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30/09/2020

Tarzanides n° 451

 

Vite, en passant !

 

 

Si j'affirme qu'après les Pieds Nickelés suivi de Bibi Fricotin, le dessinateur humoristique Forton inventa un cinquième luron appelé SIROCCO ...

 

 

bd-Hardi-!,-21-11-1937,-pg-4.jpg

 

 

 

Et que celui là demeure moins connu que ses quatre devanciers, me croirez-vous ? Oui. Cependant vous aurez tort sur un point : SIROCCO fut imaginé par Callaud et non pas par Forton. Mais comme Callaud succéda à Forton dans les aventurlures des Pieds Nickelés ainsi que dans celles de Bibi Fricotin, les deux peuvent feindre d'avoir été jumeau pendant une époque passée où la biographie des auteurs de BD n'existait pas.

 

SIROCCO gardien de zoo était publié dans l'hebdomadaire HARDI ! « paraissant tous les dimanches » et n'ayant pas été ou delà de son numéro 22 de 1937. Mais pourquoi avoir baptisé SIROCCO un gardien de zoo ? Ce genre d'enclave en pays civilisé présentait à ses visiteurs principalement des spécimens d'animaux absents en Europe mais présents en Afrique, là où souffle un vent chaud saharien, le sirocco.

 

Ici, pour terminer, Doc Jivaro avoue une falsification : il a gommé la signature de Callaud dans la sixième et dernière image de la petite BD. Ouh ! Le vilain pas beau.

 

Doc Jivaro

 

19/09/2020

Tarzanides n° 450

 

Né peu avant la première guerre mondiale mon père ne connut pas pendant sa jeunesse BIBI FRICOTIN : il ne fréquentait que LES trois PIEDS NICKELÉS, un jour par semaine, dans l'illustré L’ÉPATANT, le premier vrai journal de BD du pays de Clémenceau. Les Pieds Nickelés et Bibi Fricotin nous viennent du même créateur Louis FORTON.

 

 

BD-Bibi-Fricotin,-L'As,-10-07-1938.jpg

 

 

 

Bibi Fricotin fut d'abord édité dans LE PETIT ILLUSTRÉ mais les trois bandes que nous présentons ici sont sélectionnées dans l’hebdomadaire L'AS de l'année 1938. Leur dessinateur se nomme Callaud, lequel relaya Forton avant de céder à son tour la place à Lacroix. Sa disposition de la BD expose la transition entre les récits illustrés traditionnels et la bande dessinée proprement dite. Chaque image est soutenue par un texte pendant que les bulles contenant les paroles des personnages n'ajoutent pour ainsi dire rien de plus à la compréhension de l'histoire. Elles semblent même superflues. Aucun cadre linéaire ne limite chaque dessin, si bien que lorsque la coloration n'existe pas la bande dessinée semble s'absenter.

 

La Librairie Hachette entre 2017 et 2019 a réédité les 123 albums de la collection Bibi Fricotin.

 

Pour ce qui est de l'hebdomadaire L'AS, en son temps, il lui arrivait d'amuser ses jeunes lecteurs avec un humour tel que celui trouvé dans le numéro 82 d'octobre 1938.

 

 

Le roi nègre, L'As,-1938.jpg

 

 

Comme quoi nos ancêtres les français ne craignirent pas toujours le gros méchant loup.

 

Doc Jivaro

 

18/09/2020

Rendez-vous

 

 

Ça me dit bien

 

demain samedi

 

 

 

 

 

15/09/2020

Tarzanides n° 449

 

Savez-vous que … non ! Vous ne savez probablement pas qu'il arrivât que TARZAN figura imprimé en tout première page de l'hebdomadaire SPIROU. Ce fut pourtant le cas - et pour une seule fois - dans la huitième année de parution du journal en son numéro 444 du 17 octobre 1946.

 

BD-Spirou,-17-10-1946.jpg

 

A cet instant là, TARZAN était dessiné par Rubimor en remplacement de Hogarth démissionnaire de n'avoir pas obtenu une augmentation de paiement à juste titre demandé. La planche BD ci-dessus appartient à l'épisode Tarzan et le vieux sorcier (23 juin 1946).

 

SPIROU publiait aussi les exploits de SUPERMAN, lequel portait aussi pour appellation : « MARC COSTA, Hercule moderne ». Les séries américaines de grand renom réussissaient leur retour en Europe de l'Ouest comme une des conséquences de la victoire armée des alliés contre l’hégémonie nazie. RED RYDER et BRICK BRADFORD, eux aussi, réapparaissaient devant le regard des petits français.

