06/08/2023
Tarzanide n° 559
ZIG ET PUCE dans la POCHE
- C’est un pistolet pneumatique ! Tu vas voir : tu appuie sur la grosse gâchette et ça fait péter un bout de papier. Comme ça t’auras pas à acheter un rouleau d’amorces. T’économiseras.
D’habitude, ma tante m’apportait des histoires en images écrites, imagées.
- Tiens ! tu ne sais pas encore lire mais ton grand-père Baptiste te les lira quand tu regardes les images.
- Bonjour Marthe ! Ça y est tu lui apportes encore des guignols ! Comme s’il n’en avait pas assez.
Marthe était du même âge que mon père et nous venait de Ahun. Maman d’un garçon prénommé Jean, un peu plus âgé que moi.
Révolver, BROWNIE-GUN, 1950 ?
J’ai conservé l’engin, voyez sa photo. Chaque 1er janvier Marthe me faisait cadeau de livres et, parmi eux, celui portant pour titre MONSIEUR POCHE. Publié chez Hachette. Daté de 1939 ce personnage était créé par Alain Saint-Ogan, d’abord dans un hebdomadaire pour adultes ayant pour titre « Le Dimanche Illustré ». Il venait après ZIG ET PUCE qui firent la réputation du même Saint-Ogan.
C’est ainsi que je connus Monsieur POCHE avant de connaître les fameux ZIG ET PUCE. Monsieur Poche est accompagné d’un animal pas familier en Europe ni en Australie : un kangourou nommé Salsifis. De leur côté ZIG ET PUCE n’allaient pas sans un pingouin appelé Alfred puis devenu, bien plus tard, la mascotte du festival BD dans Angoulême.
Incorporé dans l’Armée Française dès le début d’une dite « Drôle de guerre » Alain Saint-Ogan rédigea après coup un livre de « mémoire du contingent », en 1946, chez Arthème Fayard et intitulé « Sans tambours ni trompettes » et illustré par ses soins. Aucun fait héroïque, simplement un ensemble de combines pour se tirer d’affaires malgré les violences de l’époque.
A ce moment là, Ludovic, un voisin de Saint-Ogan s’amusait des dessins de ZIG ET PUCE en les qualifiant ou disqualifiant de : « couillonnades » et quelques-uns des commentateurs écrivaient Alain « de » Saint-Ogan comme si celui-ci était un rejeton de haute noblesse.
Ah ! Ma cousine Marthe n’était évidemment pas Marthe Richard même si elle connut bien une certaine « Grande Marcelle » restée fameuse dans les bureaux et les ateliers des Usines Saint Jacques montluçonnaises du temps de mon grand père et de mon père. Tout à côté de l'ancien bistro à l’enseigne suggestive « Le va-et-vient », Quai Louis Blanc.
- C'est bien beau votre petit baratin. Mais n'oubliez pas de rappeler que Saint-Ogan ancra définitivement l'emploi de bulles, de fumettes, de ballons et de phylactères dans la bande dessinée française pour indiquer la parole de chaque personnage - Cocorico !
Doc Jivaro
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27/02/2021
Tarzanides n° 485
T'as le bonjour d'Alfred !
Expression verbale "à la française" devenue quasi proverbiale pendant la décennie 1930 dans les bistros voisins de la sortie des usines et dans le pays du Marquis de Sade et du Petit Père Combes.
Elle fut inventée par Alain Saint Ogan.
- Ah ! je connais, aurait pu s'exclamer une de mes tantes. C'est l'auteur de ZIG ET PUCE, une histoire illustrée que j'aimais bien lire quand j'étais jeune fille. ALFRED c'était le pingouin des deux globe-trotters.
Elle les avait bien connus sur une des pages du DIMANCHE ILLUSTRÉ le supplément dominical du grand quotidien EXCELSIOR.
Alain Saint Ogan fut le vrai créateur, dès 1925, de la vraie bande dessinée française, renonçant aux doublons qui étaient habituels dans les premières séries où l'image et le texte apparaissaient parfois complémentaires mais souvent répétitifs l'un l'autre, comme cela se vérifie dans le commencement des PIEDS NICKELÉS. Les effets graphiques obtenus dans ZIG ET PUCE incitèrent même le belge Hergé-Tintin, alors débutant en 1931, à solliciter les conseils du français chez qui les vignettes muettes humoristiques alternent avec le parler inscrit dans des bulles.
Extrait du Dimanche Illustré de janvier 1928, n° 256
- T'as le bonjour d'Alfred !
La réflexion quelque peu moqueuse n'empêcha pas la figurine de l'oiseau manchot de devenir la mascotte convoitée par les créateurs de BD dès 1976, et désignant lequel des concurrents mérite le Prix annuel d'Angoulême.
Prix annuel d'Angoulême fondé par les fanas et les marchands de bandes dessinées parfois confrontés à des revendications politisées. Ainsi en 2016, un mouvement féministe d'inspiration gauchiste exigea une représentation d'auteur(es) égale au nombre de représentants masculins. cela en dépit du fait historique que la quantité de créateurs de BD reste manifestement supérieure à celle de nos amies créatrices encore jalouses de ce qu'un zizi sur roulettes se porte mieux qu'une foufounette en guise de luge sur une pente caillouteuse.
Doc Jivaro
17:39 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Grenier de la BD, Journaux, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : alfred le pingouin, pieds nickelés, zig et puce, prix d'angoulême, dimanche illustrée 1928, alain saint ogan, bandes dessinées de collection, tarzanides du grenier, doc jivaro, bar zing de montluçon
22/01/2021
Xavier Gorce
16:05 Publié dans Actualité, BD, Blog, Dessin humoristique, Grenier de la BD, Journaux, Media, Moeurs, People, Politique, Sexualité, Société | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : xavier gorce, le monde quotidien, gilets jaunes gorce, médiapart, edwy plenel, islamo gauchisme, pingouin alfred, zig et puce, transgenre, rachel levine, joé biden