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03/12/2018

Samedi 1er décembre 2018. Arc de Thriomphe

Des gilets jaunes

plus forts que la Wehrmacht ?

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01/12/2018

Tarzanides du grenier n° 326

 

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Collectionneur ! tu perdrais ton temps en cherchant chez un marchand de vieux papiers cet exemplaire : celui-ci n'existe qu’en une seule unité, celle fabriquée par Doc Jivaro. Donc il s’agit d’une « reliure amateur » groupant treize numéros de la collection « Supplément à Tarzan » des années 1947 -1948, chaque numéro au format italien 19,5 X 26,5 cm et comptant 12 pages dont la première bénéficie d’une parution en quadrichromie.

 

L’éditeur en était Del Duca, alors empereur de la Presse du Cœur destinée aux midinettes dans l' attente du prince charmant.

 

« J’en lisais ! oui tu ne me croiras pas !  j'en lisais ! » c'est ce que me disait une femme de mauvaise vie mais de bons vits.

 

– Quelle vulgarité, Monsieur !

 

Une femme de mauvaise vie qui fit ses débuts parisiens rue La Reynie au début des années 60 quand le Centre Beaubourg n’existait pas.

 

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Les épisodes, tous d’origine américaine et principalement ceux du Détective VIC FLINT, à eux seuls, suffiraient à expliquer pourquoi à l’époque nombre d’éducateurs, de politiciens et de religieux estimèrent sauver mon innocence d’enfant en faisant voter une certaine loi que je cite souvent.

 

Dans ce VIC FLINT, on tue, on tue, on assassine à grands coups de revolvers, au couteau, au hachoir de boucherie, etc. pendant que de jolies femmes en soutien gorge versent du poison dans le thé des vieilles et riches rentières… Il y a même un scénario où une demoiselle toute neuve de 12-13 ans use de ses charmes pour se faire payer le cinéma par VIC FLINT. Ceux d’entre vous qui connaissent la récente série Télé NESTOR BURMA retrouveraient chez VIC FLINT un même trio de base : le détective privé, sa secrétaire plus ou moins sexy et le commissaire fonctionnaire de police plus ou moins jobard. En résultat : des personnages et des situations impossibles à publier dans les 690 numéros de l'hebdomadaire belge TINTIN - Mille sabords !

 

C’est un garçon plus âgé que mon âge, qui me fit connaître cette série noire dessinée. Il était le fils du dernier maréchal ferrant dans Chenérailles en Creuse. Ce qui explique que pour moi certaines anciennes BD interdites par la loi de 1949, sont inséparables dans ma mémoire de l’odeur de la corne grillée du sabot d’un cheval que l’on ferre.

 

Le fils du maréchal ferrant et moi appelions « Images à lire » ce qu’aujourd’hui nous appelons tous « bandes dessinées ».

 

C'était à l'étage de la maison, dans une soupente formée par l'inclinaison de la toiture, qu'une quantité d'illustrés jonchait en vrac le plancher. Plusieurs datés d'avant 1940 ; dont deux reliures HOP LA ! et un ROBINSON d'une épaisseur qui pesait son poids d'aventures entre mes doigts de mioche. Pour accéder à cette soupente, il fallait traverser une sorte de chambre, peut être celle de la grand-mère très myope, dont le lit couvert par la blancheur des draps me semblait impossible à déranger, chaque soir, par l'intrusion d'un corps vieilli.

 

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 Mapple la gamine ne souhaite pas s’amuser d’un dessin animé familial mais préfère frémir devant un vrai film de gangsters.

 

Doc Jivaro