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07/08/2023

L'Immortelle meurt

Hélène Carrère d'Encausse 

« L'Empire éclaté »

hélène carrère d'encausse,académie française,l'empire éclaté,emmanuel todd

09/08/2022

100 022 ans après "La Guerre du Feu"

LE CLAN 

ROUF l'ingénieux et le vaillant AGAR

gèrent les funérailles d'ATOR

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M'ouais ! les os dessinés

n'ont pas la ressemblance aux os humains

04/08/2022

Tarzanide n° 517

LA GUERRE DU FEU

 

- Ah ! C’est vachement bien, c’est super ! Vous devez aller le voir M’sieur !

 

Les ados de mon atelier BD étaient tous unanimes : le film « La Guerre du Feu », année 1982 : « Il vaut le coup, M’sieur ! ».

 

Laurent B. travaillait à l'unisson des autres. Je venais de lui demander de soutenir par des images un gag relatif au débat politique d'alors, à avoir s'il fallait maintenir ou abolir la guillotine instaurée en France par des Républicains soucieux de tuer le plus possible de français … Une double page centrale fut publiée dans ÉLECTRODE, fanzine trimestriel dont le titre revient à EFFER et qui édita Stanislas Barthélémy pour une de ses premières BD. Avis aux historiens de la bande dessinée française.

 

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Hier soir, sur Prime Vidéo (Amazon) ma femme et moi avons revu cette Guerre du Feu, film inspiré par le roman signé J. H Rosny en 1909. Pour ma part, lorsque j’étais enfant, c’est l’hebdomadaire illustré ZORRO qui allait me fournir une version bande dessinée de cette épopée préhistorique. ZORRO me venait de la Rue Bergère mais sans aucune des plumes fofolles dans l'arrière train des adultes. La série était dessinée par PELLOS, artiste souvent hâtif mais toujours impressionnant pour nous tous les gamins.

 

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La Guerre du Feu selon Pellos débuta dans le n° 222 de l’hebdo ZORRO pendant le troisième trimestre de l’année 1950 et ne fut terminée qu’avec le n° 267 du même titre. Plusieurs des planches étaient mises en couleur de façon inhabituelle pour des illustrations destinées à la jeunesse de l'époque. Voyez l’exemple ci-dessous.

 

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Signalons que lorsque cessa la parution de cette série elle fut remplacée dès la semaine suivante par un DON QUICHOTTE  très ironique réussi par Jac (Jacovitti). Et notez bien que j’écris ironique et non pas érotique.

 

- M’sieur ! vous verrez dans le film il y a des scènes où les meufs sont niquées !

 

C’était ça : Brigitte Lahaie, notre nouvelle Marianne nationale, allait triompher. Les petits cinémas parisiens d'alors s'efforçaient de conserver leur public populaire en se convertissant pratiquement tous à la pornographie autorisée par les lendemains de Mai 68. 

 

Doc Jivaro

20/03/2022

Mémoire au-delà de l’adolescence.

 

Les Accords d’Évian datés de 1952 et célébrés politiquement hier, samedi en France, m’ont ramené en tête un incident lointain survenu pendant ma scolarité.

 

C’était dans la classe terminale de l’École Voltaire, classe qui nous présentait au Certificat d’Études Primaires.

 

- Le C.E.P. ? s’exclamait mon père. Tu vas voir qu’ils vont te le supprimer. Tous les gamins le réussissent, les notes sont magouillées puisqu’il faut ensuite réussir un C.A.P. pour être capable de mettre au carré une plaque de ferraille.

 

Pour moi encore en culotte courte, j'allais recevoir mon premier costume en pantalons longs offert pour ma communion solennelle. La classe du C.E.P. était dirigée par Monsieur Martin c.a.d. le Père Martin. Je l’aimais bien le Père Martin. Il répondait à deux emplois : directeur de l’école et instituteur donc il logeait sur place, n’ayant que la cour de récréation à traverser pour venir nous triturer la cervelle avec des histoires de baignoires percées qu’il fallait remplir à coups d’arrosoir qui ne contenait de l’eau qu’aux trois quarts de la moitié de sa contenance. N’était ce pas de la maltraitance d’enfant, ça ?

 

Un matin, je ne sais plus quel jour, le Père Martin nous informa de nos colonies, principalement celles de l’Afrique du Nord. « Nous avons conquis en 1830 l’Algérie alors dépendante de la Turquie et … Rassois toi ! Rassois toi !

 

Un des écoliers venait subitement de se dresser, criant d’une voix agressive quelque chose comme : C’est pas vrai ! Nous étions libres !

 

- Rassois toi Oudina !

 

Mais Oudina n’obéissait pas, continuant en nous provoquant : « Tous ceux qui sont là je les prends un à un et je leur casse la gueule ! ».

 

C’en était trop pour plusieurs d’entre nous et nous nous levâmes à notre tour. « Rasseyez vous tous ! Qu’est ce que ça veut dire tout ça ? » cria le Père Martin qui me parut quelque peu craindre d’être dépassé par tous ses élèves échauffés comme pour boxer.

 

OUDINA ne fit qu’un bref séjour à l’École Voltaire.

 

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Il m’arrivait aux heures de sortir de l’école de rentrer à mon domicile en compagnie d’Oudina. A pied bien sûr. J’habitais rue Miscailloux et jusqu’à cette rue mon chemin était le même que celui emprunté par le jeune magrébin, lequel continuait par la rue Rodin pour se rendre dans le camp construit de baraquements implantés sur l’un des côtés du terrain d’aviation de Villard, ancien champ de courses de chevaux. Contrairement à ce que j’eus parfois à lire ce camp n’était pas réservé par politique discriminatoire aux seuls arabes ou kabyles : des copains européens y vivaient aussi en famille.

