15/06/2009
Picasso, une piste, carnet volé
14:58 Publié dans Actualité, Arts, Dessin humoristique, Musées | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : picasso, carnet volé, art, musée picasso, hôtel salé, bar-zing de montluçon
03/06/2009
Rescapé de Paris
Depuis quatre ou cinq jours (Madame de la Flegme me dispense de préciser) Bar-Zing est en panne, blog bloqué.
Faut-il m'en justifier en contant par le détail mes récentes escapades dans Paris Babylone, city infernale ? Pas tout à fait mais quand même un peu.
D'autant que Paris m'a semblé plus calme que du temps ou j'y vivais. Mais cette impression apaisante n'était certainement qu'un leurre produit par l'évènement annuel que nos médias désignent comme « Le long week-end de la Pentecôte ».
Les boulevards clairsemés, comme dénudés de s'être débarrassé du trop plein d'une population affairée. Je prenais le temps de regarder la pointe de mes souliers en marche, sans crainte d'heurter de la tête contre je ne sais quel autre quidam arrivé en sens opposé. Je pouvais surtout croire que les parisiens et les banlieusards avaient décidé de laisser tout l'espace aux touristes.
Des touristes groupés devant … devant la plaque rappelant la pendaison de Gérard de Nerval par lui-même ? Non pas. Non pas mais groupés devant ces vespasiennes automatiques que sont les sanisettes. Gratuites à présent mais souvent détraquées. Affichant comme d'obstinées constipées le mot « occupé » alors qu'en réalité elles ne sont pleines que d'une absence. Inquiétude, presque affolement de nos touristes, cherchant dans l'enchevêtrement numéroté des rues du plan de Paris, l'emplacement d'un autre édicule pipi caca, plus loin. Trop loin parfois.
Sans doute croyez-vous que la gratuité des urinoirs publics résulte d'une charité et d'une récompense adressées aux clochards ayant obtenu leur diplôme de SDF, mais détrompez vous vite. Le mécanisme de paiement de ces boîtes à schtroumpfs était si souvent fracturé pour en piller la tirelire, que c'est économiser du fric que d'en laisser l'accès libre.
Votre serviteur, grand médium authentifié par les trois
mages d'Orient, a pétrifié son double spectral exsudé
par estoplasme en bordure de scène,
là ou coule le flot méconnu de l'Yonne,
baignant l'antique Lutèce
Je me suis rendu au Louvre, visiter une exposition dans les sous-sols ; exposition évoquant la sauvergarde d'oeuvres d'art, nationales les unes, privées les autres, pendant l'occupation allemande de la patrie de Drumont et Dreyfus. Parait même que plusieurs collections d'appartenance israélite soustraites à la convoitise du grand veneur Göring n'ont toujours pas été restituées aux héritiers légitimes. En France, on a fréquemment entendu critiquer ces longs retards … Ce n'est d'ailleurs pas Fabius que l'on tracassa sur ce sujet mais plutôt Jospin. Opportunément, en 1999, j'avais réalisé un petit dessin là dessus, que mes amis désapprouvèrent, affirmant qu'à le voir Dustin Hoffman et Woody Allen me refuseraient un prix d'humour yiddish.
Vers quatorze heures, j'ai avalé sans appétit un steak sec et une crottée de frites en carton, sur une table ronde affectée d'un diamètre à peine supérieur à celui de l'assiette. Tout autour, les coudes me tombaient des épaules. Je m'apprêtais à partir sans payer quand j'ai réfléchi que je n'ai plus mes jambes de vingt ans.
(La suite c'est pour demain.)
20:54 Publié dans Arts, Dessin humoristique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris, visite, promenade
24/04/2009
Jacques Tati - Coco Chanel
15:02 Publié dans Arts, Dessin humoristique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : coco chanel, jacques tati, ratp, bar-zing de montluçon
22/04/2009
Mein Fürher
JEUDI 23 SUR ARTE
20 H 45
" MON FURHER "
Film par Dani Levy
Le chancelier du IIIe Reich était-il un personnage comique ?
