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14/09/2014

Nocturne en ré n° 18

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Les Halles d'avant Rungis. 

 

« On se racontait que c'était à cause de Tante Yvonne que nous étions condamnées à demeurer plus ou moins cachées dans les couloirs du quartier pendant la journée. Cette Madame de Gaulle se serait scandalisée d'avoir aperçu des chandelles rue Godot de Mauroy. Et tiens ! nous aussi, c'est Mai 68 qui nous a libérées, nous permettant de revenir bien visibles sur le tapin de Paris pendant les vingt années qui suivirent. 

 

Les filles, elles firent comme beaucoup de parisiens. Elles signèrent des pétitions pour pas que Pompidou détruise notre terrain de chasse. Bien sûr  on n'inscrivit pas notre nom véritable ... Mais remarque, finalement, après le départ des maraîchers, il y eu du bon pour nous. On remplaça les petits hôtels merdiques par des studios aménagés dans les mansardes abandonnées de tous les clodos qui vivotaient des miettes laissées par les grossistes. 

 

Tu sais, crois moi ! Lorsque l'acteur de ciné Michel Simon s'est fait embarquer après l'assassinat d'une fille, rue Saint Denis, j'étais dans le bar café d'à côté. La pute assassinée , attends, oui, attends … elle se faisait appeler Rosie ou Rosa. Une berbère, je pense. Il y devait y avoir du FLN là dessous. 

 

Lydia c'est l'une des dernières mémoires vivantes de l'ancienne ambiance populaire qui allait de la gare de l'Est jusqu'à Chatelet. Elle parle, elle parle. Reste à trier.