 

Doc Jivaro fait aussi des commentaires sur Bibi Fricotin, Les Pieds Nickelés, voire Bécassine et même Nounouche la petite ourse. Moins souvent qu'à propos de ce TARZAN dont la présence plus fréquente se justifie par le titre de la rubrique : Les Tarzanides. Voilà ce que signale au plus fidèle de mes lecteurs.

 

Doc Jivaro

 

12/09/2020

Tarzanides n° 448

 

 

Moi,-Tarzan-couv..jpg

 

 

Lorsque l'anglais Darwin énonça des liens de parentés entre le singe et l'homme, d'aucun s parmi ses contemporains préférèrent s'en moquer. Toutefois le plus grand nombre des civilisés s'en offusqua bruyamment. Les traditions religieuses refusaient tout héritage entre l'humain et l'animal. Mais voyez-vous, aujourd'hui, c'est un phénomène plutôt bien accepté chez nous que d'avoir pour ancêtre l'animalité, la génétique excluant le « chaînon manquant » qui longtemps servit d'argument à ceux qui veulent exclure toute animalité à quatre pattes dans le bipède pieds nus auquel ils attribuent une valeur métaphysique en le qualifiant « être humain ».

 

Le romancier E.R. Burroughs ne s’embarrassa d'aucune subtilité spirituelle lorsqu'il écrivit son roman TARZAN OF THE APES en 1914, inventant ainsi un homme fier d'être assimilé à un grand singe. Qui mieux est : un homme blanc. Plus fort encore si possible : un aristocrate : Lord John Greystoke.

 

Personnellement, je me fiche bien d'être comparé à un singe dans une conversation un peu vive et je ne vais pas porter plainte parce qu'un caricaturiste me fait grimper ou descendre d'un arbre mais je doute qu'une femme libérée accepte que je dise d'elle qu'elle est guenon lorsqu'elle singe l'homme dans ce qu'il a de moins brillant. Qu'en pense la monsieur Muriel Robin ? … AÏE !… J'ai retrouvé dans le numéro 227 de l'hebdomadaire TARZAN, année 1951, l'image que je vous présente ci-dessous.

 

 

BD-Tarzan,-27-01-1951.jpg

 

 

Comme quoi un homme comparé à un singe peut parfois régner sur des hommes.

 

Attention les yeux !

 

Doc Jivaro

 

05/09/2020

Tarzanides n° 447

 

L'exposition parisienne Picasso et la Bande Dessinée ne recevra sûrement pas ma visite. Deux raisons à cette dérobade : je ne loge plus dans Paris-Pourri ; je ne dispose d'aucune sympathie pour défunt le « compagnon de route » du stalinisme soviétique. Cependant je vous en fait librement l'aveu : à choisir entre les fausses demoiselles d'un vrai bordel d'Avignon en 1907 et le bain turc du violoniste Ingres, je choisis le harem ne serait-ce que pour en jouir de l’œil.

 

Picasso-fragment.jpg

 

 

Nos professeurs d’Écoles de Beaux Arts se fichaient complètement de la bande dessinée. En tout cas ceux que je connus. Ou alors ils se cachaient bien pour apprécier Buck Danny ou Red Ryder. Car a la fin des années 50 et début 60, il fallait ne jurer que par la peinture abstraite. Un type comme Michel Aragon prédisait la fin définitive de l'Art Figuratif.

 

Et Picasso ? Quel rapport entretenait-il avec le neuvième art, celui d'une BD qui maintenait au premier plan le rôle des personnages humains comme cela se pratiquait dans l'Art Classique ? Je me souviens avoir lu dans je ne sais plus quel journal, que le barbouilleur espagnol réfugié dans notre capitale, appréciait une série comique imagée et grinçante ayant pour titre : Krazy Kat. Celle-ci créée par Herriman dans un des journaux de Randolph Scott ... Pardon, je voulais dire Randolph Hearst, je ne la connue que très tardivement, mettons vers le milieu des années 60.

 

 

BD-Krazy-Kat-fragment.jpg

 

 

Ne vous occupez pas de mon dégoût pour ce Picasso d'Aragon et Duclos : si votre intention était de me donner un de ses dessins authentifiés, n'y renoncez pas. Je l'accepterai pour sa valeur marchande puisqu'à mon avis Picasso est un lieu de spéculation boursière, non pas un un artiste peintre exemplaire. Tout au plus serait-il plus clown qu'un UBU ROI, « merdre de merdre » ! De par sa chandelle terne. 

Doc Jivaro