11/06/2016
Les Tarzanides du grenier n° 216
On sait le poème signé de Hugo le Victor (Totor pour les dames). Poème écrit selon l’aspect d’un demi losange levé sur sa plus longue diagonale. L’approche, le passage, l’éloignement. Tout un programme espace-temps : « Effet Doppler » pourrait on dire … Un poème doté d’une ambiance légendaire : LES DJINNS, et publié en 1829 dans Les Orientales.
(Veinards que vous êtes de survivre en Europe ! Car la lecture érotique des Mille et une nuits est interdite dans les pays soumis à la censure musulmane.)
En 1958, l’idée se fit de donner pour titre le mot DJINN à un nouveau journal de bandes dessinées, son premier exemplaire étant mis en vente le 6 novembre.
Le format est celui « in the pocket », format qui renouvela le marché des bandes dessinées dites « à suivre » et qui accompagna leur disparition au tout début des années 2000 chez nous.
DJINN ne connaîtra que huit numéros de publication malgré l’excellente référence de son éditeur : Les Éditions Mondiales. Nous y trouvâmes : Capitaine Rob (et) Yann Mousse du Goéland. Mais ce ne sont que deux rééditions.
Yann débuta sous le prénom de NAT dans le numéro 238 du Magazine TARZAN (14 avril 1951). Par la suite son prénom fut modifié en YANN dans le numéro 1 (1953) par lequel Del Duca recommençait la publication de TARZAN, publication interrompue pendant toute une année par un sabotage organisé par les communistes et les catholiques.
La seconde BD présentée dans DJINN est celle d’un Capitaine ROB, également publiée en Belgique par l’Éditeur Samedi-Jeunesse.
La découverte du Radium produisit toute une littérature pseudo-scientifique ...
(Images du numéro 38, Coq Hardi de 1951)
Ce Capitaine Rob n’était pas inconnu de notre enfance sauf … sauf que nous le connaissions sous une appellation différente : Capitaine JACQUES dans les pages du COQ HARDI de Marijac.
NAT – YANN est un adolescent engagé malgré lui comme mousse à bord d’un voilier parcourant tous les océans du globe. L’occasion lui est mille fois donnée de porter secours à de nombreuses jeunes filles, lesquelles lui témoignent en retour bien de la tendresse. Les demoiselles ne sont pas toujours ingrates.
La collection complète de DJINN ne groupant que huit numéros, n’en concluez pas pour vous quelque facilité à l’acquérir. Peu imprimé afin de s’éviter des frais en cas de vente manquée, et dénué de dessinateurs comme de personnages BD célèbres, DJINN est l'exemple d'un objet rare à trouver sans être pourtant cher à payer.
Numéro 9 du 5 novembre 1952
Quel persifleur littéraire amant de Jean Marais écrivit que le mousse sert assez fréquemment de demoiselle aux matelots adultes ? Ci-dessus Nat- Yann se trouve une fois encore en belle compagnie. Mais ne raconte t'on pas que tout bon marin vogue à voile et à vapeur ?
Doc Jivaro
17:01 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Grenier de la BD, Journaux, Littérature, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Éditions del duca, nat petit mousse, djinn bd, capitaine rob, marijac, les orientales, bd, bandes dessinées anciennes
Les commentaires sont fermés.