23/10/2018
Naturelle la nature
Le père de mon père ne fut jamais mon papy puisqu’il était grand'père.
Il cultivait le jardin. « Vous avez ici trois emplacements constructibles » affirmait le notaire.
Grand'père, il bêchait, il retournait les mottes de terre qu’il brisait en boulettes. Puis il ensemençait, puis il entretenait mais avant, il avait engraissé le sol en utilisant un mélange de paille et d’excrément ... humains, qu’il mêlait avec du fumier animal apporté par je ne sais plus quel bonhomme du même âge que le sien : l’âge de la guerre 14-18.
A la fin il récoltait tous les légumes avec leurs « parasites » naturels.
– J'ai pourtant tout traité à la bouillie bordelaise.
En mai, les moineaux ne manquaient jamais de marauder nos cerisiers sans jamais avoir à cueillir une cerise.
– Ils vont encore tout nous dévorer ! s’exclamait ma grand'mère tout en sachant bien qu’il en resterait beaucoup plus que ce que nous allions manger.
À présent, cinquante ans après, tous les travailleurs salariés sont rassurés dans notre quartier de Beaulieu : il n'y a plus de piafs pour venir chaparder les cerises.
Puisqu’il n’y a plus de cerisiers.
Ryal
11:59 Publié dans Actualité, Blog, Consommation, L'avis des bêtes, Moeurs, Politique, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : agriculture bio, didier guillaume, pesticides, glyphosate, écologie
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