07/08/2016
Dimanche, jour du Seigneur n° 21
Dans une rue traversée par le ruisseau des Étourneaux (et alors que l’herbe sauvage garnissait les deux côtés de cette rue qui semblait s’être tracée tout seule avec sa terre bosselée par l’affleurement de pierres rondes), dans ce parcours populaire, donc, un des gamins avait longtemps gardé une manie de bébé.
Ce n’était pas moi, c’était le voisin.
14:56 Publié dans Dessin humoristique, Education, Moeurs, Religion | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dimanche jour du seigneur, souvenirs d'enfance, montluçon, rue des étourneaux
06/08/2016
Les Tarzanides du grenier n° 223
Tout à fait par hasard, mon regard s’est arrêté sur une brochure d’aspect roman photo dont j’avais oublié jusqu’à l’existence parmi de vielles piles de journaux délaissés.
Voici l’objet tel qu’il m’apparut, c.a.d. oublié dans un emballage en plastique transparent trop large pour lui.
Mais le plus inattendu c’est l’étiquette collée sur l’enveloppe plastifiée. On y lit un avertissement en deux langages. Mon instituteur et mon curé en auraient bien été satisfaits puisqu’il s’agit d’un conseil incitant les parents à tenir leur enfant éloigné de toute fréquentation mauvaise. Et, TARZAN, à coup sûr, fut longtemps une compagnie honnie par mes éducateurs, autant qu’elle l’avait déjà été par les maîtres de mon père lorsqu’il portait tablier d’écolier.
Qui donc rangea TARZAN dans cette pochette, et oublia l’y avoir rangé ? Forcément l’auto proclamé Docteur Jivaro. Fut-ce de sa part un clin d’oeil humoristique ? Mais d’abord, d’où provenait l’emballage ? … J’interrogeai ma femme, qui calma mon angoisse métaphysique. « Si tu avais eu la curiosité de regarder au dos, tu aurais vu la deuxième étiquette sur laquelle est marqué : Jupe Taupe. C’est moi qui ai acheté une fringue. Où ça ? En tout cas pas à Montluçon. Il ne faut pas laisser ce sac à portée des enfants qui risqueraient de s’étouffer en s’amusant à fourrer leur tête dedans. Voilà, Monsieur ! ».
En réalité, cette brochure de 52 pages n’est pas une brochure : ni agrafe, ni même épingle à nourrice. Ses feuilles pliées se tiennent entre elles cousues par un fil blanc. Les photographies imprimées en Belgique sont sélectionnées d’un film fourni par la MGM durant l’année 1936. Quel titre ? « Tarzan escapes » … C’est le troisième film joué par le couple WEISSMULLER / MAUREEN O SULLIVAN. C’est aussi, malheureusement, celui qui prépare le déclin du genre, sous le couperet d’une censure obsédée de pudibonderie et baptisée Code Hays.
En couverture de cette revue cinématographique, le visage d’un beau garçon. Visage calme abritée sous une chevelure figée. On voit que le peigne est passé après la douche matinale qui vous pleut dessus jusqu’à ce que la raie du cul serve de gouttière. Allez ! Je parie qu'à l'époque l’Editeur voulut principalement s’attirer un public féminin. Celui de midinettes sentimentales rêvassant devant la physionomie d'un acteur plutôt que de se compliquer la cervelle avec les méandres d’un scénario.
Toutefois, sur la treizième page, un peu de lecture apporte une précision quant à la qualité du personnage principal.
- C’est Tarzan ! … Le grand singe blanc … Il est JU-JU ! …
Dans le parler d’européens coloniaux s’entretenant des croyances religieuses de traditionnels peuples noirs animistes, ‘Yu-Yu’ signifie ‘sacré’.
Que TARZAN ait accumulé des victoires jusqu’à mériter d’être couronné « sacré » vous n’en fûtes jamais informé par vos bandes dessinées d’enfance, avouez-le.
Rendons-nous à l’évidence : une sorte d’OVNI peut rester suspendu entre les cuisses d’un acrobate.
Doc Jivaro
17:31 Publié dans BD, BD anciennes, Fanzine, Film, Grenier de la BD, Media, Moeurs, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : société parisienne d'edition, tarzan, métro goldwyn mayer, bd tarzan s'évade, maureen o sullivan, code hays, sol lesser, ju-ju, bande dessinée ancienne
02/08/2016
Saint-Etienne-du-Rouvray
“ Toutes les religions sont conviées
à assister aux funérailles du
Père Jacques Hamel ”
11:25 Publié dans Actualité, Dessin humoristique, Moeurs, Religion | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jacques hamel, saint-etienne-du-rouvray, nouvelle guinée, papouasie, indonésie, charia, william dampier, koteka, etui pénien
24/07/2016
Dimanche, jour du Seigneur n° 19
En hiver, l’Abbé S. se déchaussait pour réchauffer ses pieds à l’ouverture du four dont il avait rabattu la porte sur laquelle il appuyait ses talons.
