18/03/2009
Yatacan
Elevé à la puissance BD
Grand coup de Yatacan
chez les Tarzan-maniaks
Des collectionneurs et des boutiquiers (de BD) abusés par d'entêtés spécialistes autoproclamés, croient que l'album n° 12 de la série Tarzan éditée chez Machette de 1936 à 1953, et numérotée de un à vingt, n'existe pas.
Qu'ils soient détrompés tous ! L'album n° 12 existe bel et bien. Pour vous en apporter lci-dessous la preuve par l'image , j'en ai scanné la couverture (dimensions réelles 22,5 X 17,5)
Cependant j'accorde une excuse à tous les fauteurs et fauteuses (n'oublions pas nos amies les femmes) d'ignorance publique : Ce numéro 12 ne fut imprimé qu'en un seul exemplaire. Phénomène extrêmement rare qui le rendit et le rend encore inaccessible au monde entier.
Au monde entier sauf à moi.
Il me fut offert pour l'anniversaire de mes sept ans. Son titre Tarzan et le tchador put paraître inattendu voire incongru à l'époque de sa parution. En effet, tout de suite après la seconde guerre mondiale, le voile opaque sous lequel certaines femmes musulmanes cachent leur visage n'était pas un sujet courant de conversation en Europe. Ni surtout une cause d'empoignades politiques entre émancipation féminine et soumission aux traditions patriarcales.
Bien entendu, afin de dormir en paix jusqu'au terme de mes jours qui sont aussi pour moitié mes nuits, et pour soustraire Tarzan et le tchador aux convoitises que son existence enfin révélée ne va pas manquer d'exciter, j'ai pris la précaution qui s'impose. Je l'ai enfermé dans un coffre secret, sous un code secret dans une des quelque deux cent soixante banques présentes dans les îles Caïmans.
Vous pensez que j'affabule ? Tant mieux ! Que vous me pensiez menteur assure à MON livre mirifique une protection définitive.
Ylar
17:57 Publié dans Arts, BD, Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, tarzan, tchador, bande dessinée, bar-zing de montluçon
08/02/2009
Targa
Existe une collection BD dont la première série comporte 22 numéros de 16 pages chacun, et qui débute en 1947.
Pas toute jeunette.
Si je nomme Targa vous pensez tout de suite au concepteur de matériel informatique …
Mais le Targa dont je parle ici c'est tout autre chose : un personnage imité de lord Greystoke alias Tarzan.
J'en cherche le numéro 5, manquant à ma collection.
J'ai fouillé dans tout Paris, y compris dans ses quartiers les plus sordides, sans résultat.
J'ai même proposé à un marchand possédant les 22 numéros de lui échanger mes 21 numéros en ajoutant 3 fois la valeur du numéro 5 manquant ; mais sans obtenir le succès escompté.
Que faire ? Comme demandait Lénine.
Si vous possédez ce numéro 5, sous quelle condition accepteriez-vous de me le céder ?
Bien entendu si vous souhaitez me le donner, j'accepte volontiers pour ne pas froisser votre susceptibilité.
LYAR
P.S. : Ma sœur, beaucoup plus jeune que moi, est très gentille, Monsieur l'Officier.
16:58 Publié dans BD | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : targa, bd, bande dessinée 1947, collection bd
07/02/2009
Jacques, Bison Impétueux
Me semble que d'aucuns signalèrent lorsque Jacques Chirac accéda à la républicaine présidence, que celui-ci fut pendant son enfance un lecteur assidu de Coq Hardi, Journal BD des lendemains de la seconde guerre mondiale.
Je me suis dit : cherchons, vérifions.
Mission accomplie depuis une dizaine d'années ; sans avoir pourtant prévu que ce serait beaucoup plus tard, dans un blog, que je rapporterais ma trouvaille.
BISON IMPETUEUX, ça vous emballe, non ? C'est le surnom qui fut choisi par notre Jacques national pour appartenir à la glorieuse tribu des indiens coqs hardis.
Sa présence est d'autant remarquable qu'elle figure dans la toute première liste de jeunes adhérents publiée à l'occasion de la première parution hebdomadaire (n°14, année 1946) de l'illustré créé par Marijac.
On trouve, aussi mais dans le numéro 32 un impérial CONDOR INTREPIDE. Cet oiseau portait pour identité française le patronyme de … Bordel.
Encore un veinard !
Coq hardi publia librement des images imprégnées de violence, ainsi qu'il en faut pour répondre aux besoins de scénarios traitant de sujets historiques.
Malheureusement, la censure votée par la collaboration entre catholiques et communistes, en juillet 1949, allait tout appauvrir, tout affadir, imposant la médiocrité dans la production française des journaux destinés aux écoliers.
Les revues pour adultes furent aussi mutilées au nom de cette même loi.
Lyar
17:13 Publié dans BD, Dessin humoristique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, coq hardi, marijac, jacques chirac, cocorico, bar-zing de montluçon
10/01/2009
POPEYE
Du dimanche 4/02, Le monde (encore lui !) vient de consacrer toute une page à l'un des personnages B.D. parmi les plus populaires : POPEYE.
