24/11/2024
Tarzanide n° 622
Et Moi où Je Vais ?
Je naquis comme mon père et ma mère ainsi que comme mes grands parents et beaucoup d’autres de mes origines : nos éducateurs, nos instituteurs devaient s’abstenir de prononcer en présence de leurs élèves le mot : sexe.
Aujourd’hui le débat va recommencer : faut-il confier à l’école, l’éducation sexuelle des enfants, ou la confier aux seuls parents ?
En réalité, la confusion est hypocritement entretenue entre deux mots : l’un information, l’autre éducation. Si je dis à un enfant que les garçons portent un zizi quand les filles portent une foufounette, je n’apprends rien à l’enfant même si c’est une information. Par contre si je lui apprends qu’il ne doit pas se promener tout nu sur le boulevard, je l’éduque.
En France, pendant les années 70 bien des librairies et des livres s’efforcèrent de réduire l’ignorance sexuelle traditionnelle puisque due aux trois religions monothéistes chez nos écoliers et écolières. Tenez voyez un exemple de ce nouveau genre de littérature sans Blanche-Neige ni Fée Carabosse.
Peter Mayle, 1973
Christian Bourgeois, éditeur pour la version française, 1974
Le livre a pour titre : ET MOI, D’OÙ JE VIENS ?
Le monsieur rondouillard et la madame bien mémère forment comme un couple faisant passer la sexualité humaine pour une plaisanterie. En fait l’image humoristique est surtout faite pour inciter les parents à cesser de maltraiter l’acte sexuelle lorsqu’ils refusent de l’expliquer à leur progéniture.
Bar Zing
17:19 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Dessin humoristique, Grenier de la BD, Livre, Media, Moeurs, Sexualité, Société, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : et moi d’où je viens éditions christian bourgois, peter mayle, arthur robins, bandes dessinées de collection, tarzanide, bar zing, paul walter
17/11/2024
Tarzanide n° 621
AVEC TROMPETTE ET RANTANPLAN
Allez, restons encore un peu en compagnie de Lucky Luke cow-boy dessiné humoristique par Morris pour le magazine belge SPIROU. C’était en 1946. Avec son cheval pour lequel il a beaucoup de sympathie et qu’il surnomme « vieux garçon ».
Un autre animal de compagnie va bientôt se joindre à ce couple : Un chien-chien appelé RANTANPLAN. Tout de suite les jeunes lecteurs comprirent que ce canidé doit son aspect comique à son imbécillité. Se trompant toujours, égarant tout le monde.
Année 1954
Mais ce que notre Lucky Luke ne semble pas savoir même s’il tire plus vite que son NOMBRE, c’est que le Rantanplan n’est que la caricature d’un autre chien bien connu par la TV : Un certain RINTINTIN, chien fidèle et intelligent ayant pour compagnon un petit soldat de Fort Apache et que l’on prénomme Rusty. Cette série télévisée eut beaucoup de succès auprès des enfants mais ce que ces mêmes enfants ignorèrent c’est que leur Rintintin était né bien avant la 2e Guerre Mondiale.
Année 1954
C’est ainsi que dès 1938 dans l’hebdomadaire JUMBO, n° 10 apparaissait déjà « Les exploits de Rintintin chien loup ». Et remarquez bien que dans cette série les images se faisant suite ont toutes la même dimension et que leurs personnages sont tous dessinés à une même distance de l’œil du spectateur. Enfin, aucune bulle, aucun ballon : le texte au dessous de l’image ne fait souvent que décrire l’action présente dans chaque vignette.
Année 1938
Bar Zing toujours ici présent vous parlera du journal illustré JUMBO plus en détail une prochaine fois : JUMBO fut parmi les premiers à éditer en France plusieurs BD étrangères notamment italiennes et américaines qui devaient être bientôt fameuses pendant l’enfance de mes parents.
Bar Zing
17:12 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Cinéma, Film, Journaux, Media, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jumbo, rintintin, lucky luke et rantanplan, morris, bandes dessinées de collection, tarzanide, bar zing
15/11/2024
Tarzanide n° 620
QUAND LES COLTS FUMENT ...
Si vous êtes armateur … pardon : amateur et amateur fervent des premières bandes dessinée par Morris (pseudonyme) pour son personnage principale LUCKY LUKE, préparé votre chéquier. 20 000 euros de base pour acquérir une planche de BD certifiée d’origine par CHRISTIE’S Société.
Bar Zing (j’insiste encore pour conserver le G final) Bar Zing dis-je ne possède aucune planche originale dans ses domiciles d’hivers. Donc ne perdez pas votre temps à venir le cambrioler.
