10/03/2013
A tire d'Elles n° 55
Minuit passé de quatre heures.
La dernière fille de la rue fonctionne au ralenti. Elle prendra le premier métro, celui des prolos qui somnolent encore d'avoir été arrachés de leur lit par la sonnerie du réveil matin.
Elle finissait par reconnaître les visages dans le wagon des deuxièmes.
Ils la laissaient tranquille, ne lui lançant même pas une allusion salace.
Elle était prostituée montée de sa province ; ils étaient travailleurs immigrés.
En fin de compte, le monde tournait assez rond.
14:28 Publié dans A tire d'Elles, Arts, Brèves du trottoir, Moeurs, Sexualité, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : prostitution, prostitution populaire, sexualité, moeurs, vie parisienne
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