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24/04/2009

Jacques Tati - Coco Chanel

Non seulement incapable

d'assurer la sécurité de ses voyageurs

la RATP

offense l'image de nos artistes

Protégeons-là.jpg
Jacques-Tati-Coco-Chanel.jpg

 

22/04/2009

Mein Fürher

JEUDI 23 SUR ARTE

20 H 45

" MON FURHER "

Film par Dani Levy

Adolf.jpg

Le chancelier du IIIe Reich était-il un personnage comique ?

 

Toxicodépendant, impuissant, incontinent ... tel fut Adolf d'après ce qu'en rapporte une dame Rossignol (Le Monde 19 et 20 avril 2009) à partir du film de Dani Levy, lequel voit une « épave psychologique » dans Hitler.

Doit-on comprendre que les démocrates des années 1920 et 1930 en Allemagne ainsi que dans les pays européens de l'Ouest, furent trompés, ridiculisés et battus militairement jusqu'en 1944 par un pauvre type déficient au physique comme au mental ?

Si tel fut le cas, alors nous ne sommes pas rassurés quant à l'avenir des démocraties.

Yral


21/04/2009

Rue de Budapest

Vie sociale en France


Vingt ans déjà :

L'Affaire Jobic

Malienne.jpg

Gagneuse malienne et miché maighrebin

RYAL, 1985

Peinture. Gouachaquarelle (50 X 62 cm)


04/04/2009

Le Dindon

Se tracer rien qu'un peu un circuit tordu. Malmener en zig-zag un fil de fer.

Nous décollons du marché forain saint Paul pour chercher dans les environs de la ville Gozet du Père Coulon, un restaurant du dimanche n'ayant toujours pas reçu notre visite. Direction La Chapelaude et de La Chapelaude jusqu'à Chambérat, pays du fromage d'autruche. Puis demi tour improvisé jusqu'à l'auberge Les Magnolias où nous sommes refusés because nous avons négligé de réserver. On se toque sur Huriel. Ensuite par Domérat et Couraud, avec arrivée sur le panorama du nouvel hangar pour la bouffe Mc Do, à portée de fusil de la route de Guéret.

 

« Tu te souviens dans les bus parisiens ? - Ah oui, quand quelqu'un montait portant un sac à papier marqué du M fantaisiste. On se disait : tiens ça sent Mc Do. Ça ne sent pas les frites, ça ne sent pas le bœuf haché, ça ne … Mais ça sent Mc Do. Odeur indéfinissable que des narines inexpérimentées n'attribueraient pas à de la nourriture. »

 

Nous passons sous la voie ferrée des Fours à Chaux pour tourner sur le pont du Châtelet. Savez vous que ce pont inauguré en 1939 ne figurait pas encore en 1957 sur le plan de Montluçon présenté par le calendrier des P.T.T. ? Rien a péter que vous dites. Vous avez raison. Je meuble. Où en sommes nous ? Ah oui : trouver un restaurant !

  • J'ai envie d'essayer Le Dindon, s'exclame soudain la femme dont je suis le mari.

A cet instant nous suivons un joli véhicule de police qui paraît nous dégager la voie pour accéder à la rue Jules Ferry dont la perspective pointe sur l'ancienne avenue Napoléon III.

 

Il est 13 heures. Montluçon désertifiée jusqu'à Désertines, sa banlieue. Ohé ! Habitants où êtes vous ? Tous se planquent. On croirait que ça y est, que l'armée allemande est de retour pour réoccuper Montluçon Ville ouverte. A ne voir personne dans les rues on pourrait penser que tous se réfugient dans les gargotes et estaminets. Pas du tout. Les salles sont quasi toutes vides.

 

Voiture rangée, nous entrons dans l'établissement Le Dindon, plus par curiosité que par appétit. Bonjour, bonjour. Seuls quatre clients âgés font le siège d'une table en fin de faim. Toutes les autres inoccupées. Grande béance de la salle.

 

On nous propose une table de deux si proche de la sortie que nous croyons qu'elle va s'échapper en douce. Derechef, nous nous installons plus en dedans de la salle. C'est mieux.

Menu ? Menu à 23 euros.

 

- N'oublie pas de prendre ta gélule.

Mon épouse est une mère pour moi.

On nous sert poliment sans plus. Du couple, la dame paraît moins avenante et ça débute moyen … Une poignée de feuilles vertes arrachée à une salade sans cœur, n'a jamais caché la maigreur des rillettes de foie gras. Trop de vinaigre donne l'impression fâcheuse que le poisson s'est attardé trop longtemps hors de ses eaux natales. Les temps sont durs, ça se flaire.