En 1983 me semble t’il Morris modifia la physionomie de son personnage en lui enlevant de la bouche son mégot de nicotine. Il le remplaça alors par une cueillette de petits gamins : un brin d’herbe sèche. En cela il fut précurseur de la bêbête loi dite Loi EVIN officielle en 1994 par laquelle la mémère et le pépère croyaient pouvoir décourager toute la jeunesse d’en venir à consommer du tabac traditionnel. Prétention perdue : les lendemains de Mai 68 allaient remplacer la simple cigarette des pauvres et des riches par tout un choix de produits stupéfiants devenus omniprésents aujourd’hui et selon l’incitation WOKE enrichissant toutes les nouvelles mafias.
Même Al Capone au temps de sa splendeur dans Chicago n’en espéra pas autant.
Bar Zing
17:04 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Grenier de la BD, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : woke, nicotine, loi evin, morris, lucky luke, les daltons, spirou, tarzanide du grenier, bandes dessinées de collection, bar zing, montluçon
10/11/2024
Tarzanide n° 619
GIL … JOURDAIN
Je vous avais préparé une critique BéDé relative à …
- Et alors ?
- Et alors l’actualité politique entendue au hasard m’a incité à changer mon sujet comme ça, à l’improviste. Paraît qu’en ce moment d’aucuns se moquent de Jordan Bardella, politicien RN, à cause de son prénom. Jordan. Jordan ? Jourdain ? Allusion à une origine juive ? Je n’en sais rien et je m’en fiche.
Reste que si vous faites une randonnée dans l’ancien quartier parisien des Halles vous remarquerez que les anciens étals de boucherie, de fromage ou encore de fruits et légumes tous fortement animés en nocturne sont remplacés présentement par des boutiques ouvertes de jour et commercialement juives. Quelques unes peuvent afficher Jordan ou Jourdan, je ne me souviens plus.
Ce dont je me souviens par contre, c’est une BD publiée autrefois publiée dans l’hebdomadaire belge SPIROU : Gil Jourdan. Celle ci était due à Maurice Tilleux dès l’année 1956. Ce jeune détective est accompagné d’un vieil inspecteur appelé Crouton, sans doute inspiré par les Dupont et Dupond présents dans l’increvable TINTIN. Et si je connus bien SPIROU du début des années 50 c’est grâce à un jeune voisin prénommé Guy et dont le papa boulanger « tenait le quartier Beaulieu (façon de parler) » en compagnie de deux autres commerces : le boucher et l’épicerie bistro. Le boucher, célibataire et vigoureux, venait de remplacer un ancien du nom de Lecoq, anciennement présent rue Championnet. Devinez un peu : lorsque les veuves pas trop vieilles et les vieilles filles encore un peu jeunes apprirent l’arrivée de ce nouveau tueur de cochons, toutes se découvrirent soudain un appétit fou pour le gros saucisson. A tel point qu’un jour le nouveau boucher s’amusa à raconter à trois ou quatre voisins, dont mon père : Elles viendraient me réveiller la nuit pour que je leur coupe une tranche de boudin !
Crouton
Jordan, Jourdan, le près adolescent que j’étais n’en était pas étonné : A ce moment là Brigitte Bardot dans « La Mariée est trop belle » jouait à exciter, en porte-jarretelles, un jeune partenaire du nom de Louis Jourdan.
Bardot, prénommée Brigitte
Quant au prénom Gil de la BD Jourdan, il passait dans le vilain pas beau quartier des anciennes halles pour un prénom allusif à de jeunes homos … Un matin dans Paris des années 70 comme j’attendais le premier métro, trois ou quatre jeunes noctambules arrivèrent rigolant entre-eux. Bon matin m’sieur ! qu’ils me firent pendant que l’un deux dirigeait son pouce vers sa bouche comme pour gober : je m’appelle Gil, monsieur. Je suis libre.
Les premiers pigeons du matin commençaient de picorer sur le trottoir déserté par les semelles de tous les clients du quartier.
Bar Zing
16:45 Publié dans Actualité, Arts, BD, BD anciennes, Blog, Cinéma, Fanzine, Film, Journaux, Société, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gil jourdan et crouton, maurice tilleux, spirou année 1956, jordan bardella, tarzanide du grenier, bandes dessinées de collection, bar zing, montluçon
03/11/2024
Tarzanide n° 618
« MEXICANISATION » Que vous dites
- Aidez-nous ! Sauvez-nous au nom du ciel ! C’est vous qui nous avez envoyés Maximilien et moi là-bas en nous garantissant votre aide militaire.
En ce jour de 1867 c’était Charlotte de noblesse belge devenue impératrice du Mexique qui implorait l’aide de Napoléon III, lequel avait beaucoup d’autres problèmes en tête et dans les reins : de méchantes petites pierres le tourmentaient.
Lorsque je débutais mon adolescence en 1954 un film r’américain VERA CRUZ fort réussi dans le genre attira mon attention sur les problèmes politiques endurés par le peuple mexicain. D’autant qu’un autre film : VIVA ZAPATA ! De 1952 nous avait fait connaître les difficultés qu’il y a à gouverner un pays sans édicter des lois autoritaires mais nécessaires souvent contraires à l’idéal de liberté.
