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04/10/2009

Le Petit Nicolas

BAR-ZING VOUS RACONTE

LE VRAI PETIT NICOLAS

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29/09/2009

Roman Polanski

Ah, mon gaillard ! ...

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Je fus un spectateur vivement intéressé par les films signés Polanski. Mais beaucoup de temps ayant passé je dois faire une confidence qui me déclasse devant les vrais cinéphiles : je le croyais mort, l'auteur de Rosemary's baby !

 

A fallu que la justice américaine se rappelle à lui pour qu'à mon tour je me le remette en mémoire.

 

Polanski appartient à une époque finie, celle des lendemains de Mai 68, qui est aussi et surtout celle des grandes contestations à l'encontre de la guerre du Vietnam. Celle où toute une effervescence érotique gagna la société civile de nos pays enrichis par un capitalisme parfois honni. Une époque pendant laquelle ne furent pas rares les petits chaperons rouges bien décidés à mieux connaître le loup au coin du bois.

 

Cohn Bendit en a récemment reparlé …

 

  • Quel aspect prend le diable lorsqu'il veut nous faire chuter ? s'interrogeaient après un bon souper les amis du Romantisme, tous grands amateurs de monstruosités et de fééries.

 

C'est Baudelaire, raconte t-on, qui fit l'unanimité en répondant : Il prend l'aspect d'une petite fille.

 

Heureusement pour nous autres adultes, hommes ou femmes, en France, nous avons voté des lois nous protégeant contre les charmes de l'enfance.

 

Il n'en est pourtant pas de même en Iran puisque, si j'en crois une émission de télévision, le mariage religieux entre un homme et une demoiselle reste possible dès que la jeune vierge touche à l'âge de neuf ans.

 

Est-ce vrai ?

 

Ryal

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12/07/2009

Corrida

VIVE LA CORRIDA !

 

Tout n'est pas mauvais, tout n'est pas truqué dans la corrida …

 

Quelques fois – rarement hélas ! - c'est la victime promise, c'est la victime programmée qui sort victorieuse de l'affrontement sanglant.


Victorieuse momentanément puisqu'elle sera tout de même abattue en fin de compte ; ne serait ce que pour la punir de n'avoir pas obéi aux règles d'un jeu la condamnant par avance.


La gravure ci dessous, gravure de manière eau-forte et aquatinte, fut réalisée par Goya (1815) et rappelle la réalité d'une rencontre tauromachique qui a mal tourné (sans blague ?). Nous l'avons barbouillé de rouge, la colorisation étant très à la mode, qui falsifie pour le « grand public » les œuvres d'art réalisées dans une gamme de noirs et de blancs.


Goya n'aimait que les femmes qu'il pouvait subordonner à sa sexualité de vrai macho. Quant à sa haine envers les hommes, elle est toute entière avouée dans ses travaux. Les enfants eux-mêmes ne trouvèrent pas grâce devant ses goûts, tant il en devinait l'annonce d'adultes monstrueux.


Comme tous les courtisans venus des régions les plus pauvres du peuple, Goya ne laissait la vie aux grands de ce monde qu'à condition qu'ils reconnaissent en lui leur danseur favori.

 

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Déjà un mort à Pampelune, et plusieurs personnes grièvement blessés. C'est ainsi qu'avec nos amis taureaux, la saison débute vachement bien.


Après tout c'est leur peau à tous ces enc ... Encornés.


Yral

 

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24/06/2009

King Kong

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Pour notre soirée du lundi 22 juin, ARTE promettait la « version intégrale » de KING KONG,
film daté 1933.

 

Mensonge.

 

Ou erreur.

 

Et d'abord, faut s'entendre : lorsqu'une œuvre est annoncée intégrale n'est ce pas un contre sens de la présenter comme « version ».

 

Quoiqu'il en soit, ARTE ne nous a imposé qu'une version incomplète. Et dans ce cas, au bon vieux temps des caméras à manivelle, le projectionniste s'affolait, s'exclamant : Il manque la première bobine !

 

Car le seul vrai scénario de KING KONG débute par la fuite d'une petite voleuse occasionnelle. Une mendiante ayant chapardé une pomme sur un étalage et qui n'échappe à une correction qu'en acceptant de s'embarquer comme actrice pour une île aussi lointaine que mystérieuse, présage à moult dangers.

 

La pomme, objet du larcin, n'est pas du tout négligeable pour la compréhension du thème filmé. La société américaine très marquée par la mythologie judéo-chrétienne, cela par redondance de notre déjà vieille société européenne, interprète la pomme - simple fruit - en tant que symbole originel d'une sexualité humaine FAUTIVE devant le dieu d'Israël. Or, il s'agit bien d'une trame sexuelle qui sous tend l'histoire de l'instinctif gorille géant arraché à son île-paradis et qui va finir mitraillé (assassiné ? ) à cause d'une passion amoureuse pour une jolie fille affectée d'un « ça » refoulé par la civilisation.

Fay Wray .jpg

Contrairement à Tarzan souvent indifférent à l'attrait érotique des jeunes filles,

KING KONG, lui, joue franc-jeu.

Déshabillant sa captive épouvantée, le bel animal va jusqu'à en renifler les dessous de vestale vagabonde.

En 1954 la censure américaine eut la mauvaise idée de supprimer cette séance d'effeuillage

érotique pourtant atténuée par une ambiance humoristique.

