29/04/2017
Les Tarzanides du grenier n° 251
J’avais totalement oublié qu’il existât.
- Qui ça ?
TIBOR, un tarzanide. J’ai interrogé Doc Jivaro, lequel fit une moue non pas d’ignorance mais d’un désintérêt total pour le sujet. Aussi se limita t’il à dire qu’il s’agissait d’une BD allemande dont il ne se souvenait plus le nombre de numéros parus. A ses débuts, ajouta t’il, le personnage est un jeune héritier du capitalisme et qui perd la mémoire en s’aventurant dans une forêt vierge. L’amnésie le porte à se politiser auprès de Lumumba pour libérer le Congo Belge … Mais je vois bien que Doc Jivaro plaisante. Un genre de plaisanterie qui lui attirera prochainement des réprimandes de la part du camarade Mélenchon.
En France, ce fut Bernadette Ratier et ses éditions « Mon Journal » qui, dans le journal de poche LANCELOT de 1963, affichèrent quelques-unes des navrantures de ce TIBOR.
Sans doute le bonhomme est-il fragile des pieds et fatigué des jambes car nous le voyons fréquemment se déplacer assis sur l’échine d’un éléphant.
Doc Jivaro et Mfcl
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22/04/2017
Les Tarzanides du grenier n° 250
Au jour du 23 mars 1947 et dans l’histoire devenue mythique de la BD, une explosion atomique ravage un pays jusqu’alors inconnu des civilisations de l’après Seconde Guerre Mondiale : « Le pays de la tête de gorille ». En réalité, (si l’on peut dire) ce pays est une montagne que des millénaires et des millénaires d’intempéries ont naturellement sculptée sous l’aspect horrifiant d’une formidable gueule d’anthropoïde.
Un physicien mégalo a installé son laboratoire secret et se prépare à matérialiser l’ambition de toute une vie : devenir le maître de la Planète Terre. Un classique du genre. En bon prétentieux, il s’auto-célèbre : NUMÉRO UN. Son symbole : deux cercles et deux carrés circonscrits. Et patati et patata.
Comme prévisible, Numéro UN sera finalement détruit par TARZAN. La terre tremble, le ciel s’embrase etc, etc ; mais la mise en images par le dessinateur Rubimor demeure trop inférieure aux bouleversements wagnériens du texte, et ne fait pas illusion devant nos yeux.
A proximité de la catastrophe atomique, Tarzan est en rien malmené. Sa thyroïde reste en bonne santé. Il n’y perd même pas un seul de ses cheveux. La radio-activité ne cause aucun désordre dans son ADN. Pas de cancer à redouter pour lui. Un miracle ? Oui : le miracle de l’irrationnel des arts et des lettres dont la BD manifeste un des rameaux les plus vigoureux.
Cet épisode généralement nommé « Tarzan contre Numéro UN » trouve sa situation temporelle entre le Palais des Vampires et l’île de Kagor. Une première édition Franco-Belge exista en double page centrale toutencouleur dans l’hebdomadaire SPIROU de l’année 1947.
SPIROU - Double page centrale N° 476 du 23 mai 1947.
J’avançais dans le cours de ma 4ième année et c’était ma mère qui me faisait la lecture
En janvier 1994, l’éditeur SOLEIL réimprima dans le tome 5 d’une pseudo-intégrale des aventures de TARZAN, ce récit de notre héros en lutte contre Numéro UN. L’originalité de ce tome 5 se trouve dans une préface rédigée par Michel DÉCUYPER, créateur de la Tribune des Amis d’Edgar Rice Burroughs.
Demain nous serons le 23 avril et, d’ici trois jours à passer, nous serons le 25 avril, jour du souvenir de la catastrophe atomique de Tchernobyl année 1986.
Doc Jivaro et Mfcl
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15/04/2017
Les Tarzanides du Grenier n° 249
- Vous fîtes erreur, Doc Jivaro ! Hontavous ! La première planche BD des ad’ventures de GROMABOUL n’est pas …
- KRÔMAGOUL. Pas gros maboul.
- La première planche BD de ce « singe qui parle » n’est pas celle que vous présentâtes samedi 8 avril.
- Vraiment ? Désolé ! … Regrets par milliers. Ou avais-je ma tête ?
- Sûrement pas dans le numéro 27 du mensuel ARDAN de 1954 là où commence l’écriture d’un épisode intitulé « Au pays des gorilles ». Nous y apprenons que c’est dans l’ancien Sénégal que DUROC, médecin colonial français, explique à un confrère comment une intervention chirurgicale dans le cerveau d’un anthropoïde permit à celui-ci d’articuler bel et bien un langage humain.
On peut toujours réver.
Aujourd’hui et sans espérer être pardonné pour son erreur d’hier, Doc Jivaro présente le final des exploits de KRÔMAGOUL (numéro 58, année 1956, de ARDAN TIM L’AUDACE).
D’abord dessiné par le très expérimenté mais vieillissant Auguste LIQUOIS, KRÔMAGOUL s’achève sous les crayons de deux remplaçants dont la manière médiocre autorise Doc Jivaro à taire les identités.
Les enfants apprécièrent mais seulement à ses débuts ce nouveau personnage.
- Tu crois qu’il aura bientôt un journal avec pour titre son nom en grosses lettres sur la couverture, le singe qui parle ? me demandait un jeune voisin devant lequel je paraissais presque adulte et auquel je demandais de temps en temps, d’aller acheter pour moi un paquet de cigarettes.
