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27/09/2022

Tarzanide n° 536

 

ALERT’A LA TERRE

 

Une fois encore l’imagination de nos BD annonçait une réalité future. Pendant le mois de juin 1952 sur la première page du COQ HARDI n° 81 (nouvelle série) les images signées Matthelot racontaient une fiction.

 

BD-Coq-Hardi,-12-06-1952.jpg

 

Un astronef se projette en direction d’une comète, celle-ci menaçant d’entrer en collision contre la planète des bipèdes lesquels inventèrent les dieux et les déesses avant la logique des nombres. D’où le titre « Alerte à la terre ». La mission de cette fusée évoluée à partir de l’arsenal de Herbert Von Braun, consiste à détruire, par explosion, un danger venue de l’espace temps. La NASA d’aujourd’hui vient de rendre réel ce qui n'était encore que de l'imaginaire :  dévier la trajectoire d’un astéroïde.

 

Des astéroïdes géants frappèrent notre planète dans son passé et les spécialistes pensent même que la  disparition soudaine des dinosaures géants fut causée par une catastrophe tellurique. Nombre de romans de science-fiction recourent à l’existence supposée d'engins volants intersidéraux appelés soucoupes volantes à cause de témoignages d'ailleurs controversés les décrivant sous des formes circulaires. Un des romanciers les plus connus du genre se faisait appeler Jimmy Guieu pendant mon adolescence. Pour assurer sa popularité il n'hésita pas à écrire que l’explosion formidable qui frappa la Sibérie en 1908 était due à la destruction d'un bolide conduit par des extra-terrestres. Le romancier poussa même jusqu'à donner à croire que les soviétiques détenaient la preuve de l'existence de "petits hommes verts" venus secrètement d'une autre planète.

 

Les-soucoupes-volantes,Jimmy Guieu.jpg

Éditions Fleuve Noir, année 1954

 

Un soir d’août que nous rentrions, chez nous, à pieds, depuis la gare ferroviaire montluçonnaise, je m’écriais d’une voix enfantine :

 

- P’pa ! Regarde, regarde : des étoiles filantes !

- Je vais te décevoir, fiston ! Ce ne sont que des pierres surchauffées qui tombent en poussière.

- Laisse le donc croire à des merveilles, dit ma mère. Moi quand j’étais gamine je croyais bien que c’était les morts qui allumaient des feux follets pour voir clair la nuit dans le cimetière de Parsac.

 

Doc Jivaro