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19/05/2013

A tire d'Elles n° 75

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Une noire, une blacke – sa clientèle populo avait l'habitude de dire : la négresse.

Ni jeune ni vieille, comme suspendue flottante entre deux âges. De bonne humeur, toujours ; elle glanait, elle fauchait principalement du blanc qui lui arrivait pour l'abattage.

Pierre disait : elle me plait ! Vois-tu, c'est pas parce qu'elle est noire qu'elle ne vaut pas autant qu'une blanche. Elle vient des îles. Un oiseau des îles.


L'oiseau des îles espérait se faire assez de blé pour s'en retourner vivre dans sa famille, allongée parmi les ombres longues des cocotiers. Et pourquoi ne trouverait-elle pas à réussir un mariage avec un fonctionnaire de métropole titularisé aux PTT ? C'aurait été une promotion sociale, non ?

Elle se faisait appeler Joséphine. En réalité elle était plutôt née Symphonie.

A tire d'Elles n° 74

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Il est fou de grimper avec elle !

12/05/2013

A tire d'Elles n° 73

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En nocturne, encore et toujours la blonde.

D'aucuns parmi ses passagers veulent absolument qu'elle se prénomme vraiment Lola sur son bulletin de naissance.

Comme quoi, on n'est renseigné que de travers par la rumeur publique.

A tire d'Elles n° 72

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  • J'ai toujours pensé gagner assez de fric pour ouvrir un salon de coiffure bien à moi à partir de mes cinquante berges. J'aurais voulu être coiffeuse. Si ! tu peux me croire, j'ai même mon C.A.P. Mais je n'ai pas pu continuer : les produits cosmétiques trucs, machins, choses me causaient des tas de problèmes à la peau des mains. J'ai pas eu de chance là dessus. Remarque, coiffeuse, je ne me serais jamais fait autant d'oseille qu'en me collant sur le tapin.

  • Ah ! Tiens, regarde mon premier enfoiré du dimanche. Lui, faut que je lui carre le gode.

05/05/2013

A tire d'Elles n° 71

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Sur le ruban quasi désert du dimanche matin, elle dépassa mais sans y prêter attention un mec qui la devançait. En fait, c'était lui qui avait guetté la sortie de la fille et qui s'en était éloigné rien que pour se donner la satisfaction de revenir avec elle sur toute la longueur du trottoir. 

C'est dire qu'il n'appartenait pas à la catégorie nombreuse de ceux qui veulent passer inaperçus. 

On en plaisanta même un qui obtenait de la travailleuse sexuelle une promenade tout autour des immeubles, par la rue Sainte Apolline, le Sébasto, la rue de Tracy puis à droite en remontant jusqu'au passage Lemoine, en un temps où ça bossait tout plein. 

« Des fois, il éjacule pendant le parcours, je vous jure, je ne mens pas ».

A tire d'Elles n° 70

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Fais pas attention ! Lui il attend la fin  de la journée pour monter.