Le canard à l'étouffé vaut le coup de langue. Il se savoure bien. Mais pour y planter vos dents il faut compter trois euros supplémentaire. 23 + 3 = 26, c'est beau l'arithmétique mes enfants. Mon épouse a jugé un peu trop cuites les tranches de veau. « Ça va Messieurs dames ? - Parfait ! » C'est parfois un jeu pour nous de nous dire satisfaits sans pourtant l'être.

« Prendrez-vous du fromage ? » Et tout de suite après : « Prendrez-vous du dessert ? » Saperlipopette ! Croit-on ici, que nous sommes présents uniquement pour secouer la serviette au dessus de l'assiette ! Si je me souviens bien, La Maison Bleue, pour dix euros le repas, présentait à notre discrétion tout un plateau de fromages variés. Mais est-ce encore le cas ?

J'ai cru comprendre que Le Dindon offrait une coupe de champagne aux habitués … Nous ne sommes pas des habitués ; nous ne le deviendrons pas.

 

En sortant, ma femme a proposé de faire le trottoir jusqu'au château : «On y va ? » J'ai suivi.

A Montluçon un château de cartes postales est collé sur le ciel d'une peinture signée Bougret. Je l'ai assez bien connu, Bougret. Je lui garde ma sympathie. Son rival c'était Valignat. Celui ci, communiste stalinien, maltraita le socialiste Marx Dormoy en le taxant « pauvre type » tout en affirmant qu'il fallait qu'on (!) « foute au rencart » la statue de cet ancien ministre de l'intérieur.

 

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L'agitation de la literie comme pétrifiée évoque-t-elle le flot du Cher, rivière qui déborda dans Montluçon en 1940.

La position étendue de l'effigie de Marx Dormoy n'est pas celle d'un « gisant » mais celle d'un « ressuscité ».

Parmi les toutes premières oeuvres de la Renaissance où, sous l'influence de Michel Ange, les « ressuscités »

remplaçèrent les « gisants » du Moyen Age, il faut citer la statue de Jules II, sculptée sinon réussie par Maso Boscoli.

Lyar

 

 

Précisément, voici que nous approchons de Marx Dormoy, qui se réveille en sursaut une fois de plus. D'un coup de pied dans l'air, il semble expulser de son lit quelque inopportune succube luciférienne. D'aucuns on parfois clabaudé aux dépens de notre Marx fils de Jean. Mais je vous assure qu'on peut fort bien avoir été politicien pendant la troisième république des Francs Maçons et du One two two, sans pour autant participer à une pantalonnade caricaturée  par Senneps.

Après avoir été méchamment relégué sous les étriers des ducs de Bourbon, le Dormoy montluçonnais vient d'être réintégré sur l'avenue qui porte son nom. C'est justice. Mais semblerait que les notables de notre ville n'aient pas encore pigé que son monument fut conçu pour être adossé à un mur et non pas pour être vu en tournant autour.

 

Bon, j'arrête. Je n'ai jamais supporté de me fatiguer au boulot. Écrire est un boulot.

"Gagner plus en travaillant moins" fut la maxime de mon existence souvent accompagnée de rencontres pas autant fructueuses que souhaitées. Je m'en console maintenant en admirant au fond de mes propriétés giboyeuses, un grand et vieux poirier blanchi de toutes ses fleurs. Un bel enneigé de printemps.

 

 

Yral

 

18/03/2009

Yatacan

Elevé à la puissance BD

Yatacan.jpg

Grand coup de Yatacan

chez les Tarzan-maniaks

 

Des collectionneurs et des boutiquiers (de BD) abusés par d'entêtés spécialistes autoproclamés, croient que l'album n° 12 de la série Tarzan éditée chez Machette de 1936 à 1953, et numérotée de un à vingt, n'existe pas.

 

Qu'ils soient détrompés tous ! L'album n° 12 existe bel et bien. Pour vous en apporter lci-dessous la preuve par l'image , j'en ai scanné la couverture (dimensions réelles 22,5 X 17,5)

 

Cependant j'accorde une excuse à tous les fauteurs et fauteuses (n'oublions pas nos amies les femmes) d'ignorance publique : Ce numéro 12 ne fut imprimé qu'en un seul exemplaire. Phénomène extrêmement rare qui le rendit et le rend encore inaccessible au monde entier.

 

Au monde entier sauf à moi.