Toxicodépendant, impuissant, incontinent ... tel fut Adolf d'après ce qu'en rapporte une dame Rossignol (Le Monde 19 et 20 avril 2009) à partir du film de Dani Levy, lequel voit une « épave psychologique » dans Hitler.
Doit-on comprendre que les démocrates des années 1920 et 1930 en Allemagne ainsi que dans les pays européens de l'Ouest, furent trompés, ridiculisés et battus militairement jusqu'en 1944 par un pauvre type déficient au physique comme au mental ?
Si tel fut le cas, alors nous ne sommes pas rassurés quant à l'avenir des démocraties.
Yral
20:55 Publié dans Arts, Dessin humoristique, Film, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hitler, dani levy, film, télévision, arte, bar-zing de montluçon
21/04/2009
Rue de Budapest
14:33 Publié dans Arts, Moeurs, Sexualité, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : prostitution, rue de budapest, paris
04/04/2009
Le Dindon
Se tracer rien qu'un peu un circuit tordu. Malmener en zig-zag un fil de fer.
Nous décollons du marché forain saint Paul pour chercher dans les environs de la ville Gozet du Père Coulon, un restaurant du dimanche n'ayant toujours pas reçu notre visite. Direction La Chapelaude et de La Chapelaude jusqu'à Chambérat, pays du fromage d'autruche. Puis demi tour improvisé jusqu'à l'auberge Les Magnolias où nous sommes refusés because nous avons négligé de réserver. On se toque sur Huriel. Ensuite par Domérat et Couraud, avec arrivée sur le panorama du nouvel hangar pour la bouffe Mc Do, à portée de fusil de la route de Guéret.
« Tu te souviens dans les bus parisiens ? - Ah oui, quand quelqu'un montait portant un sac à papier marqué du M fantaisiste. On se disait : tiens ça sent Mc Do. Ça ne sent pas les frites, ça ne sent pas le bœuf haché, ça ne … Mais ça sent Mc Do. Odeur indéfinissable que des narines inexpérimentées n'attribueraient pas à de la nourriture. »
Nous passons sous la voie ferrée des Fours à Chaux pour tourner sur le pont du Châtelet. Savez vous que ce pont inauguré en 1939 ne figurait pas encore en 1957 sur le plan de Montluçon présenté par le calendrier des P.T.T. ? Rien a péter que vous dites. Vous avez raison. Je meuble. Où en sommes nous ? Ah oui : trouver un restaurant !
-
J'ai envie d'essayer Le Dindon, s'exclame soudain la femme dont je suis le mari.
A cet instant nous suivons un joli véhicule de police qui paraît nous dégager la voie pour accéder à la rue Jules Ferry dont la perspective pointe sur l'ancienne avenue Napoléon III.
Il est 13 heures. Montluçon désertifiée jusqu'à Désertines, sa banlieue. Ohé ! Habitants où êtes vous ? Tous se planquent. On croirait que ça y est, que l'armée allemande est de retour pour réoccuper Montluçon Ville ouverte. A ne voir personne dans les rues on pourrait penser que tous se réfugient dans les gargotes et estaminets. Pas du tout. Les salles sont quasi toutes vides.
Voiture rangée, nous entrons dans l'établissement Le Dindon, plus par curiosité que par appétit. Bonjour, bonjour. Seuls quatre clients âgés font le siège d'une table en fin de faim. Toutes les autres inoccupées. Grande béance de la salle.
On nous propose une table de deux si proche de la sortie que nous croyons qu'elle va s'échapper en douce. Derechef, nous nous installons plus en dedans de la salle. C'est mieux.
Menu ? Menu à 23 euros.
- N'oublie pas de prendre ta gélule.
Mon épouse est une mère pour moi.
