02/12/2017
Les Tarzanides du grenier n° 279
Ce matin…
J’allais pour ouvrir les volets donnant d’en haut sur le jardin plus jamais jardiné, lorsque la voix de mon épouse me retint par le rebond du marteau sur l’enclume.
– Eh ! t’as vu la télé sur RMC ? Il y a une émission à propos de trois crânes de cristal trouvés dans des ruines antiques du Mexique. Je parie que dans tes vieilles BD quelqu’un a pris ça comme scénario.
Bingo !
Notamment LE CASSEUR avec un sous-titre flagrant : « Le Crâne De Cristal », dans son numéro 30 de l’année 1949 (et pour une collection étirée jusqu’à sa quatre-vingt-quatorzième brochure, celle d’août 1954).
Durant les années 50, les thèmes populaires mystérieux allaient en abondance avec les soucoupes volantes, les centuries de Nostradamus, la survie de Hitler, et l’énigme du ciel toujours bleu quand le soleil brille jaune. Et souvenons-nous d'un l’autre phénomène alors à la mode, un géant velu en promenade dans les sommets enneigés du Tibet.
Le YÉ ! ! ! Le YÉ - YÉ ! le YÉTI.
Brrr ! trouille et frousse. Panique, relâchement du sphincter – ouf !
– Tintin ! Tintin, j’ai …
– Quoi, capitaine, quoi ?
– J’ai souillé ma culotte.
Il nous coûtait 18 des francs 1949 pour prendre connaissance du cow boy Big Bill LE CASSEUR confronté au mystère d'un Crâne de Cristal disparu du musée de Mexico. L’éditeur de cette BD en était Pierre Mouchot. Douze pages imprimées tantôt en bleu, tantôt en noir avec des images venues d’un nouveau dessinateur : Maurice Besseyrias. Celui-ci devait se conformer à une habitude bien ancrée dans l'équipe de Mouchot, habitude consistant à + ou – copier les silhouettes humaines créées par Foster (Harold) et Hogarth (Burne) voire mais plus rarement celles d’Alex Raymond.
Comparée à la réalité de l’archéologie, cette découverte de crânes de cristal dans une cité Maya durant les années 1920, n’est qu’une supercherie ayant donné lieu à des échanges financiers. Un mensonge exagéré jusqu’à l’escroquerie. Enfin si tous les détails de l’histoire vous intéresse, consultez votre Wikipédia favori. Reste que le cinéma et la littérature s’emparèrent de ce mythe moderne fabriqué par un aventurier anglais bien avant qu’à son tour la BD,... et ainsi de suite.
Image du début ↔ image finale
– À cause de cette neige je n’ai pas envie de sortir. Nous avons assez de croquettes pour les chats jusqu’à lundi. Je vais dispatcher.
Ma femme dispatche toujours, ne distribue jamais. Mais ne croyez pas que nos chats mangent uniquement des croquettes : ils se tapent des tranches de poulet, quand mon épouse et moi nous nous contentons d’un velouté de courgettes suivi d’une banane bien mure flambée au rhum.
Doc Jivaro
18:13 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Fanzine, Grenier de la BD, Journaux, Littérature, Media, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : le casseur 1949, le crane de cristal.tom-tom, bd, bandes dessinées de collection, hogarth, foster, alex raymond, tintin, maurice besseyrias, rmc, pierre mouchot
Commentaires
fais marcher ta cervelle ! ! ! crane d’œuf et arrête de craner ...
Écrit par : bob | 03/12/2017
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