C’était pas lui qui payait les boulets de charbon.
13:23 Publié dans Dessin humoristique, Education, Moeurs, Religion | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : catéchisme, paroisse saint paul
21/07/2016
France terre d'accueil
17:03 Publié dans Actualité, Dessin humoristique, Media, Moeurs, Politique, Religion | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : salafisme, polygamie, niqâb, fatma naout, pigalle métro, raphaelle duchemin
03/07/2016
Dimanche, jour du Seigneur n° 17
Afin de gagner le droit de « faire la Communion Solennelle » il me fallait préalablement passer par le confessionnal. Une forme de grande boite sombre posée dans un coin de l’Église, où j’avais entrevu des adultes chuchotant je ne savais pas quoi de mystérieux.
J’ai questionné Maman après qu’elle m’eut mouillé les cheveux pour mieux arranger ma tignasse au-dessus des oreilles :
- Qu’est ce que t’as dit, m’man, toi, comme tes péchés avant ta communion ?
- Bouge pas la tête, t’as des épis ébouriffés dans ta chevelure. J’ai tort de céder à ton caprice que tu veux laisser pousser tes cheveux. J’en reçois des réflexions des voisines : il a l’air d’un petit bohémien ! Tu penses si c’est agréable ? … Ma confession, si tu crois que je m’en souviens ! … Invente des trucs, débrouille toi. Tiens ! tu dis que t’as volé des ronds dans mon sac à mains pour acheter …
- Mais c’est pas vrai !
- Ça ne fait rien. Le principal c’est que t’aies l’air fautif. Tu n’oublies pas de dire que tu regrettes ta faute. Oh ! et puis tu m’embêtes ! … Ton père ne voulait pas que t’ailles chez les curés. Moi, ça m’était égal. Mais comme les gamins autour ils y vont au catéchisme, t’y vas comme eux.
Un samedi, en fin de journée, comme ça, a fallu que je m’y pointe sans précipitation « au confessionnal » où qu’il fallait avouer des péchés pour avoir le droit d’avaler l’hostie, le lendemain dimanche, jour de la grande Communion Solennelle.
Au retour de ma médiocre confession religieuse, trois ou quatre gamins s'étaient préparés à me moquer, rigolards. J’entendis une exclamation venir de loin : le v’là !
- Tu dois pas dire de gros mots, tu dois pas mentir, tu dois pas … sinon t’auras pas le droit de faire ta communion.
Ils m'entouraient, rivalisant entre-eux à celui qui réussirait à me rendre coupable d'un péché véniel.
- Dis : merde.
- Qu’est ce que t’as raconté au curé ? Tu lui as avoué que tu mens tous les jours ?
- Oh ! Fichez moi la paix ! On devrait jouer aux osselets.
- Tu lui as dit comment que tu déculottes les filles dans le ruisseau des Étourneaux ?
- Hein ? Vous déconnez. Vous m’emmerdez à la fin !
- Ça y est ! Il a commis un péché ! Ça y est !
Le plus costaud enroula son bras tôt musclé autour de mon cou (on va le punir de ne pas être bon chrétien). Et, de son autre bras armé d’une main, il me tordit le nez comme pour finir d’arracher le bouchon d’une bouteille de champagne. J’essayais de me dégager en appliquant, tout en souplesse, une deuxième de hanche de judo enseignée dans la salle des sports du Quai Louis Blanc. Mais la prise ne fonctionnait jamais au réel aussi bien qu’elle fonctionne en démonstration.
La bousculade virait vinaigre, je vous assure.
Heureusement, mon Père arriva sans que j’eus à prier pour qu’il arrivât. Il descendit de sa haute bicyclette dont il disait : « C’est le cheval des ouvriers », et nous cria dessus.
- Arrêtez les gars ! Pas de castagne entre copains de la rue ! … Allez plutôt mettre des grosses pierres en travers du ruisseau pour que les grands-parents puissent aller voir leurs morts au cimetière sans avoir à faire un détour par la Miscailloux !
La Miss Caillou ? Le quartier de Mademoiselle Caillou. J’en reparlerai.
Puis, papa s’adressa à son fils fruit des entrailles de son épouse : C’est encore toi qui as cherché la bagarre, je parie.
- Moi ?
Deuxième de hanche.
Dessin par Hélène Tarel
Emprunté à l'ouvrage LE JUDO d'André Lehnert, 1952
Ryal
13:14 Publié dans Education, Moeurs, Montluçon, Société, Sport | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : montluçon, abbé chevalier, abbé sauvageot, souvenirs d’enfance, paroisse saint paul, cinéma des marais, Étourneaux, cimetière saint paul, andré lehnert