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29/07/2012

Brèves du trottoir n° 89

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Lydia mécontente de voir une semeuse d'emmerdes telle que Hélène venir éponger le clille dans le même immeuble qu'elle.

- Elle travaille mal ! les mecs vont croire que nous travaillons toutes mal comme elle ! une publicité comme ça, j'm'en passe !

Brèves du trottoir n° 88

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Craint tant de manquer son tour qu'il fonce sans avoir terminé sa canette de bière !

22/07/2012

Brèves du trottoir n° 87

 

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Comme si tous ne le savaient pas.

- Elle est bonne !

Brèves du trottoir n° 86

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- Dis donc, tu l'as gardé presque une heure celui là ! J'ai vérifié à ma montre. T'es fatiguée ? t'as la flemme ? tu lui as fait une fleur ?

- Tu parles ! c'est un habitué. Je le soigne. Il demande des trucs de dingue mais il casque bien.

15/07/2012

Brèves du trottoir n° 84

 

 

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Elles besognaient à deux, en bout d'une ruelle descendante de l'arrière du Sacré Cœur. 

En fait une impasse. 

Elles n'y restèrent pas des masses. 

L'entrée fut murée à l'aide de parpaings. 

A cette même époque, le regroupement de familles musulmanes débarquées d'Afrique causa la fermeture d'une quinzaine de boxons dans le quartier de la Goutte d'Or. 

C'est ainsi. En 1962, les algériens ne voulurent plus être français. Mais en 1972 des multitudes d'entre-eux exigèrent d'être naturalisées dans le pays de leur anciens vilains pas beaux colons. 

Brèves du trottoir n° 85

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De cette grande blonde, l'air de tête ne me sembla pas inconnu. Mais où ? Mais quand ? Ca m'est revenu dans la semaine, en fouinant des deux mains entre de vieux bouquins et des journaux jaunis, à l'Armée du Salut, rue Cantagrel. 

C'était une dizaine d'années avant, mettons en 1979 ou 1980, au marché aux puces de Montreuil. Je m'y rendais assez fréquemment, surtout le dimanche, le soleil pas même encore sorti du lit en hiver. 

Cette grande blonde n'était alors qu'une fille de treize, quatorze ans. Cheveux dépeignés, les orteils pas bien propres dans des sandalettes roses. Les jambes déjà longues et marchant en dehors d'une mini-jupe arrêtée au ras de la capsule. Deux adultes, un homme, une femme, et vêtus d'une pauvreté qui les vieillissait l'accompagnaient. 

Arrivés tous les trois dans une camionnette bosselée et rapiécée des quatre côtés, ils déballaient à même le sol tout un vrac d'objets jetés par vous et récupérés par eux. 

Je m'étais arrêté, mon regard survolant cet amas hétéroclite. L'adolescente essayait de faire tourner une grosse toupie mécanique du genre années cinquante. Vainement. La fille avait beau se tordre le poignet à manipuler la clé, le jouet ventripotent ne réagissait pas. Son père … était ce son père ? son présumé père, assis de travers sur je ne sais quelle valise oubliée dans une gare abandonnée, prit alors la parole : « tu n'y arriveras pas. Tu vois bien que c'est cassé. Demande au monsieur, il sait peut être réparer ». 

L'adolescente, accroupie, me regarda et c'est à cet instant que je repérai sur son visage une expression non pas interrogative mais … disponible. 

Cette même expression que je venais de retrouver dans la grande blonde, dix ans après. 

Et, cette fois, elle avait les orteils bien soignés.