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15/04/2012

Brèves du trottoir n° 59

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Eux, z'étaient vite repérés.

Je parle des bonhommes qui restaient plantés sur place, des heures, rien qu'à guetter le va et viens des filles ainsi que les entrées et sorties de la clientèle.

Parmi tous ces mateurs, rarement l'un grimpait avec une des gagneuses.

« Ils font partie du décor ! » se criaient-elles en écho. Mais toutes s'en agaçaient. « A cause qu'ils nous regardent trop, on rate des clients. Y en a qui détestent être vus ». Alors elles engueulaient les voyeurs. Elles allaient en bousculer un pour qu'il parte, et c'était une dizaine qui s'éloignait, contournant les immeubles et revenant par l'autre extrémité de la rue.

Anita garde sa petite idée sur le sujet : Ceux là qu'attendent longtemps en nous lorgnant c'est surtout des qui peinent à jouir. S'ils nous montent de temps en temps, c'est parce qu'ils se sentent rassurés de ce qu'une prostituée n'espère pas une performance sexuelle de leur visite.

Anita s'est arrêtée à l'ancien Certificat d’Études Primaires. Cependant, elle a l'expérience de trente années de ruban parisien.

Allez faire avec elle des achats dans le Prisunic du coin, vous vérifierez qu'elle additionne dans sa tête et qu'elle connaît la somme à payer avant que la caissière présente le ticket.

- J'ai toujours été bonne en calcul mental.

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