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13/08/2016

Vacances

 

Mettons que 
BAR ZING
s'absente pendant une semaine


09/07/2016

Tarzanides et Jour du Seigneur

 


Arrêt - buffet
aujourd'hui et demain dimanche
pour Doc JIVARO


05/07/2016

C'est le final de la lutte

 

 

Ce jour, Manif, Place d’Italie à Bastille.

A peine 9000 participants.

Preuve que ça s’essouffle.

 

«  A cause de l’arrivée des vacances »

prétendent les organisateurs

 

Alors un seul remède :

 

LA GRÈVE

 

Grève des congés payés, camarades !

 

Ryal

 

 

05/06/2016

Dimanche, jour du Seigneur n° 13

 

Le lundi d’avant celui de cette semaine finissante, ma régulière et moi sommes allés assister aux funérailles religieuses d’une dame vieille … Mais, à mieux y réfléchir, est-on encore « vieux » lorsqu’on est mort ?

 

En l’Église Sainte Thérèse, cette messe d’enterrement débutait à quatorze heure. L’heure à laquelle s’effectuait l’entrée dans les usines du temps de jadis, quand des sirènes sinistres survolaient les toitures de la petite ville du gargotier Gozet. Pour cet office catholique, peu de gens. Peu de gens mais, néanmoins, plus que de prêtres, tous absents. La cérémonie était confiée à deux femmes âgées, l’une noire, l’autre blanche, comme les pions oubliés d’une interminable partie d’échecs. Toutes deux en civil. Elles récitèrent un texte entrecoupé de phrases chantées, sans participation des auditeurs qui, tous et moi le premier, attendaient que ça s’arrête.

 

- C’est à cause de l’ampli du micro : il est mal réglé. On ne pige rien aux paroles.

- Mais, au moins, la noire chante juste.

Pendant la trop longue année préparant le dimanche de la communion solennelle, et comme je marchais au milieu d’une rue dont j’étais sûrement propriétaire puisque mes grands parents y habitaient, une voisine adulte ouvrit brusquement la fenêtre de sa cuisine du rez-de-chaussé. A croire que Madame T guettait impatiemment mon passage devant chez elle.

- Tu vas bien à la messe en ce moment pour préparer ta communion ?

- Heu, bonjour, oui.

- Alors tu le connais l’abbé C. Tu l’entends chanter à la messe. Il chante si bien on me l’a dit.

- … ?

- Tu pourrais savoir quel dimanche prochain à venir dans pas longtemps ce sera lui qui devra chanter ?

 

L’Abbé C., qui chantait si bien, je n’en savais rien, moi, quel jour prochain il chanterait encore. Et je m’en fichais pour tout vous avouer.

 

La voisine insista : t’as qu’à lui demander !

 

T’as qu’à ou pas t’as qu’à, cette demande tombait mal : elle venait pendant une saison où ma relation avec l’Abbé C. était loin d’être au beau fixe.

 

Figurez-vous que trois ou quatre semaines auparavant, un jeudi en matinée – Jour de « caté » - je me rendais à l’adresse d’une école située en bordure d’une chère rivière qui, débordant de ses rives en 1956 (?), mit le grand immeuble du commerçant Bouillonnet dans le bouillon – Ah ! ah ! ah !… j’ai longtemps pratiqué les jeux de mots du genre cantine de midi, autour d’une tablée de copains : comment vas-tu–yau de poêle ? - Au poil !

 

Mais ne perdez pas de vue le sujet principal ! c’est ce que nous conseillait le Père Martin. Donc, un jeudi en matinée, j’entrais dans la salle de l’école privée réservée ce jour là pour les leçons de catéchisme.

 

Oui. Et alors ?

 

Et alors, désinvolte, je m’étais mis à siffler l’air d’une chansonnette à la mode. Je n’ai même plus souvenance de laquelle. C’était que,chacune de mes deux poches emplie d’une main serrée en poing, je me préparais à affronter toute une heure de fantasmagories bibliques : Moïse qui fendait en deux la Mer rouge ou la mère morte … je m’estimais libre de m’en hausser des épaules plutôt que d’en tomber à quatre pattes. Mais, quand même ! formidable, LEUR Moïse ! … Un type capable d’appeler sur terre un « ange de dieu » pour égorger tous les petits enfants d’Égypte en une seule nuit. Un ange insomniaque, sûrement.

 

Paf ! Je bloquais une gifle tombée du ciel. J’en restais muet, n’ayant même pas le réflexe de riposter au missionnaire de dieu.

 

- Toi ! Sois poli ! On ne siffle pas en entrant dans un cours religieux.

 

Du coin de la bouche, à mon côté, un des gamins assagi d’être tenu « en rang » m’interrogea presque admiratif : t’as rien senti ? t’as une peau de crocodile  - Allons, réfléchissez un peu, lieutenant : est ce que Batman, Tarzan et Tom Mix attaqués par traîtrise, se laissent surprendre à pleurnicher ?

 

Plusieurs décennies plus tard, le fait d’avoir siffloté un air joyeux peu avant que commence une leçon de catéchisme, ne me paraît toujours pas suffisant pour justifier une baffe en pleine tronche. Mais la vraie cause était probablement ailleurs. En fait, pendant la semaine passée, j’avais refusé quoique hésitant quelque peu, l’offre faite par cet Abbé C. d’avoir à suivre l’apprentissage pour devenir Enfant de Chœur. Visiblement, mon refus avait dû lui décoiffer le béret. C’est que, savez-vous ? mon père était militant communiste quand Staline prétendait être le dieu des nombreux sans dieu. Ce que savait pertinemment l’Abbé C. pour qui ç’aurait été une bonne petite victoire que de faire servir une cérémonie religieuse par le fils d’un des cocos montluçonnais.

