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27/05/2012

Brèves du trottoir n° 70

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Comme je revenais pépère, Lydia m'expliqua tout de suite la situation : « Vise le gros plein de soupe qu'est là. Il ne me grimpera pas tant que tu seras dans le coin. Il t'aime pas. Il ne te connaît pas mais il t'aime pas rien que de vue ».

Je me suis cassé.

Pas loin. Simplement vider un godet à L'Escale.

En ce début d'après-midi du samedi j'étais seul accoudé au comptoir. J'ai passé vingt minutes à regarder tantôt le fond de mon verre, tantôt le trottoir Blondel en face.

 

  • Il reprend une consommation, fit une voix, moins sur le ton de la demande que sur celui du commandement.

 

De quoi me décider à rejoindre Lydia. Celle ci ayant épongé « gros plein de soupe », s'avança à mon approche : C'est râpé pour nous deux ce soir. Tu sais, mes deux clients qui me montent ensemble, ils viennent de m'inviter à dîner, je te donne l'adresse. Je ne te dis pas la nuit que j'vais passer. Qu'est ce que tu vas faire, toi ?

 

  • Mettre ma main dans la culotte du zouave du Pont de l'Alma.

  • Ah ! Continua Lydia, téléphone moi vers les dix, onze heures, qu'ils comprennent que quelqu'un sait où je bouffe. J'ai confiance mais je me méfie quand même.

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