02/06/2024
Tarzanide n° 594
Montluçon’Air
Samedi et dimanche 01-02 Juin 2024
- Demain c’est dimanche. Ta mère et moi nous t’emmènerons jusqu’au Champ de Courses où tu verras des avions s’envoler et atterrir.
Papa avait parlé. Je n’avais que six ou sept ans, j’aimais bien voir de vieux coucous à hélice passer au-dessus de notre jardin en descendant pour se poser dans les herbes du Champ de Courses aménagé à proximité de chez nous. Mais pourquoi mon père et mon grand-père appelaient-ils « Champ de Courses », le terrain d’aviation montluçonnais ? … Tout bonnement parce qu’au début du XXe siècle on y faisait galoper des chevaux. Tagada ! Tagada ! V’là les Daltons.
Lorsque j’étais responsable d’Ateliers Artistiques et Culturels de la Ville de Paris je m’étonnais que mes adhérents les uns adolescents, les autres adultes ignorent l’importance que l’aviation avait tenue dans les journaux illustrés pendant l’entre-deux guerres 14-18 et 39-45.
PIERROT, 1938 JEUNESSE MAGAZINE, 1937
Dans de tels hebdomadaires, et en particulier dans JEUNESSE MAGAZINE, les pages consacrées à l’aéronautique sont nombreuses sous divers aspects : reportages, plans détaillés pour réaliser des maquettes, biographie de pilotes tels Clément Ader, Herman Göring, ou encore des rubriques relatives à l'Aéropostale ; mais aussi des dessins humoristiques ou des bandes dessinées ayant trait à quelques aventurlures aériennes ; notamment Monsieur Petipon imaginé par Pellos.
Autre exemple :
Taille réelle : 26,5 X 37, 5 cm ≅
BD de Dutertre éditée dans L'AS, 1938
Dire que mon enfance connut bien le terrain de Villars avec ses bistros, ses restaurants populaires et ses logements en bois, tout ça aujourd’hui disparu, serait peu dire. Car cet espace d’aviation nous semblait entièrement libre d’accès. Nous y allions, souvent le jeudi, jouer des parties de foot-ball sans vrai règlement et en donnant des coups de pieds dans un ballon rarement bien gonflé. C’était les lendemains de la guerre, n'oubliez pas. Aussi n'était il pas rare d'assister au décollage d’un planeur à grandes ailes tiré par un avion à moteur. Même qu'une fois, le long câble se décrocha du ciel et tomba avec un bruit sourd en travers de notre jeu. Stupeur. C’est alors que nous aperçûmes au loin, venant des hangars, une silhouette qui grandissait en gesticulant, courant vers nous.
- Gaffe ! Il vient nous engueuler ! Fichons le camp. Le ballon ! n’oubliez pas le ballon ! Qui qu’a le ballon ?
A proximité de ce terrain d’aviation et du côté conduisant parmi les vignes-vignobles de Domérat, existait un chemin de terre et de cailloux ou de je ne sais plus quoi, que les montluçonnais surnommaient : Le sentier des amoureux. Dans la journée, c'était déserté. Seulement au soir, après la fermeture des Usines Saint Jacques et de la Chemiserie Rousseau, quelques couples s’aventuraient à pas lents, tenant par le guidon leur bicyclette. Entre les buissons, les broussailles, vous savez bien … C’est même dans cette proximité campagnarde qu’une gamine prénommée Danielle, du même âge que moi, me montra en s’amusant sa …
Sa quoi ?
Doc Jivaro
16:26 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Grenier de la BD, Journaux, Société, Sport, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd jeunesse magazine, bd pierrot 1937, champ d’aviation de villars allier, montluçon’air domérat, pellos, bandes dessinées de collections, bar zing, doc jivaro, tarzanide du grenier
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