26/03/2009
Bashung
De lui, je ne connais rien.
Faut savoir que, très tôt, j'ai abandonné les chansons populaires. Ainsi en suis-je resté à Brassens, à Ferré … - Avec Brel je parie ? Pari gagné. Ensuite le genre yéyé me parut niais niais. Pareil désintérêt pour le rock version française. (Même si je garde dans le vrac de mes souvenirs, un 45 tours sur lequel notre Johnny franco-belge, alors débutant, accompagne une fausse américaine chromée : Rita Cadillac. Oui, oui, bien rayé le disque. Un incunable. Tel le menton d'un grabataire il gratte.)
C'est le jazz style New Orléans qui m'emporta, dès mes vingt ans, loin des refrains français. Un vietnamien noctambule me fit plonger dans des caves emplies d'une fumée nocive – Monsieur Cancer, nous sommes tous tout à vous ! Pas dans les caves de Saint Germain des Prés déjà passées de mode ; mais dans les sous-sols du quartier de la Huchette. Nous y arrivions en métro ou à pied pour payer notre place mal placée, à l'arrière d'une centaine de nuques (sic). Les musiciens, eux, arrivaient dans des voitures de sport. C'est d'ailleurs en constatant cette différence à mon désavantage, que je compris que le client à toujours tort.
- N'est ce pas mesdames ?
Alors Bashung … Bien sur, avec les médias, impossible d'en ignorer le nom. Mais pour ce qui est des refrains, c'est le désert chez moi. Rien.
Rien, exceptée une bulle de paroles que j'attrapais au vol, au sortir d'une radio :
« Ma petite entreprise ne connait pas la crise ».
C'est tellement vrai. Pas de crise puisque pas de chômage.
J'en reste z'ému.
Ryal
16:16 Publié dans People | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bashung, décès célébrités, chansons, ma petite entreprise, bar-zing de montluçon