots par lesquels nous lisons les fureurs du dieu Éole étaient très familiers pendant notre enfance puisqu'ils servaient souvent à identifier les personnages de nos bandes dessinées.
Nous connaissions Tony Cyclone, Bill Tornade, d'autres encore parmi lesquels un JIM OURAGAN.
Regardez la couverture de JIM OURAGAN à son numéro 1 publié par ARTIMA - Tourcoing. Le format est à l'italienne mais ne comporte aucune date de parution, ce qui n'était pas rare au lendemain d'une guerre mondiale. Chaque exemplaire ne compte que huit pages dont sept imprimées noir sur blanc et nous pouvions acheter ce journal le jeudi, jour de repos de l'écolier.
Les dessins sont signés de Dupuich, lequel dessinait également Wonderman pour le même éditeur.
Une deuxième série Jim Ouragan exista mais, cette fois imagée par Gire. Oui : Gire qui créait simultanément "La Pension Radicelle" dans l'illustré communiste VAILLANT, le dimanche, un illustré qui promettait aux petits français de vivre bien plus heureux en Hongrie, pays colonisé par l'URSS.
Image de Ouragan, n° 15, Mars 1956
Tenez, juste à cet instant, ma n'épouse me fait remarquer que dans l'un de nos placards nous gardons en réserve un produit déboucheur surpuissant dont le nom est le même que celui du prénommé Jim. Sauf qu'il ne s'agit pas d'un cow-boy, donc pas d'un des amants de ma n'épouse dont j'ai l'habitude de mettre les dépouilles à sécher dans le grenier.
Doc Jivaro
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07/08/2019
Les Tarzanides du grenier n° 356
TINTIN ... Faire Tintin ? Non, cette fois c'est du RINTINTIN.
Un courriel vient de rappeler à Doc Jivaro l’apparition d'une série TV vieille des débuts de la Télévision en France en janvier 1958, série ayant un chien loup pour acteur principal : RINTINTIN. Le succès incita à créer une Bédé du même nom en 1960 : RINTINTIN et RUSTY. Sagédition en assurait la publication.
On peut dire sans risque d'erreur que la quasi totalité des enfants téléspectateurs imaginaient que le bon chien-chien accomplissait ses exploits pour la première fois dans le pays de Charles de Gaulle. Il n'en était pourtant rien ! Rintintin se montrait déjà présent en 1938 - Eh ouais : 1938 ! - dans l'hebdomadaire JUMBO n° 10 dont c'était la quatrième année d’existence.
Le texte en dehors et en dessous de l'image ainsi que l'absence de bulle pensante ou parlante fait qu'aujourd'hui la lecture d'une telle bédé peut sembler un devoir d'école plutôt qu'un divertissement à tout garçon habitué à tourner les pages d'un Manga. On remarque que dans chaque image l'animal est dessiné à même distance du regard du spectateur, comme par l'effet obtenu par une caméra plantée à la même place pendant que gesticule l'acteur qui n'avance ni ne recule par rapport à elle. Aux films muets correspondent les images muettes des premières heures de la Bédé.
Comment ne pas nous souvenir que RINTINTIN fut caricaturé en RANTANPLAN dans le journal SPIROU grâce au crayon de Morris traçant les aventurlures de Lucky Luke ?
Doc Jivaro
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01/08/2019
Tarzanide intermède n° 365
Deux coups successifs d'un même tampon P.T.T autorisèrent un courrier de 1962 à parvenir à l'adresse indiquée, laquelle n'existe d'ailleurs plus de nos jours.
Ma mère me rapporta le commentaire du facteur : Ça nous a bien amusés mais vous savez qu'une enveloppe couverte de graffitis pourrait ne pas parvenir à son destinataire.
On reconnaît Baston Labaffe plus connu sous le nom de Gaston Lagaffe, le héros sans emploi. LA dessinatrice n'oublia pas de lui coincer dans le bec le mégot dont il ne se séparait jamais. Nous pouvions alors rappeler aux jeunes lecteurs que les cigarettes faisaient partie du savoir vivre et savoir mourir des français bien nés. Aujourd'hui, un champion BD se doit de ne pas fumer de clopes. Ce n'était évidemment pas le cas lorsque j'étais gamin. Vérifions ça avec le héros FANTAX créé en 1946 par Pierre Mouchot et Marcel Navarro, le seul produit français du genre qui égala les supermen américains en popularité, semble t'il.
Bien le bonjour à ceux de mon grand âge qui s'échangeaient dans la cour de récréation de l'école et à l'insu des instituteurs, des bandes dessinées produites dans l'Atelier dirigé par CHOTT.
Doc Jivaro
16:05 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Consommation, Dessin humoristique, Fanzine, Grenier de la BD, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gaston lagaffe, fantax, pierre mouchot et marcel navarro, chott, bandes dessinées de collection, bar zing de montluçon, tarzanides, doc jivaro, p.t.t