31/08/2014
Nocturne en ré n° 14
- J'y restais calée toute la nuit. Je moulinais un max. Pas de temps mort. Ou rarement. Les clients c'était des marchands, des grossistes, des routiers, des transporteurs provinciaux. Il y avait aussi quelques acteurs des théâtres rue de la Gaîté. La soupe à l'oignon, tu vois le genre, passé minuit.
Des fois, le matin, quand j'allais me pieuter, je sentais le paquet de légumes. Forcément, à rester plantée au milieux des choux et des poireaux ! Je prenais une douche avant d'aller dormir. Mais pas toujours. Remarque l'avantage : tout l'après-midi j'étais libre. Qu'est-ce que j'ai pu m'en payer des cinémas boulevard de Sébastopol !
12:12 Publié dans A tire d'Elles, Aux bonnes heures des dames, Blog, Brèves du trottoir, Moeurs, Sexualité, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : prostitution, prostitution populaire, vie parisienne, vie nocturne, moeurs, sexualité
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