 

Le film complet est d'une durée de 100 minutes.

 

Je ne l'ai vu en totalité qu'une seule fois, en 1965 et dans le cinéma Le Champollion, si j'ai bonne mémoire. Oui c'est ainsi : à Paris, quartier Latin. Cette salle assez petite par son espace fut longtemps spécialisée dans la reprise de films datant d'avant et pendant la seconde guerre mondiale.

 

 

Malgré ou à cause de l'hostilité manifestée par les doctrinaires religieux, KING KONG influença toutes les sphères de la création culturelle. En France artistes et écrivains surréalistes débattirent de ses qualités. Les psychanalystes et leurs assimilés s'en donnèrent à cœur joie. L'inclassable Boris Vian s'en enthousiasma (soit dit en passant la médiathèque montluçonnaise du même nom que l'auteur de « L'écume des jours », nous étonnerait en mettant en place une exposition sur le phénomène qu'on surnomma par plaisanterie « le beau ténébreux ». Je parle de King Kong, bien sûr).

 

La BD française, elle même, pendant l'année 1948, publia un hebdo de huit pages et de treize numéros, ayant pour titre KING KONG. A ce sujet, je signale posséder une reliure KING KONG à dos verdâtre, groupant onze numéros et dans laquelle se trouve le numéro 2 (alors que le BDM 2009-2010 semble ne connaître qu'une reliure à laquelle manque ce numéro 2).

 

RYAL

Tarzan-et-les-barbares.jpg

Dessin de Hogarth, 12/7/1942 (vignette réduite sur sa longueur)

Forcément Tarzan ne pouvait pas faire autrement que de rencontrer des gorilles titanesques plus ou moins imités de KING KONG.

Ici le fils de Kala la femelle risque sa peau en affrontant, sur le fuselage d'un bimoteur lancé en vol, une créature formidable, poilue comme les mille castors de Bleck le Roc

15/06/2009

Picasso, une piste, carnet volé

PICASSO

CARNET DE DESSINS VOLE

Un témoin fournit spontanément

la description d'un suspect

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03/06/2009

Rescapé de Paris

Depuis quatre ou cinq jours (Madame de la Flegme me dispense de préciser) Bar-Zing est en panne, blog bloqué.

 

Faut-il m'en justifier en contant par le détail mes récentes escapades dans Paris Babylone, city infernale ? Pas tout à fait mais quand même un peu.

 

D'autant que Paris m'a semblé plus calme que du temps ou j'y vivais. Mais cette impression apaisante n'était certainement qu'un leurre produit par l'évènement annuel que nos médias désignent comme « Le long week-end de la Pentecôte ».

 

Les boulevards clairsemés, comme dénudés de s'être débarrassé du trop plein d'une population affairée. Je prenais le temps de regarder la pointe de mes souliers en marche, sans crainte d'heurter de la tête contre je ne sais quel autre quidam arrivé en sens opposé. Je pouvais surtout croire que les parisiens et les banlieusards avaient décidé de laisser tout l'espace aux touristes.

 

Des touristes groupés devant … devant la plaque rappelant la pendaison de Gérard de Nerval par lui-même ? Non pas. Non pas mais groupés devant ces vespasiennes automatiques que sont les sanisettes. Gratuites à présent mais souvent détraquées. Affichant comme d'obstinées constipées le mot « occupé » alors qu'en réalité elles ne sont pleines que d'une absence. Inquiétude, presque affolement de nos touristes, cherchant dans l'enchevêtrement numéroté des rues du plan de Paris, l'emplacement d'un autre édicule pipi caca, plus loin. Trop loin parfois.

 

Sans doute croyez-vous que la gratuité des urinoirs publics résulte d'une charité et d'une récompense adressées aux clochards ayant obtenu leur diplôme de SDF, mais détrompez vous vite. Le mécanisme de paiement de ces boîtes à schtroumpfs était si souvent fracturé pour en piller la tirelire, que c'est économiser du fric que d'en laisser l'accès libre.

 

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Votre serviteur, grand médium authentifié par les trois

mages d'Orient, a pétrifié son double spectral exsudé

par estoplasme en bordure de scène,

là ou coule le flot méconnu de l'Yonne,

baignant l'antique Lutèce

 

Je me suis rendu au Louvre, visiter une exposition dans les sous-sols ; exposition évoquant la sauvergarde d'oeuvres d'art, nationales les unes, privées les autres, pendant l'occupation allemande de la patrie de Drumont et Dreyfus. Parait même que plusieurs collections d'appartenance israélite soustraites à la convoitise du grand veneur Göring n'ont toujours pas été restituées aux héritiers légitimes. En France, on a fréquemment entendu critiquer ces longs retards … Ce n'est d'ailleurs pas Fabius que l'on tracassa sur ce sujet mais plutôt Jospin. Opportunément, en 1999, j'avais réalisé un petit dessin là dessus, que mes amis désapprouvèrent, affirmant qu'à le voir Dustin Hoffman et Woody Allen me refuseraient un prix d'humour yiddish.

 

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Vers quatorze heures, j'ai avalé sans appétit un steak sec et une crottée de frites en carton, sur une table ronde affectée d'un diamètre à peine supérieur à celui de l'assiette. Tout autour, les coudes me tombaient des épaules. Je m'apprêtais à partir sans payer quand j'ai réfléchi que je n'ai plus mes jambes de vingt ans.

(La suite c'est pour demain.)

 

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