Lisant le commentaire, je regrette qu'il n'explique pas pourquoi ce fut sous le nom de MATHURIN que furent d'abord publiées en France les aventures assez extravagantes du matelot borgne. C'est qu'avant la première et seconde guerres mondiales l'éducation des petits n'enfants était fortement imprégnée de patriotisme. La langue nationale bien comprise confirmait l'appartenance à notre pays. D'où le respect exigé du vocabulaire et de la syntaxe, en particulier dans les journaux destinés à la jeunesse. La règle consistait donc à franciser au maximum toute provenance étrangère. L'époque voulait que l'on parle de gomme à mâcher et non pas de « chewgum » pendant que Guy L'Eclair se substituait à Flash Gordon. Toute la ménagerie de Walt Disney – aie ! – devait changer les noms de son bestiaire : Moule à gaufre remplaçait Pluto, tandis que Pegleg Peté devenait Le Frisé ou Mal O'Pat. Dans d'autres séries Tim Tyler's Luck se changeait en Richard le Téméraire. Au total : une résistance à l'invasion anglo maniaque made in USA, invasion parfois résumée en un seul nom : Winkler (Paul).
Toujours dans l'article sur POPEYE MATHURIN, celui ci est présenté comme un redresseur de torts, protecteur de la veuve et de l'orphelin, et luttant pour une « société plus égalitaire », j'en reste interloqué. J'en reste baba et pas cool du tout. Figé comme par l'effet Pilou Pilou. Car je n'avais jamais vu le rude compagnon d'Olive Oil sous cet angle politique.
Et je ne le vois toujours pas.
Ma mémoire m'indique surtout que POPEYE devint le support publicitaire d'une boîte d'épinards, en même temps qu'un vache de boxeur capable d'assommer 299 géants plus 1 géant (ce qui fait 300 comme le compte si bien le ventru Wimpy, dévoreur de hamburgers). Wimpy que je préfère nommé Gontran puisque j'appartiens à une génération qui ne mangeait pas du hamburger dans Central Park mais des petits pâtés au hachis de viande sur les bords du Canal du Berry.
Dire la peine que les « hussards noirs » de la République se donnèrent pour nous instruire de belles phrases « à la française », serait peu dire. Mais leurs leçons étaient contestées par le jargonneur Popeye dans nos journaux illustrés. « Al'z'ont suivi le bâtiau ». Ou quelque autre écriture casse gueule du genre « … Pas élocation. On dit allocation, ça veut dire qu'on a de l'aloquence ». Voilà notre matelot apprenant à bien causer à son Popa.
Alors quand je pense que les éditeurs se voient interdits de rééditer l'original de Tintin au Congo (année 31), sous prétexte que des africains n'y parlent pas une langue française identique à celle parlée par l'Académie Française, j'avoue mon agacement.
Veut-on me faire croire que les tirailleurs sénégalais chargeant hors des tranchés en compagnie de nos poilus de 1918, pratiquaient une langue identique à celle de messieurs Clémenceau et Poincaré ? Comme si ce n'était pas normal que des gens qui débutent dans un parler nouveau pour eux, débutent maladroitement. Sachez que je ne parle pas le langage chinois … Si j'en prononce plusieurs mots en les faussant vais-je accuser de racisme tel ou tel chinois qui se moque de moi à cause de ma mauvaise diction ? On refuse trop souvent de se souvenir que bien des français parlaient un patois régional (à l'insu de leurs officiers) pendant la guerre 1914-1918. Les villageois amis de mon grand père maternel étaient de ceux-là, creusois d'origine.
Tous pouvaient s'exclamer :
- "Nous nous moquin dé qui qué risin de nous !"
Alors pourquoi se choque-t'on de formules telles que :
-
« Toi pas fâcher, missié … Nous pas savoir bon blanc » paroles que Hergé attribua aux pèlerins noirs dans Coke en Stock. Paroles qui font comme un écho au langage tenu par un héros blanc dans des films réalisés par hollywood puis traduits en français : « Moi Tarzan, toi Jane ! ».
Toujours dans le même sujet, comment accuser de racisme esclavagiste des européens qui abolirent officiellement l'esclavage, cessèrent les premiers de le pratiquer, alors qu'aujourd'hui encore, en maints pays musulmans, l'esclavage existe toujours ?
Cependant bonne nouvelle : nous pouvons dès à présent utiliser POPEYE sans avoir à en demander l'autorisation aux syndicates américains.
Profitons en tout de suite ci-dessous.
YRAL
Le dernier banjo à Paris
19:26 Publié dans BD, Société | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : popeye, racisme, bd, langages, bar-zing de montluçon
23/10/2008
BD prémonitoire
La BD semble parfois s'improviser prophétesse, annonçant un événement futur que peu de gens sérieux croient réalisable. Regardez ci-dessous comment un membre du ku klux klan alarme les électeurs américains de ce qu'une... (mais lisez donc le texte dans la bulle de l'image).