 

Il me fut offert pour l'anniversaire de mes sept ans. Son titre Tarzan et le tchador put paraître inattendu voire incongru à l'époque de sa parution. En effet, tout de suite après la seconde guerre mondiale, le voile opaque sous lequel certaines femmes musulmanes cachent leur visage n'était pas un sujet courant de conversation en Europe. Ni surtout une cause d'empoignades politiques entre émancipation féminine et soumission aux traditions patriarcales.

 

Bien entendu, afin de dormir en paix jusqu'au terme de mes jours qui sont aussi pour moitié mes nuits, et pour soustraire Tarzan et le tchador aux convoitises que son existence enfin révélée ne va pas manquer d'exciter, j'ai pris la précaution qui s'impose. Je l'ai enfermé dans un coffre secret, sous un code secret dans une des quelque deux cent soixante banques présentes dans les îles Caïmans.

 

Vous pensez que j'affabule ? Tant mieux ! Que vous me pensiez menteur assure à MON livre mirifique une protection définitive.

 

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Ylar

09/06/2008

Kiraz

Pensant me donner l'air plus cultivé que bourbonnais, je me suis rendu rue Sévigné, Musée Carnavalet. Dans Paris, oui. Une expo temporaire, ayant l'humoriste Kiraz pour invité, s'y tient jusqu'en septembre, ce me semble.


Mais avant d'un peu commenter le parisianisme du descendant d'arméniens, je tiens à rappeler que le Musée Carnavalet est parfois désigné par des militants de gauche comme Musée de la Révolution. A cause, bien sûr, d'une quantité de souvenirs évocateurs d'une guerre civile provoquée dans notre pays par d' impatients bourgeois d'inspiration Franc-maçonne. On y voit de fausses bastilles d'un format réduit, sculptées dit-on dans de vraies pierres de la vraie Bastille. Les amateurs d'objets tranchants n'y sont jamais déçus : le jouet favorit des républicains : la guillotine, s'y expose sous plusieurs maquettes. Il y a aussi des cocardes défraîchies et des assiettes dans lesquelles est servi comme une omelette rouge le bonnet phrygien. Il y a même le fauteuil à roulettes tout en bois du ci-devant Couthon - qui était infirme - et le portrait (raté) de Marat - qui était infect.

 

D'aucuns murmurent qu'après le milieu des années 1970 un certain maire admirateur de l'obésité du sumo, emprunta dans ce musée un lourd bureau d'époque Régence, pour en installer les quatre pattes dans son cabinet de premier citoyen de la capitale.


Est-ce vrai ?

 

Kiraz c' est tout gentillet, tout propret. Des jeunes filles de papier, aussi beurrées que sucrées, promènent leur incurable paresse entre le dancing chic et la plage estivale à la mode. C'est les enfants d'une bourgeoisie dont la progéniture adopte parfois la nonchalance pour déguiser son cynisme. Les entendez-vous minauder  Marie Chantal jusque dans les lacrymogènes de Mai 68 ?

 

Ces demoiselles snobinettes dessinées sont bien connues d'être publiées dans certains journaux populaires, même si l'huma dimanche (auto proclamé journal du peuple) n'en fit pas son casse-croûte dominical.

 

Kiraz ça se veut, ça se croit apolitique. Mais c'est quant même de la politique – et de la plus pernicieuse. La preuve : Marcel Bloch Dassault – qui fit fortune grâce à un talisman et non pas grâce à la vente d'avions de guerre - offrit les pages de son journal Jour de France aux jeunes élégantes de Kiraz.

 

Et Marcel ne faisait pas de politique, c'est connu !

 

Kiraz c'est le bien surnommé. Ses donzelles de pâtisserie n'ont pas un seul poil qui déborde de leur maillot. D'où le mot : Kiraz de près la motte.

 

C'est dire que Kiraz m'ennuie quant il ne m'agace pas.

 

Je n'excuse pas son talent aseptisé.

 

Il y a, comme ça, des pots de confiture qui vous mettent les doigts dans la merde.

 

Je préfère Pascin ou, encore, en plus salé, en plus risqué : Balthus.

 

Et tenez : je me demande si Kiraz coloriant les arrières plans de ses images, tantôt une perspective de tables de café-bar, tantôt une allée ombrée d'arbres, n'est pas plus intéressant, graphiquement parlant, par ses décors plutôt que par la silhouette monotone de ses filles longilignes toutes sorties du même moule.

 

 

28 mai 2008 - LYAR