Dessin signé Le Rallic
A vrai dire quelques aspects des difficultés politiques éprouvées par le Mexique ne furent vaguement suggérées par une bande dessinée présente dans COQ HARDI. Cet hebdomadaire alors tout nouveau créé par Marijac m’était prêté par un jeune voisin plus âgé que moi et sachant déjà lire quand moi je n’en étais qu’à souligner de mon index droit mes premières syllabes.
Les aventurlures de Pontcho Libertas mexicain débutèrent dans le n° 5 de COQ HARDI, année 1945 (et non pas 1944 contrairement à ce qui est parfois écrit dans le web). Elles s’étendirent sur plusieurs épisodes : Les despérados, les justicier du Sonora etc, etc jusqu’en 1948. (J’ai la flemme de rechercher précisément quel numéro Coq Hardi). Pontcho Libertas est accompagné d’un fidèle mais bagarreur « Petit Cactus » éduqué par les Navajos et magnant le fouet aussi bien que Zorro.
Coq Hardi, n° 14, 1945, dessin signé Le Rallic
Coq Hardi, n° 118, 1948 - Dessin signé Le Rallic
Et je vous signale tout de suite que de telles images destinées à la jeunesse française des écoles allait devenir impossibles à éditer en France pendant environ une dizaine d’années par conséquence de l’abjecte loi de juillet 1949. Oui : je ne cesse pas de le rappeler puisque j’appartiens à toute cette génération d’écoliers dont beaucoup furent, comme on dit, traumatisés par les ciseaux castrateurs de Madame Anastasie.
Mémé ANASTASIE dessinée par Gill, 1874
Et voila mes premiers contacts juvéniles avec ce phénomène aujourd’hui surnommé « mexicanisation » depuis que les dealers d’origine étrangère apportent « leur force de travail » par l’intermédiaire de drogues dures envahissantes.
On dit souvent qu’il n’y aurait pas de prostituées sans clients. Il n’y aurait pas non plus de drogues dures sans clients et clientes ?
Bar Zing
16:50 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Grenier de la BD, Histoire, Journaux, Media, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : coq hardi, marijac, le rallic, bd poncho libertas, mexicanisation, tarzanide du grenier, bandes dessinées de collection, bar zing, montluçon
27/10/2024
Tarzanide n° 617
LES GAULES
Pas trop tôt ! Nous nous y attendions mais de tarder ça finissait par user notre patience : ASTERIX et OBELIX font leur entrée dans le Musée Grévin. Ce musée situé sur les Grands Boulevards parisiens de Napoléon III – Haussmann. « Le moins musée des musées, disent certaines mauvaises langues.
Né en 1959 dans défunt l’hebdomadaire PILOTE, ces deux personnages comiques de la BD française n'ont pourtant rien de gaulois : Historiquement les gaulois ne sont pas les ancêtres des français, et Vercingétorix se souciait davantage d’un coq surveillant un harem de poules que d’un sanglier malodorant forestier. Et vous devez douter qu’un gaulois ait porté une « pierre dressée », menhir ou (sans blague?) obélisque sur son dos : les peuplades qui orientèrent les alignements de Carnac n’étaient pas des peuplades celtes.
Sans doute votre « professeur des écoles » vous a-t’il fait savoir que Victor Hugo plutôt bigame de mœurs n’aimait pas du tout Napoléon III qu’il surnommait « Napoléon le petit ». C’est pourtant ce même Napoléon III qui incita fortement les français a apprendre qu’avant leurs rois descendants de peuples nordiques envahissant l’empire romain latin, les roitelets étaient des gaulois, ce dont ni Saint Louis, ni Louis XIV se souciaient … Entendez donc tout de suite que le bavardage que nous surnommons « humour gaulois » n’a rien de gaulois même assaisonné de mots grossiers. Et que le Saint Martin des catholiques n’évangélisa pour ainsi dire pas des gaulois puisque ceux-ci au IVe siècle après J.C. (Jules César) avaient tous été assimilés romains par les dieux et déesses hérités de la Grèce Antique.
SAINT MARTIN, Editions FLEURUS, 1960
Allez ! Revoyons la statue sur la Place de Jaude dans Clermont Ferrand : ce n’est pas du western malgré le cheval de cirque : c’est Vercingétorix en plein galop.
Clermont Ferrand monument VERCINGETORIX
Bar Zing
17:17 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Grenier de la BD, Histoire, Journaux, Musées, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : astérix et obélix, pilote, musée grévin, uderzo, histoire gaule antique, saint martin, tarzanide du grenier, bandes dessinées de collection, bar zing, montluçon, statue vercingetorix place de jaude clermont ferrand