Bar-Zing

Avance dans le couloir, mon coeur.

Le temps de ficeler le sac de nuit et je te rejoins.

J'arrête pas, t'as vu ça ! c'est le début du mois,

ils ont tous touché leur salaire.

T'aurais dû venir ce matin. On aurait eu plus de temps ensemble.

"Monte donc, t'écouteras derrière la porte.

Lui, ça l'excite de se savoir entendu pendant sa passe".

Et, comme tous trois entraient dans le couloir,

elle ajouta tout en marchant en tête :

"Vous me donnerez bien un petit billet en plus, hein ?"

- Tu vas finir par mouiller ton falzar, mon pote !

En des temps passés, le travailleur salarié ne mettait pas en cause une « pénibilité dans le labeur ». 

La preuve : ce charmant dessin colorié présentant un gaillard (moustachu ?) imprimé sur le calendrier annuel des éboueurs montluçonnais. 

C'était pour l'année 1968. 

Ni Alain Peyrefitte, ni Mendès France, ni même Madame Soleil n'avaient prévu le ras le bol du métro boulot dodo. 

Et de Gaulle ne savait pas qu'il allait faire un voyage aller et retour improvisé jusqu'à Baden-Baden. 

On a bien rigolé.

Eh ! Zoé, rapplique toi.

J'en ai un qui veut se faire tanner la peau des fesses.