 

Quelques années plus tard j’avais perdu de vue Oudina. Je ne pensais même plus à lui. Toutefois je le revis de façon inattendue aux abords de l’étang de Sault. Nous pouvions alors nous y baigner et pédaler dans un pédalo. Oudina et moi nous nous adressâmes un signe de tête et n'échangeâmes que quelques maigres paroles. Le courant ne passait plus. L'écolier était devenu un superbe jeune homme dans son étroit maillot de bain dont le triangle bleu clair semblait découpé dans un morceau de ciel. Poète que je suis.

 

Encore plus tard, alors que je revenais d’une semaine passée à Bourges, ma mère me posa une question : « Dis donc, toi, t’as bien connu un Oudina à l’école ? … Il vient d’être tué par la police. Il appartenait au FLN. »

 

Je garde quelques autres souvenirs mais aucun directement relatif aux conflits armés entre la France et certaines organisations pas forcément étrangères mais devenues ennemies de mon pays.

 

Bar Zing de Montluçon,

 

02/06/2021

1933 années après Jésus-Christ

 

Un plus grand zombie ? 

MEIN KAMPF

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Devenu comme LE livre-culte du XXe siècle grâce à l’incessante publicité que lui font ses ennemis en le dénonçant comme le plus grand danger planétaire pour les mille ans à venir MEIN KAMPF vient d’être réédité pour être à nouveau commercialisé.

 

Adolf Hitler et Rudolf Hess réalisèrent ce texte polémique alors que le futur chancelier du Reich se trouvait emprisonné à Lamasberg-am-Lech par un jugement venu de la bourgeoisie de Weimar. Ce livre signé par le seul Hitler se termine par un hommage à un certain Dietrich ECKART. Mais qui est ce ? Reportez vous bien vite à votre Wikipédia favori.

 

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Pour lire Mein Kampf traduit en patois français nous vous recommandons le gros pavé publié en 1934 par Les Nouvelles Éditions Latines sous la responsabilité de Fernand Sorlot. Pour ma part si je possède un exemplaire de cette édition c’est pour avoir été en vacances d’août 1965 dans un bâtiment déserté par des religieuses en Haute Savoie, à Saint-Jean-de-Tholome précisément. Le bouquin abandonné derrière un rideau était en compagnie d’un des premiers albums Tintin : Les Cigares de Pharaon imprimé sans aucune couleur. Malheureusement manque la couverture.

 

Ah ! que je n’oublie pas : l’édition latine imprime sur sa page de garde un conseil : « Tout français doit lire ce livre » signé du Maréchal Lyautey.

 

Oui il s’agit de celui dont Clemenceau aurait dit : « C’est certain qu’il a des couilles au cul  mais ce ne sont pas toujours les siennes ».

Bar Zing

06/04/2021

Tarzanide n° 492

 

Pas vraiment fripon le Fripounet

 

 

De l’album numéro 13, FRIPOUNET ET MARISETTE, année 1953, il ne me reste que le premier plat de sa couverture cartonnée.

 

J’étais alors en vacances du mois d’août dans le bourg creusois de Chenérailles : deux semaines guère plus. J’aimais bien apprendre à marteler le fer chaud suivant les conseils de mon oncle forgeron d’art, ce qui n’empêchait pas que me manquait tout mon bataclan de dessinateur-peinturlureur ainsi que mes paquets de journaux illustrés laissés à la garde de mes père et mère.

 

 

BD-Fripounet-et-Marisette, 1953.jpg

 

 

 

- Emmène le lui en acheter un chez la Louise qui tient la librairie dans la grand ’rue, avait fini par dire mon oncle Marcel, pour que je cesse de faire la comédie en disant que mes bandes dessinées me manquaient.

 

Tous les messieurs de la famille Rougeon se prénommaient Marcel. Même celui qui demeurait le seul maréchal-ferrant de la région et qui, désormais, avait plutôt tendance à passer plus de son temps dans le bistro d’en face qu’à l’arrière d’un des derniers chevaux laboureurs à ferrer.

 

- Vous pouvez lui laisser lire ça en toute sécurité. C’est les curés qui vendent FRIPOUNET ET MARISETTE.

 

La libraire et ma grand-mère maternelle bavardèrent sans plus s’occuper de moi qui jetais un œil de côté sur l’étalage des livres. J’en repérais un dont l’illustration marqua ma mémoire. Je crois me souvenir d’une jolie femme galbée de partout dans une robe fendue jusqu’aux hanches. Ce n’était pas la Marisette de Fripounet. Me semble bien l’avoir retrouvée sur le web, ici, voyez donc.

 

 

Fripounet et Marisette,Georges Roques,Abbé Pihan,Tarzanides du grenier,bandes dessinées de collection,Doc Jivaro,Bar Zing de Montluçon,

 

 

Je sortis avec l’album de BD sous le bras, me promettant de m’en débarrasser dès que possible puisqu’il n’exposait pas mes personnages habituels.

 

FRIPOUNET ET MARISETTE était un produit de l’Abbé Pihan dont je vous ai déjà parlé. Cet homme enrobé d'une soutane travaillait à faire interdire beaucoup des titres BD préférés par notre jeunesse : Tarzan, Fantax, Flash Gordon, Mandrake, etc. etc. Même Donald. Oui : DONALD ! En fait ce religieux ne tolérait aucun des journaux pour enfants à part ceux recommandés par l’Office Catholique.

 

Doc Jivaro