03/05/2015
Impasse de l'aller-retour n° 37
C'était une agressive, une à faire toujours la gueule. Mécontente de se trouver là. Mais qu'avait-elle essayé pour se trouver ailleurs ? Rien. La rareté de ses passagers faisait les commentaires des autres filles.
Alors quand un quidam l'aborda et qu'elle ne lui répondit pas, sauf par un « fais pas chier ! », l’échange de paroles vira vite au vinaigre. Il l'engueula, elle l'engueula. Du coup, croyant en terminer, elle éteignit sa cigarette dans l'œil du type.
Celui-ci s'en sortit-il aveuglé d'un côté ? Je n'en sais toujours rien cinquante ans après. Cette dispute me fut racontée par un René, videur que les femmes du coin regrettèrent lorsqu’il cessa d’exercer. Paraît qu'une dizaine de lignes furent écrites dans les faits divers du Parisien Libéré.
Je ne lisais pas le journal de Monsieur Amaury.
10:36 Publié dans A tire d'Elles, Arts, Aux bonnes heures des dames, Blog, Brèves du trottoir, Impasse de l'aller-retour, Moeurs, Nocturnes en ré, Sexualité, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : prostitution, prostitution parisienne, sexualité, vie parisienne, vie nocturne
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