- Des Gauloises dans un paquet bleu ?
- Exactement ! il n’existait pour moi d’autre tabac que celui de nos Gauloises. Leur odeur imprégnait la veste de mon père, grand fumeur en rivalité avec les cheminées, c’était à croire. Je fournissais au gamin un peu plus que le prix d’achat. Il économisait la petite différence jusqu’à pouvoir s’offrir un illustré BD.
L’un des épisodes de ce « singe qui parle » se déroule dans l’Algérie française, lors d’un tremblement de terre. L’animal-boy du Docteur DUROC sauve la vie d’un arabe réfugié en haut d’une mosquée. Une scène évidemment fictive mais impossible à recommencer depuis qu’une propagande « Droits de l’homme » fait applaudir aux écoliers en France tous les vieux collaborateurs « porteurs de valises » pour qui la vie d’un civil français dans Oran valait toujours moins que celle d’un tortionnaire soviétique.
KRÔMAGOUL ayant cessé d’exister, les pages ainsi libérées furent occupées, entre autres, par RUGHA, jeune tarzanide pas folichon.
Assez faiblard
RUGHA
dans ARDAN, n° 103
Rugha fut rapidement surpassé par un certain AKIM, né en Italie en 1950 et qui triompha en France avec son numéro UN daté de 1958.
Doc Jivaro et Mfcl
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08/04/2017
Les Tarzanides du grenier n° 248
A trois ou quatre reprises passées (dont le n° 71 du 28-06-2014) Doc Jivaro a attiré votre attention sur un personnage BD édité pendant la seconde moitié des années 1950 : KRȎMAGOUL.
Un Tarzanide poilu-velu de chez ARTIMA.
Publié dans un mensuel doté d’un double titre : ARDANT-TIM L’AUDACE ; à partir du n° 30, sauf erreur.
Intitulé « Les tribulations de KRȎMAGOUL ».
Tribulation ! Un mot presque disparu d’un vocabulaire français encombré, contaminé d’anglicismes jadis dénoncés par Etiemble. Que voulez-vous ? Les médecins de Molière dissimulent leurs doutes et impressionnent le malade en lui déversant dans l’oreille tout un récitatif en latin. Mais à présent, on trouve mieux pour dissuader les professeurs d’avoir à enseigner la langue de Mauriac à certains écoliers écœurés d'apprendre qu’en France la viande de cochon est un met apprécié. « Burn out » remplace : « j’en ai marre de boulonner ! »
Ci après, la planche première de KRȎMAGOUL. Le texte signé de Lortac escamote le nom d’un vieux et célèbre dessinateur parfois politiquement déprécié : Auguste LIQUOIS. LIQUOIS l’inventeur d’une « cocotte en papier » censée garantir la qualité française dans les BD.
Au jour d’aujourd’hui, nous respirons une très belle journée printanière. Alors coupons court : la langue qui bavarde et la main qui écrit, et nous voici, ma femme et moi partant consommer des rafraîchissements à la terrasse du dernier grand café de Néris-les-Bains. D’où question : le serveur mille fois reconnu qui rallume son bout de cigarette entre deux clients servis, est-il encore fidèle au poste ?
Semaine prochaine, peut-être la suite commentée sur le cas de KRȎMAGOUL, le « singe qui parle ».
Doc Jivaro et Mfcl
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04/02/2017
Les Tarzanides du grenier n° 240
En dépit de la pauvreté de sa présentation (seulement huit pages dont un seule colorée) cet exemplaire est un phénomène assez rare.
Il ne comporte ni numéro de publication, ni le mois ni même l’année. Et de quel éditeur vient-il ? On ne sait pas. A quel service de distribution publique recourt-il ? on ne sait pas non plus. Il semble n’avoir aucune existence légale. Plus fort encore peut-être : il ne mentionne aucun prix de vente.
Seul figure le titre de l’histoire, titre accompagné du nom du dessinateur : MELLIES. Ce nom ainsi que le format des pages suffisent pourtant à classer ce petit journal parmi les produits des Editions Artima-Tourcoing, tout de suite après la fin de la Seconde Guerre Mondiale.
A cette époque disparue Artima-Tourcoing publiait des reliures présentées comme des « romans d’aventures en images » dont le générique était : SOUS TOUTES LES LATITUDES.
Doc Jivaro et Mfcl
16:54 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Fanzine, Grenier de la BD, Journaux, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mellies, artima tourcoing, bd ancienne, bd collection, dausler, seconde guerre mondiale, sous toutes les latitudes.
28/01/2017
Les Tarzanides du grenier n° 239
Né en 1973-74, le Festival International de la Bande Dessinée se renouvelle dans Angoulême en cette fin de semaine.
Juste l’occasion de rappeler que l’un des thèmes favoris de la Bande Dessinée à ses débuts en Amérique, dans les années 1900, était … la fessée.
Ici, le petit bourgeois polisson BUSTER BROWN reçoit une correction méritée que lui applique sa jolie et élégante maman. On est en 1903 pour le copyright du New York Herald.
Le talentueux Felton Outcault (1863-1928) créa tout un ensemble d’histoires humoristiques relatives à la fessée mais sans préciser si l'enfant imaginé turbulent fut orienté érotiquement comme le fut Jean-Jacques Rousseau en conséquence des raclées reçues de la part de sa gouvernante.
Ryal
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