On nous sert poliment sans plus. Du couple, la dame paraît moins avenante et ça débute moyen … Une poignée de feuilles vertes arrachée à une salade sans cœur, n'a jamais caché la maigreur des rillettes de foie gras. Trop de vinaigre donne l'impression fâcheuse que le poisson s'est attardé trop longtemps hors de ses eaux natales. Les temps sont durs, ça se flaire.
Le canard à l'étouffé vaut le coup de langue. Il se savoure bien. Mais pour y planter vos dents il faut compter trois euros supplémentaire. 23 + 3 = 26, c'est beau l'arithmétique mes enfants. Mon épouse a jugé un peu trop cuites les tranches de veau. « Ça va Messieurs dames ? - Parfait ! » C'est parfois un jeu pour nous de nous dire satisfaits sans pourtant l'être.
« Prendrez-vous du fromage ? » Et tout de suite après : « Prendrez-vous du dessert ? » Saperlipopette ! Croit-on ici, que nous sommes présents uniquement pour secouer la serviette au dessus de l'assiette ! Si je me souviens bien, La Maison Bleue, pour dix euros le repas, présentait à notre discrétion tout un plateau de fromages variés. Mais est-ce encore le cas ?
J'ai cru comprendre que Le Dindon offrait une coupe de champagne aux habitués … Nous ne sommes pas des habitués ; nous ne le deviendrons pas.
En sortant, ma femme a proposé de faire le trottoir jusqu'au château : «On y va ? » J'ai suivi.
A Montluçon un château de cartes postales est collé sur le ciel d'une peinture signée Bougret. Je l'ai assez bien connu, Bougret. Je lui garde ma sympathie. Son rival c'était Valignat. Celui ci, communiste stalinien, maltraita le socialiste Marx Dormoy en le taxant « pauvre type » tout en affirmant qu'il fallait qu'on (!) « foute au rencart » la statue de cet ancien ministre de l'intérieur.
L'agitation de la literie comme pétrifiée évoque-t-elle le flot du Cher, rivière qui déborda dans Montluçon en 1940.
La position étendue de l'effigie de Marx Dormoy n'est pas celle d'un « gisant » mais celle d'un « ressuscité ».
Parmi les toutes premières oeuvres de la Renaissance où, sous l'influence de Michel Ange, les « ressuscités »
remplaçèrent les « gisants » du Moyen Age, il faut citer la statue de Jules II, sculptée sinon réussie par Maso Boscoli.
Lyar
Précisément, voici que nous approchons de Marx Dormoy, qui se réveille en sursaut une fois de plus. D'un coup de pied dans l'air, il semble expulser de son lit quelque inopportune succube luciférienne. D'aucuns on parfois clabaudé aux dépens de notre Marx fils de Jean. Mais je vous assure qu'on peut fort bien avoir été politicien pendant la troisième république des Francs Maçons et du One two two, sans pour autant participer à une pantalonnade caricaturée par Senneps.
Après avoir été méchamment relégué sous les étriers des ducs de Bourbon, le Dormoy montluçonnais vient d'être réintégré sur l'avenue qui porte son nom. C'est justice. Mais semblerait que les notables de notre ville n'aient pas encore pigé que son monument fut conçu pour être adossé à un mur et non pas pour être vu en tournant autour.
Bon, j'arrête. Je n'ai jamais supporté de me fatiguer au boulot. Écrire est un boulot.
"Gagner plus en travaillant moins" fut la maxime de mon existence souvent accompagnée de rencontres pas autant fructueuses que souhaitées. Je m'en console maintenant en admirant au fond de mes propriétés giboyeuses, un grand et vieux poirier blanchi de toutes ses fleurs. Un bel enneigé de printemps.
Yral
17:17 Publié dans Arts, Montluçon | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bar-zing de montluçon, mac do, montluçon, restaurants, marx dormoy, bougret