Ne croirait-on pas cette image fabriquée récemment pour servir d'avertissement aux USA pendant l'actuel affrontement politique entre McCain et Obama ? On la daterait de 2008, d'aujourd'hui. Or, elle fut fabriquée en 1956, en juin. Publiée dans le mensuel spécial Rancho n° 3 alors vendu au prix de 65 frs. (Aujourd'hui 15 à 20 euros pour les collectionneurs selon l'état de conservation des cents pages brochées.)
Le héros central en est Black Boy, abusivement présenté agent F.B.I. Sa physionomie est imitée de celle, bien réelle de l'acteur Lino Ventura, alors débutant prometteur dans "Le gorille vous salue bien". Sur le devant du survêtement de Black Boy, face à nous, l'initiale B redoublée forme comme un logo de bondage - Mon bonjour à Gwendoline !
Le plus amusant et que pendant la fin des mêmes années 50, l'actrice de cinéma Brigitte Bardot sera popularisée sous le même redoublement de la lettre B. "Pour l'amour de BB Gaston a tout vendu" écrivait-t'on, oscillant entre ridicule et apitoiement dans Radar n° 532 pour un article daté de 1959.
Black Boy n'eut pourtant pas le temps de ce rincer l'oeil devant la jeune BB toute nue en présence du quinquagénaire Kurt Jurgens, dans un film religieusement titré par Roger Vadim. C'est que Black Boy, en justicier multifonctionnel, était trop occupé à détruire un des repaires du KKK, et que ça n'était pas du facile facile.
Damned !
Après une bagarre à grands coups de poing et grands coups de pied contre un malais, un turc, un noir, un sumotori et un chinois "boxer" à natte de collégienne BCBG, Black Boy met en échec tous les méchants racistes et jusqu'à leur boss, le gouverneur Beverley qu'il livre dare dare à la police yankee. Au final résonne une parole sentencieuse que tous les geôliers communistes d'URSS pouvaient applaudir à l'unisson de leurs victimes démocrates.
A dire vrai cette aventure réussie par le g'man BB avait déjà été réussie précédemment par son propre père, le grand Fantax. Car BB - garçon noir - est bel et bien le fils des amours de Fantax avec son épouse, la pulpeuse Patricia.
C'est pourquoi le scénario de notre Black Boy de 1956 apparaît comme la copie du scénario de Fantax 1948. Seuls le costume et la mise en page ont subi des modifications d'un journal à l'autre. Aussi voit-on le fils agir à visage découvert quand le père s'avance visage masqué.
Car Fantax est un ... cagoulard !
Et lorsque mon instituteur à l'école Voltaire, le camarade stalinien Servant, dégotta un exemplaire de Fantax dans mon cartable en 1950, il m'envoya me faire taper dessus chez le directeur, un vieux auquel je prédisais mentalement des funérailles pour le lendemain. Mon petit cul vierge de huit ans fut malmené par deux mains épaisses, deux paluches poilues jouant du tambour sur mon podex mal protégé par ma culotte courte.
Je n'ai pas pleuré. L'orgueil ... Même si Fantax pleura d'avoir cru morte sa petite fille Barbara.
Signalons que les mouvements des personnages de Fantax et de Black Boy sont presque toujours calqués sur ceux d'abord inventés par Foster (1892-1982) et Hogarth (1911-1996), le premier pour Prince Vaillant, le second pour Tarzan.
Trois images font un exemple ci-après.
Sinon de la contrefaçon ; des emprunts incessants.
Parfois l'attitude est simplement un reflet miroir.
Lyar
15:47 Publié dans Actualité, BD | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : bd, fantax, black boy, obama, bar-zing de montluçon
16/10/2008
Brute de paume
BD Nostalgie
Non, non, Il ne s'agit pas d'une "main de fatma" utilisée par telle ou telle organisation politique travaillant pour les intérêts africains en Europe.
Il ne s'agit que d'une petite image extraite de la bande dessinée Black-Boy publiée en 1956 dans le numéro 5 du format de poche Kid Colorado.
Pourquoi présentons-nous, ici, cette vignette ? simplement parce que ce même kid Colorado destiné à un public d'enfants, pouvait librement offrir à son jeune lectorat toute une imagerie aujourd'hui interdite.
La preuve dans cette autre image collée ci-dessous. Un indien fumant une cigarette et s'exhibant en gros plan sur la couverture en couleur !
Jugez de la différence : même les journaux d'à présent publiés pour des adultes n'osent plus présenter le portrait d'un type tranquillement et virilement occupé à "en griller une" !
C'est dire la régression anti culturelle imposée par les gouvernementaux en deux décennies, sous pression des nouvelles ligues de tempérance.
Bien sûr,on affirme que la lutte contre le tabagisme est nécessaire pour garder les braves gens en bonne santé. Mais réfléchissez que l'on garde aussi les lapins, les vaches et les moutons en bonne santé.
Pour les envoyer à l'abattoir.
Yral
15:20 Publié dans BD, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, kid colorado, fantax, tabagisme, bar-zing de montluçon