 

Quelque temps plus tard, j’aperçus la voisine, mon père et ma grand-mère bavardant de bonne humeur sur le seuil de la maison. Et la voisine de s’exclamer, parlant de l’Abbé C. :

 

- Vrai, qu’il a une belle voix !

- Oui : un bel organe, insista mon père.

 

Il, mon père, venait de faire allusion à une certaine réputation populaire de l’Abbé C. qui, pas haut de taille mais solide de jambes, était à tort ou à raison la cible d’histoires croustillantes racontées dans des débits de boisson. Histoires qui faisaient d’autant rigoler les groupes de buveurs qu’elles semblaient rendre dérisoire chaque vœu de chasteté.

 

- Et t’as des preuves ? demandait mon oncle quand son beau-frère (tout en versant une goutte énorme de rhum dans la tasse à café vidée de café) récidivait avec un nième racontar de bistro - Et t’as des preuves, je te demande ?

 

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Ryal

 

 

17/04/2016

Dimanche, jour du Seigneur n° 6

Dimanche-jour-du Seigneur 17-04-2016 .jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

    

Tout au début d’octobre suivant la fin des grandes vacances, la reprise des leçons religieuses, celles du catéchisme était signalée … Ma mère avait lu ça sur une affichette manuscrite collée contre la vitrine du boulanger et lisible de l’extérieur.

 

 

Papa et Maman ne se disputèrent pas quant à savoir s’il fallait l’envoyer ou pas l’envoyer, leur fils, faire la communion solennelle.

 

- C’est l’habitude dans les familles du quartier. Pas une croyance : une habitude. Emmène le si tu veux.

 

Ma mère se préparait à être reçue par Monsieur le Curé qu’elle ne connaissait ni des lèvres, ni des dents – ni d’Ève, ni d’Adam. Cet important personnage n’allait-il pas lui reprocher de ne jamais la voir dans le confessionnal ? Seulement voilà, ce locataire du presbytère était absent le matin où madame ma mère m’accompagna devant l’Église Saint Paul. Elle n’en fut pas déçue mais soulagée.

 

Deux hommes en soutane, inconnus pour nous inconnus d’eux, recevaient les petits nouveaux catéchumènes de la Paroisse. L’un Abbé Chevalier, l’autre Abbé Sauvageot.

 

- Sauvageot ! Un abbé Sauvageot ! répéta mon Père en cassant un croûton de pain de midi dans sa soupe du soir. T’es sûr ? j’en ai connu un de Sauvageot quand j’étais troufion en 40.

 

- Ah ! ah ! Quand tu t’enfuyais en Suisse pour contourner les boches et les surprendre dans le dos ?

 

- Tais toi ! Fais pas le moqueur. Sauvageot ! Tu vas lui demander si c’est lui s’il se souvient de moi. Par exemple, Sauvageot !

 

Et Papa ajouta avec l’air entêté de quelqu’un qui se remémore dix siècles d’avant sa naissance : je dois avoir une photo de lui et de moi. Je vais chercher.

 

Ryal

 

09/04/2016

Les Tarzanides du grenier n° 207

 

De tous les journaux illustrés publiés en France dans l’immédiat de l’après Seconde Guerre Mondiale, le plus alimenté en bandes dessinées américaines fut certainement DONALD, acheminé chez nous par l’Agence Opéra Mundi.

 

Ma petite enfance y trouva des séries fameuses devenues des classiques du genre, et que mon père avait appréciées, lui aussi ayant été enfant mais en un temps où Clemenceau avait cessé depuis peu d’importuner les jeunes femmes. J’appréciais Guy l’Éclair et le Roi de la Police montée, Brick Bradford et les autres, tous les autres depuis le « Dernier des Fédérés » jusqu’au magicien Mandrake en passant par l’illustre héros de Milton Caniff : TERRY, lequel était à peine grimé en BARRY. Il y avait aussi Raoul et Gaston d’un courage égal à celui de Gaston et Raoul, là-bas en Afrique du Sud.

 

Donald-1947.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

Ne la cherchez plus, elle est ici au bout de votre nez la première page du numéro 1 de DONALD daté du dimanche 23 mars 1947.

 

 

 

 

 

 

Or, c’était cette qualité dans la diversité qui, en France, faisait de DONALD la cible à détruire par des concurrents éditeurs jaloux. Ceux-ci fortement épaulés par des politiciens de gauche et des académiciens de droite qui, incapables de rivaliser en succès auprès d’un public populaire, ne savaient rivaliser que par des mensonges parfois exagérés jusqu’à la calomnie. Nous vîmes alors les communistes mécréants et les soutanes confessionnelles, précédemment alliés en maquisards pendant quatre années d’une guerre terminée, recommencer à combattre côte à côte mais, cette fois, pour vaincre une bande dessinée américaine jugée trop influente auprès de la jeunesse française. En résulta la LOI de Juillet 1949 qui abattit dans le dos DONALD et plusieurs de ses semblables, dont TARZAN.

 

C’était Don Camillo et Peppone signant une trêve entre eux deux afin de s’unir momentanément dans la chasse au canard DONALD. N’est-ce pas que c’aurait pu devenir le sujet d’un nouveau livre humoristique écrit par Guareschi ?

 

Doc Jivaro (MFCL)