Les lendemains de Mai 68
12/06/2025
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N.B. : Prénom MELANIE
Descendue du berceau, mon enfance connut bien une Mélanie. Mais pour dire plus vrai : c’est elle qui me connut mieux puisque de beaucoup plus âgée que moi. Jamais mariée qu’elle resta ... Elle demeurait dans Parsac, bourgade en Creuse.
- Ne marche plus à quatre pattes voyons : lève toi en équilibre sur tes deux jambes.
- C’est écrire que j’étais encore petiot sans être docteur
De quoi la Mélanie vivait-elle ? Me semble qu’elle tenait dans sa maison modeste proche du monument aux morts, le relais d’un commerce de vente de rouleaux de tissu à la coupe.
Le seul commerçant de vêtements avait fermé boutique. Maison close, maison Tellier sans avoir jamais été maison de passes. Sa vitrine vide se tenait en face d’un bistro-café-hôtel-salle de bal signalé « Chez Bouchonnet ».
Ma grand-mère creusoise et ma mère entraient comme chez elles dans cet établissement. Moi aussi. Ce n’était pas un palace. Toutefois, le maire venait tous les midis pour trouver sa table servie.
Dans une salle, tout au fond, au dessus de la cheminée, on voyait un chien en plâtre coloré immobile sur la tablette du linteau.
Une grande jeune-fille prénommée Michèle montrant la statuette de l’animal me provoquait s’amusant : « Quand tu poseras ta main sur ce gros toutou sans qu’il te morde, c’est que tu auras grandi ! ».
C’est fini pour aujourd’hui.
Camille.
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